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suédoise, littérature.

Publié le 06/05/2013

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suédoise, littérature. 1 PRÉSENTATION suédoise, littérature, ensemble des oeuvres littéraires écrites par des écrivains suédois ou par des auteurs finlandais de langue suédoise. 2 DES ORIGINES À LA LITTÉRATURE CATHOLIQUE La littérature suédoise remonte aux tout premiers siècles de notre ère, avec les inscriptions runiques dont on n'a conservé, outre de simples commémorations et célébrations, que quelques fragments poétiques (Rök) datant pour les plus anciens du IIIe siècle. Ce n'est cependant que vers 1100 qu'apparaît une véritable littérature, d'abord rédigée en latin sous l'influence du christianisme. Les premiers écrits suédois rédigés en vieux norrois dans l'alphabet latin sont des lois provinciales appelées landskapslagar, écrites au XIIIe siècle. Les premiers textes littéraires en langue vernaculaire sont les Chansons (Poèmes) d'Euphémie (Eufemiavisorna, XIIIe siècle), recueil de trois romans courtois (empruntés au cycle arthurien et à la légende de Charlemagne) traduits en vieux suédois sous la direction de la reine Euphémie de Norvège. Suit la Chronique d'Erik (Erikskrönika, v. 1322-1355) première chronique suédoise rimée (4500 vers), qui relate l'histoire de la dynastie des Folkungar jusqu'à l'avènement de son quatrième représentant, Magnus Eriksson. Au populaires suédoises chantées sont également composées aux 3 XIVe XIIIe et siècle également, sainte Brigitte de Suède rédige, ou fait rédiger, huit livres de Révélations (Revelationes), ainsi que d'autres ouvrages, en latin. Beaucoup de chansons et ballades XIVe siècles mais leurs premières traces écrites ne datent que des XVIe et XVIIe siècles. LA LITTÉRATURE DE LA RÉFORME : LA NAISSANCE DU GOTICISME Initiateurs de la Réforme suédoise (XVIe siècle), les frères Olaus et Laurentius Petri, moines convertis au luthéranisme lors de leur séjour à l'université de Wittenberg en Allemagne, figurent parmi les écrivains les plus importants et influents de cette époque. Ils traduisent notamment en langue vulgaire l'ensemble de la Bible (traduction vraisemblablement commencée en 1526 et publiée en 1541), permettant à la langue suédoise de se fixer. Olaus Petri est également l'auteur de la Chronique suédoise (En swensk crönika, v. 1530), relatant l'histoire de la Suède depuis ses origines jusqu'au règne de Gustav Ier Vasa, son contemporain ; on lui a également attribué la Comédie de Tobie (Tobie comedia, 1550), le premier drame (biblique) publié en Suède. Dans sa lignée de nombreux écrivains s'essaient à la dramaturgie, notamment Jakob Rondelitius, Hans Olsson, Andreas Johannis Prytz, Samuel Brask, Jakob Chronander et Johannes Messenius. Toujours au XVIe siècle, les deux frères Johannes et Olaus Magnus, ecclésiastes, rédigent quant à eux respectivement l'Histoire de tous les rois goths et suédois (Historia de omnibus Gothorum Sueonumque regibus, 1554) et l'Histoire des peuples du Nord (L'Historia de Gentibus Septentrionalibus, 1555). Ils fondent ainsi, avec Nicolaus Ragvaldi le « goticisme «, mouvement qui glorifie le passé des Goths et leur influence sur toute l'Europe, érigeant la Suède en berceau de la culture européenne. 4 LE XVIIE SIÈCLE : LA NAISSANCE DE L'ART POÉTIQUE SUÉDOIS XVIIe Au siècle, le médecin, naturaliste et écrivain Olof Rudbeck, éminent savant suédois, écrit Atland ou Manheim (Atlantica sive Manhem, 1679-1702), dans lequel il s'inspire des théories de René Descartes et poursuit l'exaltation de la Suède, initiée par le goticisme. Il tente d'y démontrer que la Suède a été la première terre habitée et cultivée et la considère comme le paradis biblique (Éden) et l'Atlantide évoquée par Platon. La poésie alors prend son envol avec des figures telles Georg Stjernhjelm, Lars Wivallius ou Lars Johannsson, dit Lucidor, mais le poète du siècle est surtout Georg Stiernhielm. Père de l'art poétique suédois, il compose une grande épopée allégorique intitulée Hercule (Hercules, 1658). Parallèlement, des écrivains comme Samuel Columbus et Jacob Frese font leur apparition. 