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La théorie de l'inconscient est-elle une hypothèse ou une certitude ?

Publié le 24/10/2005

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INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient «.a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience. b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf. les « petites perceptions « de Leibniz). Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs. c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme.* La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient. * Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient. Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. Introduction : Le concept d'inconscient a été théorisé au début du XXème siècle par S.

Le concept d’inconscient a été théorisé au début du XXème siècle par S. Freud, fondateur de la psychanalyse, qui s’origine justement dans l’existence de l’inconscient. Freud se pose donc en « découvreur « de l’inconscient, et pour lui son existence ne fait aucun doute. Avant lui, certains philosophes de la perception, tel J. Locke, avaient remarqué que nous pouvons être inconscient de certaines choses, que nous percevons cependant sans y être attentif. L’inconscient ne semble certes pas inventé de toute pièce, et la psychanalyse issue de Freud a prouvé grandement sa réussite. Pourtant, l’inconscient, parce qu’il est par définition un mystère, ne pourrait-il pas être qu’une abstraction conceptuelle dont l’effectivité ne serait qu’hypothétique ? L’existence de l’inconscient est-elle une hypothèse ou une certitude ?

 

 

« manière hypothétique, puisque par définition il échappe à notre conscience, donc ne serait jamais en notre esprit. 2ème partie : Mais nous avons des preuves de l'existence de notre inconscient. - Si Freud entend élever la psychanalyse au rang de science, c'est donc avec les critères d'objectivité, derationalité et de positivité qui sont ceux de la science, qu'il affirme avec certitude l'existence de l'inconscient.

Lespreuves en sont que la psychanalyse se propose justement comme la mise au jour de l'inconscient, son dévoilement.La théorie freudienne suppose que l'inconscient est une partie de notre être dans laquelle se loge un ensemble desensations et souvenirs refoulés, c'est-à-dire inaccessibles à la conscience et pourtant bien réels, qui sontsusceptibles d'expliquer les névroses dont nous pouvons souffrir dans notre vie consciente.

La guérison consistealors à faire ressurgir l'inconscient pour retrouver la cause du malaise et permettre ainsi d'y remédier.

Diversprocédés sont possibles, dont le plus connu reste la cure psychanalytique, cure de parole dans laquelle le patientlivre ces pensées sans ce censurer et opère par connexions entre ces idées pour tenter de faire revenir lessouvenirs enfouis à la surface, c'est-à-dire à la conscience.

Devant l'efficacité de la méthode psychanalytique, ilsemble que l'existence de l'inconscient ne puisse être remise en cause.- Nous avons tous fait l'expérience de notre inconscient quand un souvenir resurgit soudain dans notre esprit :l'inconscient serait alors identique à la mémoire, le lieu du souvenir et de la conservation de toute chose.- L'existence des névroses psychiques semble être une certitude.

Or la thèse de l'inconscient apporte une réponseau mystère dont ces maladies incompréhensibles ont fait l'objet pendant si longtemps.

Ce qui était renvoyé par lapsychologie classique au mécanisme aveugle et non signifiant du corps est élevé par Freud au plan du spirituel et dufinalisé : l'inconscient, lui, donne un sens à ce qui n'en avait pas pour la conscience classique. « On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquementsur cette hypothèse.

Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, etque nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient.

Elle est nécessaire, parce que lesdonnées de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il seproduit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, nebénéficient pas du témoignage de la conscience.

Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et lesrêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez lemalade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sansque nous en connaissons l'origine, et de résultats de pensée dont l'élaboration nous est demeurée cachée.

Tousces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il fautbien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes psychiques ; mais ils s'ordonnentdans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés.

Or, noustrouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison pleinement justifiées, d'aller au-delà de l'expérienceimmédiate.

Et s'il s'avère de plus que nous pouvons fonder sur l'hypothèse de l'inconscient une pratique couronnéede succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours des processus conscients, nousaurons acquis, avec ce succès, une preuve incontestable de l'existence de ce dont nous avons fait l'hypothèse.

» FREUD, « Métapsychologie ». Introduction. Concernant l'inconscient, et en réponse à des objections, Freud : 1) considère que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire.

Il en donne les raisons (actes manqués, rêves,symptômes psychiques). 2) Considère que l'hypothèse de l'inconscient est légitime parce qu'il est possible de fonder sur elle une pratiqueefficace. Le texte de Freud est une réponse à des critiques nombreuses opposées à la notion de « psychique inconscient », plus simplement d'inconscient, compris comme une composante de l'appareil psychique. La formulation de la réponse de Freud est très ordonnée et commande les deux partie du texte : d'une part l'hypothèse est nécessaire ; d'autre part, elle est légitime. En même temps, la volonté d'une démarche scientifique est nettement affirmée : emploi de la notion d'inconscientcomme hypothèse, recours à l'observation de faits (actes manqués…), capacité d'aller au-delà de l'expérienceimmédiate, constitution d'une théorie (« gain de sens, cohérence »), vérification expérimentale par le recours à une pratique programmée qui, de manière ultime, valide l'hypothèse initiale. 1) Nécessité de l'hypothèse.

Jusqu'à Freud , l'idée de psychisme était strictement analogue à celle de conscience. Freud rappelle lui-même la portée de cette interprétation : tout acte psychique bénéficie du témoignage de la conscience. 2) La position de Freud , au contraire, est la suivante : il y a des actes psychologiques conscients qui ne peuvent être expliqués que par des actes psychiques qui, eux, échappent « au témoignage de la conscience ».

La. »

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