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Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ?

Publié le 03/03/2009

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Sujet classique, qui demande de bien s'organiser pour y répondre efficacement. Il ne faut tomber dans le piège de se dire qu'il y a plein de choses à dire et donc qu'il n'y a pas besoin de trop réfléchir. La vérité est envisagée comme possédant par elle-même une certaine force de conviction pouvant libérer. Elle est libératrice en ce sens au moins qu'elle libère l'esprit des erreurs, des préjugés et des opinions.  Mais la vérité ne peut s'exercer sans contrainte ? Il n'est pas en mon pouvoir de décider que la somme des angles de tout triangle est égale à deux droites. Cette vérité essentielle oblige, contraint l'esprit à donner son assentiment. Cependant en quoi cette contrainte peut-elle s'opposer à la libération de l'esprit ? Le vrai aliène-t-il la pensée ? N'est-ce-pas plutôt le faux qui, comme l'indique PLATON dans La République , (livre VII), qui entrave la liberté ?  

« Problématique : La philosophie se définit souvent comme la recherche de la vérité, c'est-à-dire comme résultant de la volontéd'accéder au vrai afin de mieux connaître la nature du monde dans lequel vit l'homme, et de mieux agir dans cemonde.

En ce sens, le besoin de connaître le vrai correspondrait à la volonté de mieux agir et de mieux secomporter.

Une telle interprétation apparaît toutefois comme contestable ou comme éminemment fragile, dans lamesure notamment où la recherche de la connaissance n'aboutit pas toujours, et se révèle problématique en neparvenant pas systématiquement à fonder ce qu'elle avance.

Dès lors, si le vrai n'est pas souvent atteint, et que larecherche du vrai conduit à des dilemmes, voire à des conflits ou à la perplexité, le besoin de mieux agir se trouvefondamentalement contrarié.

Pourquoi continuer à chercher le vrai, si le vrai n'est pas utile pratiquement ? Le paradoxe de ce sujet est d'interroger la quête du vrai à partir de la notion de besoin, c'est-à-dire en fonctiond'une chose qui serait indispensable à l'homme.

Se trouverait alors discrédité le simple amour abstrait de laconnaissance, et valorisé réciproquement toute connaissance utile pratiquement.

Cependant, si la connaissancevraie n'est jamais atteinte, toutes les connaissances produites ne restent que probables, et l'utilité de laconnaissance disparaît.

La connaissance vraie ne peut donc découler d'un besoin, ou alors un tel besoin ne peutjamais être satisfait, ce qui condamne l'homme à une existence tragique qui sera toujours malheureuse, oudéficiente. Plan rédigé proposé 1.Ia.

Le besoin de chercher la vérité semble d'abord correspondre à la volonté de comprendre ce qui se donne à voiret à vivre.

Ib.

Il ne s'agit d'ailleurs par tant d'un besoin abstrait de l'esprit que d'un besoin de repères et decompréhension, repères et compréhension qui permettraient à l'homme de mieux se comprendre et de mieux analyserles situations dans lesquelles il se trouve et face auxquelles il doit agir ou réagir.

Ic.

Au-delà de ce besoin ponctuelde compréhension pratique se donne à comprendre une logique d'action.

Si l'homme peut en effet être défini commeun être conscient de sa situation, il va de soi qu'il se projette dans l'existence pour analyser ce qu'il peut advenir deson futur.

Dès lors, le besoin de vérité serait l'outil principal qui lui permettrait de concevoir de façon intelligente sonaction et de ne pas rester soumis aux cours des évènements. 2.IIa.

Cette analyse théorique du pouvoir de la conscience se révèle toutefois fragile en pratique.

L'homme prend eneffet rapidement conscience de la difficulté à produire une analyse intelligente des choses et à être sûr de ce qu'ilpeut et doit faire.

IIb.

Dès lors, si la raison n'est pas toujours utile et ne parvient pas systématiquement à découvrirle vrai, peut-être devient-elle tout au contraire ce qui fragilise l'existence de l'homme et accroît son besoin de senset de repères.

IIc.

Loin de répondre au besoin de vivre mieux, la recherche de la vérité résulterait ainsi d'un besoinde connaître dont on voit mal ce qui pourrait fondamentalement le justifier étant donné qu'il conduit l'homme à laperplexité et à l'inaction. 3.

IIIa.

Il apparaît toutefois que ce n'est pas parce que la recherche de la vérité n'atteint pas toujours le vrai absoluqu'elle est vaine et infructueuse.

L'homme qui ne sait rien sait toutefois qu'il a évité bon nombre d'erreurs, puisqu'il adécouvert que le vrai ne correspondait pas à certaines hypothèses.

IIIb.

La recherche du vrai correspondrait doncbien à un besoin de connaître qui serait un besoin de bien agir, et servirait non pas parce qu'il aboutirait à uneconnaissance exacte, mais parce qu'il n'aboutirait justement pas.

IIIc.

Dès lors, le besoin de chercher la vérité seraitmoins un besoin immédiat d'action qu'un besoin de distance par rapport à l'action, de façon à atteindre la justemesure et à agir prudemment.. »

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