5 Le LE XVIIIE SIÈCLE : DES LUMIÈRES AUX ÉCRIVAINS GUSTAVIENS XVIIIe siècle est marqué par l'émergence de talents aussi bien littéraires que scientifiques. Emanuel Swedenborg, scientifique et philosophe, publie outre de nombreux ouvrages savants (astronomie, géologie, biologie, chimie, physique ; fondateur de la première revue scientifique suédoise Daedalus hyperboreus), des commentaires sur la Bible, des relations de ses visions mystiques, des ouvrages philosophiques et, à partir de 1669, ses réflexions sur les rapports entre l'âme et le corps. La littérature est cependant surtout représentée par Olof von Dalin, essayiste éclairé dont les oeuvres reflètent les influences culturelles françaises et anglaises en traitant des sujets contemporains. Il publie un hebdomadaire satirique et moralisant l'Argus suédois (Then swänska Argus, 1732-1734). Également poète, prosateur et dramaturge (Brynhulda, 1738, théâtre ; la Liberté suédoise -- Swenska friheten, 1742, poésie), il s'attache par ailleurs à écrire des récits historiques dont l'Histoire du royaume de Suède (Svea Rikes historia, 1747-1761). À l'époque gustavienne (1771-1792), la littérature a pour protecteur le roi Gustave III, lui-même poète et essayiste. Parmi les figures de proue de cette époque se trouvent les poètes Johan Henrik Kellgren, Carl Gustaf af Leopold, le comte Johan Gabriel Oxenstierna, Anna Maria Lenngren, bien connue pour ses idylles et satires, ainsi que Thomas Thorild. Mais la poésie gustavienne atteint son apogée avec Carl Michael Bellman, considéré comme l'un des auteurs suédois de chansons et poèmes les plus talentueux de sa génération et le premier grand poète lyrique suédois. Poète de la mélodie et du rythme, il compose ses vers sur des musiques populaires ou empruntées à Haendel, Gluck ou Haydn. Ses principales oeuvres lyriques sont les Épîtres de Fredman (Fredmans epistlar, 1790) et les Chansons de Fredman (Fredmans sanger, 1791). Le poète finno-suédois Frans Mikhael Franzen et le poète Johann Olof Wallin annoncent quant à eux le romantisme. 6 Au LE XIXE SIÈCLE : ROMANTISME, GOTICISME ET NATURALISME XIXe siècle, le romantisme qui déferle sur l'Europe entière se fait ressentir dans les oeuvres suédoises, notamment dans celle de Per Daniel Amadeus Atterbom, l'un des tout premiers romantiques, qui recherche dans et par la poésie un monde idéal. Le mouvement de renaissance, qui tente de ressusciter le passé scandinave, met en avant deux écrivains, Erik Gustaf Geijer et Esaias Tegnér qui fondent avec des écrivains suédois (Per Daniel Amadeus Atterbom, Erik Johan Stagnelius et Carl Jonas Love Almquist), danois (Adam Gottlob Oehlenschläger et Nikolai Frederik Severin Grundtvig) et finlandais (Johan Ludvig Runeberg) la ligue gothique dont la revue Iduna est l'organe. Erik Gustaf Geiger remonte aux sources du passé en publiant en 1811 le Viking (Vikingen), et est ainsi en partie responsable du mythe nordique, repris par les romantiques français. Il est notamment suivi par Esaias Tegnér (Svea, 1811), surtout connu par sa Saga de Frithiof (Frithiofs saga, 1825) imitée des sagas irlandaises. C'est cependant Carl Jonas Love Almquist qui reste le romantique suédois le plus célèbre avec son oeuvre immense, le Livre de l'églantine (Törnrosens Bok, 14 volumes, 1832-1851). Au milieu et à la fin du XIXe siècle, on assiste à une résurgence du réalisme, représenté également par C.J.L. Almquist mais aussi par August Strindberg. Poète prolifique, romancier et essayiste, grand maître du drame naturaliste, l'auteur de Mademoiselle Julie (Fröken Julie, 1888), développe des techniques expressionnistes que l'on retrouve dans sa pièce le Songe (Ett drömspel, 1902). Quelques autres figures se détachent du siècle : Carl Snoilsky, Fredrika Bremer (Hertha, 1856), Victoria Benedictsson (dite Ernst Ahlgren ; Madame Marianne -- Fru Marianne, 1887), et Abraham Viktor Rydberg, ainsi que le poète finlandais d'expression suédoise Johan Ludvig Runeberg. 7 Le DE 1900 À 1960 : DE LA MODERNITÉ À LA LITTÉRATURE PROLÉTAIRE XXe siècle est placé sous le signe du lyrisme, qui connaît un renouveau, tout comme les thèmes évoquant l'histoire suédoise et la vie rurale. Parmi les néoromantiques, Verner von Heidenstam ouvre la voie à Gustaf Fröding, disciple de Charles Baudelaire et des romantiques anglais. Hjalmar Söderberg figure du décadentisme à la suédoise publie quant à lui Docteur Glas (Doktor Glas, 1905). Parmi les écrivains qui s'inscrivent dans une veine régionaliste figurent Erik Axel Karlfeldt (les Chants de Fridolin -- Fridolins visor, 1898), et la romancière Selma Lagerlöf, célèbre pour son roman historique, la Saga de Gösta Berling (Gösta Berlings saga, 1891) et son conte pour enfants intitulé le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson (Nils Holgerssons underbara resa genom Sverige, 1906-1907). Au début du XXe siècle, la littérature suédoise est en fait partagée entre deux tendances : tandis qu'une partie des écrivains