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Staël (Germaine Necker.

Publié le 10/12/2013

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Staël (Germaine Necker. baronne de Staël-Holstein. dite MMe de), 1766-1817, née à Paris, femme de lettres française. Avec le groupe de tous les fidèles qu'elle recevait dans son château de Coppet, en Suisse, elle exerça une influence idéologique et politique profonde sur la première partie du XIXe siècle, donnant à la littérature une ouverture sur l'Europe, et lui proposant des perspectives poétiques et critiques nouvelles. Fille du ministre Necker, qu'elle aimait et admirait, d'une intelligence précoce, elle participa très jeune au salon de sa mère, le dernier grand salon littéraire du XVIIIe siècle. Elle écrivit sur Jean-Jacques Rousseau son premier ouvrage (1788), où elle fit montre d'une méthode critique originale, reposant sur la sympathie et le rapport individuel à l'oeuvre. Une égérie européenne. En 1786, elle épousa l'ambassadeur de Suède, union mal assortie qui les mena peu à peu à la séparation. Elle salua avec enthousiasme les débuts de la Révolution, tenant un salon ouvert à diverses tendances. Mais elle dut quitter Paris à la chute de la royauté et se réfugia dans sa propriété de Coppet. En 1794, sa rencontre avec Benjamin Constant fut décisive ; de retour avec lui à Paris en 1795, elle publia un ouvrage longuement médité, De l'influence des passions sur le bonheur (1796), qui ouvrait la voie à l'idéologie romantique des passions. Mais les idées novatrices échangées dans son salon lui valurent la méfiance, ou l'hostilité, du Directoire d'abord, puis de Bonaparte. Dès lors, sa vie fut vouée aux exils successifs. Ces débats, ses voyages dans une Europe déchirée par la guerre, la censure impériale ne l'empêchèrent pas d'animer avec Constant le groupe de Coppet (s'y retrouvaient Auguste Schlegel, Sismondi, de Barante, Chateaubriand, Byron...) ni de publier des textes décisifs. Il y eut les deux romans, Delphine (1802) et Corinne ou l'Italie (1807), qui séduisirent les lecteurs par leur sensibilité inquiète et leur actualité ; mais il y eut surtout De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800), plaidoyer pour l'héritage des Lumières, où elle exprimait sa croyance dans la grandeur du rôle social et politique de l'écrivain, dans la nécessité d'une littérature nouvelle, dégagée des scléroses classiques, dans la relativité des jugements esthétiques. De l'Allemagne, écrit en 1810 (saisi par la police impériale, il ne fut diffusé à Londres qu'en 1813), y ajoutait la révélation de formes littéraires différentes, le primat accordé à la sensibilité, à l'enthousiasme créateur. MM e de Staël put enfin revenir à Paris en 1815, où elle rédigea ses derniers ouvrages, publiés à titre posthume : Considérations sur les principaux événements de la Révolution française ( 1818) et Dix Années d'exil (1821). Mais sa mort ne mit pas fin à l'influence du groupe de Coppet sur la vie intellectuelle et politique européenne, ni à celle de ses oeuvres sur le romantisme qu'elles avaient contribué à faire naître. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bonstetten (Charles Victor de) Constant (Benjamin Constant de Rebecque, dit Benjamin) émigrés Ligne (Charles Joseph, prince de) Mistler Jean Necker de Saussure (Albertine Adrienne de Saussure, dite Mme) Necker Jacques Récamier (Jeanne Françoise Julie Adélaïde, née Bernard, Mme) romantisme - Littérature - En France Schlegel (von) - Schlegel (August Wilhelm von) Suisse - Arts - Littérature - Littérature d'expression française Les livres Staël (Mme de), page 4881, volume 9 romantisme - conférence de Madame de Staël, de Philibert Louis Debucourt, page 4447, volume 8 Suisse - le château de Coppet, sur les bords du lac Léman, page 4945, volume 9

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