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> La perception peut-elle s’éduquer ?

Publié le 09/09/2018

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perception

► Bien comprendre le sujet

 

• Nous avons tendance à considérer que la perception va de soi, en raison même de ce qu'est devenu notre rapport quotidien au perçu.

 

• Que la perception ne soit pas innée, c'est déjà ce qu'indique le fait qu'un bébé ne perçoit initialement pas grand-chose : il y a au moins une maturation des organes.

 

• Mais la perception ne repère que ce que le langage peut nommer : elle est donc sous l'influence de structures collectives.

 

• On peut aussi faire valoir que tous les individus ne perçoivent pas les mêmes choses, en fonction de leur culture - scientifique ou artistique.

 

Utiliser ses connaissances

 

• Emprunt possible aux linguistes, qui montrent que nous percevons ce qu'une langue nous permet de nommer (et donc de mettre en valeur).

 

• Il y a, chez le bébé, maturation physiologique nécessaire, et chez l'enfant, apprentissage du sens des objets perçus.

 

• La qualité de la perception (sa pertinence et son efficacité) dépend aussi de la culture individuelle : dans un laboratoire, le chercheur perçoit autre chose que l'ignorant, et il y a bien une éducation de la perception esthétique.

 

• Les pièges à éviter

 

• La formulation de la question n'implique pas que la perception puisse s'éduquer d'elle-même ; mieux vaut s'interroger sur ce qui peut l'éduquer.

 

• Pas de confusion entre ce qu'est devenue, pour chacun, une perception « normale » ou « moyenne », et son caractère inné.

C'est bien ce qui a eu lieu lorsque s'est constituée la mentalité scientifique. Si elle aboutit à un « désenchantement du monde », c'est parce qu'elle a dû apprendre à épurer la perception de toute référence au religieux et à la nature comme force agissante en tous domaines, pour élaborer une per ception objective. Auguste Comte résume cette longue évolution dans sa loi destrois états, et Bachelard a amplement souligné à quel point la perception apparemment « naïve » est encombrée de notions confuses et de présupposés incompatibles avec un point de vue scientifique. Sans considérer que seule la perception rigoureusement objective a de la valeur, on doit en retenir qu'elle résulte d'une véritable éducation, qui commence par une « suspension du jugement », dont Descartes donne le modèle en constatant qu'adhérer à sa perception première reviendrait à admettre qu'un bâton droit, pour peu qu'on le plonge dans l'eau, se trouve brisé.

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