suédois poursuivent la tradition du réalisme, les autres sont partisans de la modernité. On compte parmi ces auteurs de la modernité Pär Lagerkvist (le Bourreau -- Bödeln, 1933 ; le Nain -- Dvärgen, 1944 ; Barrabas, 1950), le plus représentatif de tous, qui reçoit le prix Nobel de littérature en 1951. Vilhelm Ekelund, comme Lagerkvist, dresse dans son oeuvre poétique un tableau tragique de la condition humaine. La société est également dépeinte dans les oeuvres de Hjalmar Bergman (les Marcurell -- Markurells i Wadköping, 1919) et Agnès von Krusentierna (les Demoiselles de Pahlen -- fröknarna von Pahlen, 19301935). Dans les années 1920, les romanciers dits « prolétaires « dépeignent la vie de la classe ouvrière suédoise, comme Ivar Lo-Johansson (Vagabondage en France -- Vagabondliv i Frankrike, 1927 ; Bonne nuit, Terre -- Godnatt, jord, 1933 ; l'Analphabète -- Analfabeten, 1951) et Vilhelm Moberg, auteur d'une épopée romanesque sur l'immigration suédoise vers l'Amérique(les Émigrants -- Utvandrarna, 1949). Eyvind Johnson et Harry Martinson, qui partagent le prix Nobel de littérature de 1974, écrivent tous deux des romans autobiographiques s'appuyant ainsi sur leur propre expérience sociale. Parmi les poètes qui marquent le siècle figurent également Hjalmar Gullberg ( Exercices spirituels -- Andliga övningar, 1932), Karin Boye (Pour l'amour de l'arbre -- För trädets skull, 1935), Erik Lindegren (l'Homme sans voie -- Mannen utan väg, 1942), Gunnar Ekelöf (Tard sur la terre - Sent pa jorden, 1932) et Arthur Lundkvist (Incandescence -- Glöd, 1928), dont l'oeuvre est une réflexion sur la civilisation occidentale. Les grands romanciers des années 1940, dont Lars Ahlin (Ma mort est mienne -- Min död är min, 1945), Lars Gyllensten (le Navire bleu -- Det blå skeppet), puis Stig Dagerman et Karl Vennberg, associent la virtuosité formelle à des thèmes existentialistes. Dans cette même lignée idéologique s'inscrivent les poètes Werner Aspenström (Légende de neige -- Snölegend, 1949) et Lars Forssell ou des romanciers tels Sara Lidman et Stig Claesson. Le roman historique, un élément essentiel apparu au XXe siècle dans la littérature de fiction suédoise, est bien illustré par Birgitta Trotzig (le Destitué -- De Utsatta, 1957) et Sven Delblanc, auteur de nouvelles sur la transformation de la vie rurale en Suède dans les années 1930 et 1940. Tomas Tranströmer ouvre quant à lui, la voie à une nouvelle poésie, lyrique, jugée parfois trop esthétique, d'inspiration mystique et métaphysique (Sentiers -- Stigar, 1973). 8 DEPUIS LES ANNÉES 1960 : UNE LITTÉRATURE SOCIALE ET POLITIQUE Depuis les années 1960, toute une génération d'écrivains, prenant le contrepied du réalisme de la première moitié du XXe siècle, produisent des oeuvres oscillant entre réalité et fiction. Ainsi le romancier et dramaturge Jan Myrdal auteur de récits de voyage et essais (Confession d'un Européen déloyal -- Samtida bekännelser av en europeisk intellektuell, 1964), le romancier et dramaturge Per Olov Enquist auteur de pseudo-documentaires (le Cinquième Hiver du magnétiseur -- Magnerisörens femte vinter, 1964 ; le Second -- Sekonden, 1971), ou P.C. Jersild, connu pour ses satires grotesques de la bureaucratie étatique, comptent parmi les figures de proue de la littérature suédoise (la Maison de Babel, 1973). Lars Gustafsson, P.G Evander ou la voix féministe de Kerstin Ekman (Une ville de Lumière -- En stad av ljus, 1983) comptent parmi les auteurs de romans socio-psychologiques. De nombreux écrivains se soucient également de politique, comme Per Wästberg (Sur la liste noire -- På svarta listan, 1960), Sara Lidman (Moi et mon fils -- Jag och min son, 1981), Göran Palm (Endoctrinement en Suède -- Indoktrineringen i Sverige, 1968), des problèmes sociaux comme le musicien et poète Ulf Lundell (Jack, 1976) ou de la condition humaine tels Göran Tunström (l'Orotario de Noël -- Juloratoriet, 1983), Per Gunnar Evander (les Poings noués de Judas Iscariote -- Judas Iskariots knutna händer, 1978), Torgny Lindgren (Bethsabée -- Batseba, 1984), Carl Henning Wijmark, le poète Kjell Espmark (l'Oubli -- Glömskan, 1987)ou le dramaturge Lars Noren (Démons -- Demoner, 1982). Plus célèbres dans le monde, de par la nature de leurs ouvrages, les auteurs de roman policier suédois les plus lus sont Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Henning Mankell ou Åke Edwardson. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Au milieu et à la fin du XIXe siècle, on assiste à une résurgence du réalisme, représenté également par C.J.L.

