Puis-je échanger ce qui ne m'appartient pas ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Nier que la propriété soit la condition de
l?échange revient à constater la possibilité de la négation même de l?individu
comme partie de l?échange, autrement dit de l?individu si tant est que celui-ci
se constitue (prend conscience de la possession de soi dans la possibilité de la
substitution), se dé-constitue (l?échange) et se reconstitue (la réciprocité)
par et dans l?échange.
Comment dès lors penser la possibilité d?un
patrimoine commun ? lieu de partage d?où la logique du propre est exclue ? La
possibilité d?un échange constitué hors de la référence à la propriété, outre
qu?elle consacre la négation de l?individu comme principe génétique de la
possibilité de l?échange, se réduit à la libre circulation des objets. Elle est
une diffusion anonyme, bien que le nom puisse subsister comme le leurre du
sentiment d?individualité des objets en jeu. Mais elle n?est pas échange. Elle
en est la négation, tout comme elle annihile la possibilité de la liberté au
fondement de l?échange. Le libre-échange n?est ni liberté ni échange, mais les
rend impossible par la spoliation généralisée. Ici libre-échange et communauté
de la propriété se confondent dans l?idéal de l?anonymat.
III. La norme de l?échange : liberté
Le problème majeur d?un énoncé portant sur la
possibilité de l?échange et ses conditions semble ainsi se constituer autour du
? ce qui ? de l?intitulé, et du rapport entretenu par le sujet avec celui-ci.
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