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La quête de la beauté est-elle la seule fin de l'art ?

Publié le 23/03/2015

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PLAN

Introduction : la Joconde et Guernica ; le beau serait-il « le commencement du terrible « ?

I — Le beau est la vérité du sublime

a) L'art est sorti de la religion

b) Le terrible est le commencement du beau

c) La pente narcissique de l'esthétique du beau conduit à son

affadissement

— Le retour du tragique

a) L'esthétique du beau prélude à celle du sublime : Kant

b)L'apollinien comme réaction au dionysiaque : Nietzsche

c)         Le grand art fait paraître le « il y a « : Heidegger

III — L'illusion esthétique

a) Le beau « arrête «

b) Le sublime n'est pas extase mais récit et fiction : Burke

c) Distance et fascination ; le mythe d'Ulysse

Conclusion : l'illusion esthétique par delà vrai et faux

« 58 L'ART n'est-elle pas ce que l'art ajustement cherché d'abord à domestiquer dans sa quête de la beauté ? I - Le beau est la vérité du sublime a) C'est sa victoire sur le Minotaure qui fit de Thésée le premier roi d'Athènes.

L'art, dans sa quête de la beauté, exprime le même triomphe ; il n'est devenu « art » qu'en « sortant » de la religion archaïque.

b) C'est avec la statuaire grecque que s'est accomplie cette unité de la vie intérieure et de la forme extérieure que l'on appelle la beauté.

Les monuments énigmatiques de l'ancienne Égypte restent, en comparaison, marqués par une inadéquation entre la forme et le fond qui est le propre du symbole équivoque; ils sont sublimes, non encore beaux.

c) «L'inventeur de la peinture doit être ce narcisse qui fut transformé en fleur» écrit Alberti pour qui la pulsion picturale s'accomplit aussi dans la figuration de la forme humaine dans laquelle se réalise l'idéal du beau puisqu'en chaque point du corps humain la vie intérieure de l'esprit y pal­ pite et se manifeste comme la pulsation du sang sous la peau.

Dès qu'il y a beauté c'est que la vérité, le Sujet ou l'homme en tant qu'il est conscience de soi commencent à se manifester.

« Il s'agit toujours de retrouver l'homme partout où nous avons trouvé ce qui l'écrase » (Malraux).

Mais l'art occidental après avoir connu, en sa jeunesse, le style sublime, puis le beau style de la maturité (Winkelmann) n'était-il pas condamné à entrer en une décadence, celle qui provoquera la réaction moderniste ? II -Le retour du tragique a) « Sers Dieu, abandonne les idoles » (Le Coran, sourate 16), « ne fais pas d'images sculptées » (Exode XX, 5-6).

Pendant deux siècles les byzan­ tins connurent aussi le vertige iconoclaste.

Notre époque fascinée par les images est en même temps celle où, pour les artistes, aucune forme n'arrive à correspondre à la vérité douloureuse à laquelle ils se sentent appelés.

Déjà dans la CF J c'est dans l'analytique du sublime que s'opère le passage de l'ordre de la nature à celui de la liberté.

C'est au moment où mon imagination*, rabrouée par un excès de grandeur ou de puissance, échoue à « comprendre » qu'elle connaît une exaltation dévastatrice : la négation de l'esthétique (de la sensibilité) est le plus haut moment de l'esthétique.

b) « Pas de surface vraiment belle sans une terrifiante profondeur » (Nietzsche).

L'art, défi et déni de l'abîme est accès apotropaïque* à la vérité.. »

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