Almquist mais aussi par August Strindberg.

Poète prolifique, romancier et essayiste, grand maître du drame naturaliste, l’auteur de Mademoiselle Julie (Fröken Julie, 1888), développe des techniques expressionnistes que l’on retrouve dans sa pièce le Songe (Ett drömspel, 1902).

Quelques autres figures se détachent du siècle : Carl Snoilsky, Fredrika Bremer ( Hertha, 1856), Victoria Benedictsson (dite Ernst Ahlgren ; Madame Marianne — Fru Marianne, 1887), et Abraham Viktor Rydberg, ainsi que le poète finlandais d’expression suédoise Johan Ludvig Runeberg. 7 DE 1900 À 1960 : DE LA MODERNITÉ À LA LITTÉRATURE PROLÉTAIRE Le XXe siècle est placé sous le signe du lyrisme, qui connaît un renouveau, tout comme les thèmes évoquant l’histoire suédoise et la vie rurale.

Parmi les néoromantiques, Verner von Heidenstam ouvre la voie à Gustaf Fröding, disciple de Charles Baudelaire et des romantiques anglais.

Hjalmar Söderberg figure du décadentisme à la suédoise publie quant à lui Docteur Glas (Doktor Glas, 1905).

Parmi les écrivains qui s’inscrivent dans une veine régionaliste figurent Erik Axel Karlfeldt ( les Chants de Fridolin — Fridolins visor, 1898), et la romancière Selma Lagerlöf, célèbre pour son roman historique, la Saga de Gösta Berling (Gösta Berlings saga, 1891) et son conte pour enfants intitulé le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson (Nils Holgerssons underbara resa genom Sverige, 1906-1907). Au début du XXe siècle, la littérature suédoise est en fait partagée entre deux tendances : tandis qu’une partie des écrivains suédois poursuivent la tradition du réalisme, les autres sont partisans de la modernité.

On compte parmi ces auteurs de la modernité Pär Lagerkvist ( le Bourreau — Bödeln, 1933 ; le Nain — Dvärgen, 1944 ; Barrabas, 1950), le plus représentatif de tous, qui reçoit le prix Nobel de littérature en 1951.

Vilhelm Ekelund, comme Lagerkvist, dresse dans son œuvre poétique un tableau tragique de la condition humaine.

