Le politique a-t-il quelque chose à craindre du philosophe ?

« --1 La philosophie n'est pas dangereuse pour les pouvoirs Platon fut le premier à croire en une heureuse alliance entre le pouvoir politique et la philosophie.

La philosophie éclaire les hommes et ceux qui les dirigent.

Elle les rend plus justes.

La philosophie corrompt l'exercice de les injustices qui ron- doit éclairer la raison, tout gouver- geaient cette cité et les princes nant doit néanmoins corrompaient tous les p laton a dépeint, profiter des lumières pouvoirs.

dans La République, de la philosophie.

une cité idéale gouver- Les pouvoirs née par les philosophes.

La philosophie ont besoin participe de garde-fous •Les maux ne cesseront pas au maintien T out pouvoir vise pour les humains avant que des pouvoirs naturellement sa la race des purs et authen- ce sont les philo- propre extension.

C'est tiques philosophes n'arrive au pouvoir ou que les chefs sophes, et plus par- ce qui généralement pro- des cités, par une grâce ticulièrement les grands page l'injustice et fina- divine, ne se mettent à phi- penseurs du politique, lement cause sa ruine.

losopher véritablement.» Platon, qui ont montré à quelles La philosophie, qui Lettres conditions un pouvoir, cherche en toute chose non seulement se main- le juste milieu, indique Machiavel a écrit Le tient, mais en plus se aux hommes de pouvoir Prince qu'il dédia à Lau- renforce.

Solon, l'un le chemin qu'ils doivent rent de Médicis.

Kant des sept sages de l'An- suivre pour ne pas être pense que si le pouvoir tiquité grecque, a ré- à l'origine de leur propre ne peut appartenir au formé Athènes en lut- chute.

philosophe parce qu'il tant efficacement contre La philosophie n'est pas l 'ennemie de l'homme.

Tout ce qu 'elle enseigne à son sujet vise un plus grand bien.

Il en va de même concernant l'essence, le bon usage et les limites du pouvoir.. »