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René CHAR : Les Matinaux

Publié le 05/10/2012

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1907 : Nais sance de René Char , 1922 : Premiers essais poétiques , 1929 : Rencontre avec Éluard à l'Isle ; René Char se rend à Paris où il participe aux activités surréalistes ; 1930 : Parution aux Éditions surréali stes de Ralentir travaux, poème collectif réalisé avec Breton et Éluard ; 1942 : Entrée en Résistance sous le pseudonyme de capitaine Alexandre ; 1943 : René Char commence à rédiger Feuillets d' hypnos, "simples notes" de guerre qui paraîtront en 1946 ; quatre ans après les Feuillets d' hypnos, Les Matinaux sont publiés chez Gallimard. Dans celui des Cahiers de l'Herne (n° 15, 1971) consacré à René Char, sa biographie s' interrompt en 1946, ...

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« Photo collection Lausat 1 Explorer Archiv es L 'enfance de René Char se passe dans la propriété familiale des Névons.

L'Isle était jusqu'à /afin du s iècle dernier un gros bourg de pê­ cheurs traversé par la Sorgue.

Marqué par son pays natal et afin de le préserver, le poète s'est insurgé contre les effets per­ vers de l' industriali­ sation : la pollution de la Sorgue coupe court aux activités de la pêche, et la conta­ mination de la lèpre urbaine met fin à l'existence des petits métiers ruraux.

A partir de 1965 , il s'engage activement dans la campagne antinucléaire, luttant cont re /'implantation de fusées antiato­ miques sur le plateau d'Albion.

Le livre Au commencement est la poésie R ené Char publie Les Matinaux en 1950.

Ce recueil de poésie rassemble des textes divers : poèmes de facture plus ou moins classique , aphorismes numérotés, textes en prose , saynètes provençales.

En première partie, la forme dia­ loguée en vers s'épanouit dans Fêtes des arbres et du chas­ seur.

La seconde partie, La Sieste blanche, donne la parole aux "transparents".

Ces "vagabonds lunisolaires", sortes de trouba­ dours infortunés , vivent de l'aumône des habitants qu'ils ont su toucher par leur naturelle verve poétique .

Ils sillonnent la Provence, usant d'un langage séditieux, et s'expriment à l'aide de métaphores, armes de poésie.

Viennent ensuite les textes en prose du Consentement tacite et de Joue et dors.

L'ouvrage se clôt avec La Rougeur des Matinaux, qui se compose de vingt-sept aphorismes.

L'aphorisme, par sa brièveté , condense l'intensité et la richesse des émotions.

Un hymne à la Provence R ené Char, né à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse, y a passé la plus grande partie de sa vie.

Il a puisé dans les forces élémentaires de la nature une des sources vives de son univers poétique : le mont Ventoux et le plateau du Lubéron, la flore, la faune et les parfums provençaux fournissent au poète une multitude d'images.

Sa poésie, nourrie des éléments du terroir, s'ouvre sur des thèmes universels, en une "exaltante alliance des contraires" : ombre et lumière, soumission et révolte, amour et destruction.

Dans un entretien de 1965 intitulé Poésie sur Sorgue et publié dans les Nouvelles littéraires, René Char a dit que "ce qu'il mettait en poésie, c'est ce que la nature lui donnait".

Les "matinaux", les "premiers levés", témoignent de manière ful­ gurante de ce don de la nature.

La tâche des matinaux est d 'éve iller les consciences.

Ce sont des éclaireurs qui ouvrent de s multitudes de voies, des intercesseurs qui, par le biais du poème, arrachent aux ténèbres la beauté.. »

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