La société est également dépeinte dans les œuvres de Hjalmar Bergman ( les Marcurell — Markurells i Wadköping, 1919) et Agnès von Krusentierna ( les Demoiselles de Pahlen — fröknarna von Pahlen, 1930- 1935). Dans les années 1920, les romanciers dits « prolétaires » dépeignent la vie de la classe ouvrière suédoise, comme Ivar Lo-Johansson ( Vagabondage en France — Vagabondliv i Frankrike, 1927 ; Bonne nuit, Terre — Godnatt, jord, 1933 ; l’Analphabète — Analfabeten, 1951) et Vilhelm Moberg, auteur d’une épopée romanesque sur l’immigration suédoise vers l’Amérique( les Émigrants — Utvandrarna, 1949).

Eyvind Johnson et Harry Martinson, qui partagent le prix Nobel de littérature de 1974, écrivent tous deux des romans autobiographiques s’appuyant ainsi sur leur propre expérience sociale.

Parmi les poètes qui marquent le siècle figurent également Hjalmar Gullberg ( Exercices spirituels — Andliga övningar, 1932), Karin Boye ( Pour l’amour de l’arbre — För trädets skull, 1935), Erik Lindegren ( l’Homme sans voie — Mannen utan väg, 1942), Gunnar Ekelöf ( Tard sur la terre – Sent pa jorden, 1932) et Arthur Lundkvist ( Incandescence — Glöd, 1928), dont l’œuvre est une réflexion sur la civilisation occidentale. Les grands romanciers des années 1940, dont Lars Ahlin ( Ma mort est mienne — Min död är min, 1945), Lars Gyllensten ( le Navire bleu — Det blå skeppet ), puis Stig Dagerman et Karl Vennberg, associent la virtuosité formelle à des thèmes existentialistes.

Dans cette même lignée idéologique s’inscrivent les poètes Werner Aspenström ( Légende de neige — Snölegend, 1949) et Lars Forssell ou des romanciers tels Sara Lidman et Stig Claesson.

Le roman historique, un élément essentiel apparu au XXe siècle dans la littérature de fiction suédoise, est bien illustré par Birgitta Trotzig ( le Destitué — De Utsatta, 1957) et Sven Delblanc, auteur de nouvelles sur la transformation de la vie rurale en Suède dans les années 1930 et 1940. Tomas Tranströmer ouvre quant à lui, la voie à une nouvelle poésie, lyrique, jugée parfois trop esthétique, d’inspiration mystique et métaphysique ( Sentiers — Stigar, 1973). 8 DEPUIS LES ANNÉES 1960 : UNE LITTÉRATURE SOCIALE ET POLITIQUE Depuis les années 1960, toute une génération d’écrivains, prenant le contrepied du réalisme de la première moitié du XXe siècle, produisent des œuvres oscillant entre réalité et fiction.

Ainsi le romancier et dramaturge Jan Myrdal auteur de récits de voyage et essais ( Confession d’un Européen déloyal — Samtida bekännelser av en europeisk intellektuell, 1964), le romancier et dramaturge Per Olov Enquist auteur de pseudo-documentaires ( le Cinquième Hiver du magnétiseur — Magnerisörens femte vinter, 1964 ; le Second — Sekonden, 1971), ou P.C.

Jersild, connu pour ses satires grotesques de la bureaucratie étatique, comptent parmi les figures de proue de la littérature suédoise ( la Maison de Babel, 1973).

Lars Gustafsson, P.G Evander ou la voix féministe de Kerstin Ekman ( Une ville de Lumière — En stad av ljus , 1983) comptent parmi les auteurs de romans socio-psychologiques. De nombreux écrivains se soucient également de politique, comme Per Wästberg ( Sur la liste noire — På svarta listan, 1960), Sara Lidman ( Moi et mon fils — Jag och min son, 1981), Göran Palm ( Endoctrinement en Suède — Indoktrineringen i Sverige, 1968), des problèmes sociaux comme le musicien et poète Ulf Lundell ( Jack, 1976) ou de la condition humaine tels Göran Tunström ( l’Orotario de Noël — Juloratoriet, 1983), Per Gunnar Evander ( les Poings noués de Judas Iscariote — Judas Iskariots knutna händer, 1978), Torgny Lindgren ( Bethsabée — Batseba, 1984), Carl Henning Wijmark, le poète Kjell Espmark ( l’Oubli — Glömskan, 1987)ou le dramaturge Lars Noren ( Démons — Demoner, 1982).

Plus célèbres dans le monde, de par la nature de leurs ouvrages, les auteurs de roman policier suédois les plus lus sont Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Henning Mankell ou Åke Edwardson. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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