Le poème en vers
Publié le 05/09/2013
Extrait du document
Le poème en vers est la forme traditionnelle de la poésie. Il répond
alors aux règles précises de la versification. Les caractéristiques
principales du vers français sont sa longueur et son rythme
qu'étudient respectivement la métrique et la prosodie. L'unité
minimale est la syllabe, et le décompte des syllabes détermine la
nature du vers.
«
Rarement.
les auteurs utilisent l'alexandrin ternaire.
qui compte
trois accents.
comme dans ce vers de Corneille.
« Toujours aimer,
toujours
souffrir.
toujours mourir.
» Ce vers.
sous le nom de trimètre
romantique, est plus volontiers pratiqué par les poètes du
XIX' siècle.
Ainsi, Hugo écrit dans
Les Chants du crépuscule ce vers dont le
rythme véhément traduit
r ardeur du poète : / / / Allez-vous-en/ avec vos fleurs/ tout~s fané( es)
l 2 3
4/56 7 8 /9101112
Mais les auteurs ont parfois utilisé le vers impair.
La Fontaine,
par exemple, et Victor Hugo.
Verlaine le trouve même préférable.
Dans son
« Art poétique », il écrit en effet : « De la musique avant
toute chose/ Et pour cela préfère
l'impair/ Plus vague et plus soluble
dans
lair/ Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
»
La versification s'intéresse aussi aux rimes.
La rime est le
retour
d'un même son à la fin de deux vers.
Selon qu'il y ait en
commun un phonème, deux, trois ou davantage, la rime est dite
pauvre, suffisante, riche ou léonine.
Par exemple, heureux et joyeux
forment une rime pauvre ; amour et toujours sont une rime tout
juste suffisante ; délices et supplices constituent une rime riche ;
errance et espérance, une rime léonine.
La rime est dite féminine,
si elle se termine par un [e] atone, comme dans délices/supplices,
et masculine, dans tous les autres cas, heureux/joyeux, par exemple.
Parfois, une rime intérieure prolonge la sonorité finale du vers
précédent.
Ainsi des danseurs au
« Clair de lune » de Verlaine :
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune
Lorsque la rime arrive au vers suivant, elle est dite plate ou suivie,
dans la mesure où elle obéit au schéma a-a, b-b, c-c.
Les rimes sont
dites
croisées lorsqu'elles répondent au schéma abab, et
embrassées, lorsqu'elles ont la forme abba.
La rime permet maints
autres jeux.
Jean Molinet, grand rhétoriqueur*, pratique la rime
enchaînée:
Trop durement mon cueur sousJ2iIT.,
Pire mal sent que desconfort ;
Confort le fait...
Marot pratique la rime équivoquée :
Si vous supply qu'à ce jeune rithmeur
Faciez avoir un
jour par sa rithme heur..
»
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