La vérité est-elle accessible ? Comment obtient-on la vérité ?
Publié le 07/10/2018
Extrait du document
Les essences sont réelles selon Platon, mais leur existence ne fait pas l’objet d’une expérience. De plus, leur intérêt logique n’est pas si clair. S’il faut en effet connaître l’essence de l’homme, pour savoir, face à deux hommes très différents, qu’ils sont néanmoins hommes, cela ne résout rien. Car, remarque Aristote, il faudrait aussi un troisième homme pour reconnaître, face à un homme existant et à l’essence de l’homme, tous deux très différents, que l’on a bien affaire dans les deux cas à l’homme. Le raisonnement est donc sans fin, et nous oblige en plus à considérer qu’il existe une sorte de monde des Idées et des essences, purement intelligible, supraterrestre. En fait, il n’est pas nécessaire de supposer l’existence d’un tel monde.
«
nous,
et où toutes les opinions se valent.
Chacun est mesur e de ce qui est, selon
ce qu'il juge.
Les sophis tes vont dans ce sens.
Protagoras, dans le Théétète,
appor te cependan t une préci sion : en l'absence d'objectivité pure, au moins peut
on jouer sur l'effet produi t par le jug emen t, selon qu'il procur e une sensat ion agré
able ou non.
Certaines opinions sont donc meilleur es que d'autres, et non pas plus
vr aies, et cert ains individus, les soph istes, sont plus savants que d'autres pour
fa ire appa raître de bonnes opinions à leur audi toire.
C'est le relativ isme et l'inté
rêt qui l'emp ortent sur la vérité.
b.
Exig ence de la déf inition
Face à cette menace, Platon applique le princip e de la déf inition.
Une définition
donne l'essence de ce qu'elle déf init.
Socr ate, dans ses dialogues, tente de répon
dr e à des quest ions comme «qu' est-ce que la bea uté ? », «qu' est-ce que le cou
rage ? », c'est-à-d ire tro uve r l'esse nce (cf.
chap itre 6 p.
57).
Un homme est juste
dans certains de ses actes, il ne l'est pas toujour s, il ne l'est pas de la même façon
selon les circonstanc es, mais l'essence de la justice est, elle, immuable et éter
nelle, elle est pure et pa rfaite : elle n'est que justice et toute justice.
Les faits, les
hom mes sont ensui te qual ifiés de jus tes du fait qu'il s possèd ent une part de cette
esse nce, même si c'est une forme particuli ère et parfo is éphém ère de cette der
ni ère.
0 0
l'allégorie de la caverne
Par cette allégorie, Platon
fi gure, dans La République,
la entr
e vérité de
l'essence et opinion sur les
apparences.
Les ombres
dé filent sur le f nd de la
par oi, les objets réels sont
de rrière les priso nn ie rs , et
les essences s ont à
l'extérieur de la caverne.
Les
prisonnier s ne voient que
les ombres et les prenne nt
pour la éalité.
0 0 c.
Existe nce de l'Idé e
On ne peut conna ître ce qui n'existe pas.
On ne
peut appeler vérité ce qui ne corr espond pas à une
réa lité.
Donc , en pour suivant la log ique jusqu'au
bout, l'essence existe réellement.
Platon appelle
ces essences des Idées, ou des Formes.
L'Idé e est
imma térielle du fait de ses caractéris tiques : éter
ne lle, imm uable, non soum ise aux cir constances
chang eantes de la réalité vécue.
Si l'on reconnaît
la bonne défini tion d'une chose, c'est donc parce
que notre espr it a dé jà conte mplé ces Idées par
lui-même, et qu'il identi fie à nouveau leur nature
qu and elles viennent à se présenter , à trave rs
l'exige nce de la déf initio n..
»
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