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Expliquez et commentez ce passage de G. Bachelard : « L'esprit scientifique installe, par l'organisation rationnelle de concepts, de précieux robots psycholo¬giques. Par bien des côtés, la méthode est l'antithèse de l'habitude; et, c'est la grande erreur gnoséolo-gique que de vouloir rendre la méthode machinale. Tout esprit habitué à la culture scientifique retient ce qu'il a compris et oublie ce qu'il a simplement appris. On peut dire qu'il y a des théorèmes purs dont la démonstration

Publié le 30/06/2015

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bachelard

Mais les habitudes sont si puissantes qu'elles pourraient étouffer toute spontanéité, toute liberté et même tout désir de méthode, revendiquant ainsi « la stylisation de nos actes «. L'acte habituel se déroule sous un contrôle extrême­ment lâche et sporadique de la conscience et de la raison. C'est pourquoi le savant qui ne réagit pas contre l'habitude risque de s'engluer dans le subjectivisme.

 

Bacon l'a bien mis en relief dans la partie critique de sa méthode expérimentale. Il énumère les « idoles a ou images prises pour des vérités. Il distingue, pensant sans doute à Platon, celles de « la caverne « ou causes d'erreurs qui émanent de notre psychologie individuelle, comme nos habitudes intellectuelles, nos méthodes personnelles de tra­vail, nos « à priori «, nos tendances.

bachelard

« --------------------------- Pour G.

Bachelard, l'esprit scientifique exige une ps)r­ chanalyse de la connaissance.

Le savant qui ordonne ses pensées de manière trop rationnelle devient un automate psychologique.

Ses habitudes intellectuelles ont tendance à prendre le pas sur la véritable méthode scientifique.

Dès lors, il risque de commettre des erreurs, de confondre fan­ tômes de vérités et vérités authentiques.

La bonne méthode critique de la connaissance suppose un appel constant à la volonté, un effort renouvelé vers l'impartialité et une unité persistante dans la recherche.

Ainsi, la méthode ne devient pas machinale et le chercheur demeure objectif.

La méthode véritable s'oppose donc à l'habitude, quoi­ que celle-ci demeure très importante dans la création des mécanismes de travail.

Elle facilite l'exploration des phéno­ mènes.

Cependant, il importe qu'elle soit dépassée si l'on veut atteindre la vérité objective.

En aucun cas, elle ne sau­ rait être substituée à la méthode car, seule, cette dernière permet de reconstruire aisément ce qui est bien assimilé.

L'assimilation elle-même, est autant œuvre de raison que de mémoire.

Comprendre, c'est retenir ce qui a été sélectionné par la raison.

Il en résulte que la connaissance scientifique vraie constitue un tout ayant des supports logiques, fait de rapports cohérents et de principes soli­ daires.

Le fait scientifique n'est jamais isolé.

Mais les habitudes sont si puissantes qu'elles pourraient étouffer toute spontanéité, toute liberté et même tout désir de méthode, revendiquant ainsi « la stylisation de nos actes >.

L'acte habituel se déroule sous un contrôle extrême­ ment lâche et sporadique de la conscience et de la raison.

C'est pourquoi le savant qui ne réagit pas contre l'habitude risque de s'engluer dans le subjectivisme.

Bacon l'a bien mis en relief dans la partie critique de sa méthode expérimentale.

Il énumère les c idoles :.

ou images prises pour des vérités.

Il distingue, pensant sans doute à Platon, celles de « la caverne :.

ou causes d'erreurs qui émanent de notre psychologie individuelle, comme nos habitudes intellectuelles, nos méthodes personnelles de tra­ vail, nos c à priori :.

, nos tendances.

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