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Les Nubiens en Egypte

Publié le 10/01/2015

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Ils ont vécu pendant des générations sur les rives du Nil, qu'ils vénéraient et auquel ils avaient donné le nom de « al-Bahr », la mer. L'édifica-tion du barrage d'As-souan les a chassés de la terre de leurs ancêtres. Aujourd'hui, les Nubiens, déplacés vers le nord du pays et coupés de leurs racines, ont bien du mal à accepter leur sort. Les anciens regrettent le temps où, disent-ils, « le mal n'existait pas ». L es vieux Nubiens aiment à raconter à leurs petits-enfants que leur peuple est arrivé le premier sur la terre après le Déluge parce qu'il avait pris place à bord de l'arche de Noé. Dans l'Égypte contemporaine, les Nubiens tiennent toujours une place à part. Aux yeux des autres Égyp-tiens, ce sont des individus différents, avec lesquels les contacts demeurent difficiles et distanciés. Il apparaît en effet que les Nubiens n'ont pas un goût très prononcé pour la promiscuité avec les autres peuples et répugnent à se mélanger. Dans les rues des grandes villes, ils mar-chent fièrement et se distin-guent par leur élégance hors du temps. Hommes et fem-mes généralement élancés, à la stature altière, ils font fi des modes occidentales et arabes et arborent les costu-mes traditionnels qu'ils
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« On distingue parmi les Nu­ biens trois groupes de popu­ lations : l es Fadidja, de lan­ gue mahasi ; les Kunuz, qui parlent le mattoki ; enfin, les Arabes.

Ces groupes ethni­ ques, qui p résentent des ca­ ractères physiques particu ­ liers, qui ont des musiques et des costumes traditionnels spécifiques, sont généra le­ ment regro u pés sous le ter­ me de Nubiens , alors qu'ils sont assez différents.

Pour un observateur extérieur, ce sont surto ut leurs dia lectes qui perme ttent de les distinguer.

Le traumatisme de l'arrachement à la terre T ous les peuples nubiens sont musu lmans et com ­ mun iq u ent entre eux grâce à l'arabe, la langue dite de « Ouadi al-Arab » ou « Ouadi al -Wassit » (vallée des Arabes ou vallée du Centre).

Mais certains vieux Nubiens, ayant toujours refusé d'apprendre la langue officielle égyptien­ ne, continuent à utiliser leur langue maternelle.

Leurs en ­ fants, qui parlent l'a rabe par commodité, connaissent donc tous leur dialecte d'origine et le pratiquent en famille avec les anciens.

Cette persistance linguistique explique en par­ tie le relatif isolement de la c ulture nubienne au sein de l'Égypte moderne .

Pour bien comprendre cette attitude de repli, il faut avoir conscience du fait que le dé­ placement des popu lations. »

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