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OVIDE MORALISÉ (l')

Publié le 11/03/2019

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OVIDE MORALISÉ (l'), version française des Métamorphoses d'Ovide datant du début du xive s. La « moralisation » réside dans l'interprétation allégorique de chaque fable, à laquelle on prête ainsi un sens fort éloigné des intentions de l'auteur. Ce genre de commentaire, pratiqué depuis longtemps en latin par les grammairiens, est ici au goût de l'époque, qui ne s'embarrasse pas trop des contradictions entre la morale chrétienne et la sagesse antique. Ce texte est la source où les poètes, à partir de Guillaume de Machaut, vont puiser leurs fables antiques, sans toujours prendre la peine de remonter à Ovide lui-même.

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« OVIDE MORALIS � (xive siècle) et la tradition ovi­ dienne au Moyen Age.

De l'Ovide scandaleux à l'Ovide chrétien Ovide fut « lu » dans les écoles médiévales autant que Virgile, surtout pour les Métamorphoses, mais aussi pour l'Art d'aimer, les Héroides et les Fastes.

Peu goûté à l'époque carolingienne, puis rejeté pour des raisons morales et religieuses, il fait sa percée au xn•e siècle, parallèlement à la «courtoisie », à l'essor des villes et à la nouvelle place donnée à la femme.

On le commente, on le traduit, on le résume, on l'adapte même ad usum nonnarum.

Il sert d'autorité aux ouvrages « scientifi­ ques » et encyclopédiques (Isidore, Raban Maur, Neckam, Honorius d'Autun, Hugues de Saint- Victor, Barthélemy 1' Anglois, Thomas de Cantimpré; il est cité plusieurs centaines de fois chez Vincent de Beauvais, Albert Je Grand et Brunet Latin).

Trois courants se déga­ gent dans cette réception : la tradition d'un Ovide maître en l'art d'amour, arbitre suprême des cours (Godefroid de Reims, Hildebert de Lavardin, Gauthier de Châtillon, l' Archipoeta, Abélard); l'image d'un maître de sagesse, récupéré par le christianisme, qui se dédo1.1ble en. »

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