Devoir de Philosophie

Humanités politiques – Frédéric Gros La violence et la responsabilité

Publié le 21/02/2020

Extrait du document

Humanités politiques – Frédéric Gros La violence et la responsabilité (2e foyer de sens) 2e foyer de sens : La Aubin Roussel responsabilité illimitée ou morale Rappel : les intuitions centrales A. Responsabilité intégrale : je suis responsable de l’intégralité de mes actes passées et je devrai en rendre compte devant une instance supérieure (la faute). Illustration : Le jugement dernier, Wallfar, XIIe siècle ? Bipartisme » absolue de cette présentation : double opposition o Verticale : entre la splendeur des instances divines et la masse grouillante de l’humanité ? ce qui précipite la responsabilité c’est d’être confronté devant une instance supérieure qui demande des comptes o Horizontale : el bien et le mal, les justes et les vicieux B. Responsabilité absolue : alors même que l’événement qui m’arrive ne dépend pas de moi, je suis en revanche absolument responsable du sens que je lui donne Illustration : La mort de Sénèque, Lucas Giordano, XVIIe siècle ? ? ? Récit de Tacite dans les annales : si je ne suis pas responsable de cette mort puisque des forces armées me l’impose mais ce qui compte c’est le sens que je lui donne car je la rends exemplaire (entailler les bras etc) Ultime réflexion sur le sens de la vie Si Néron considère qu’il est de son devoir de mettre à mort celui qui lui enseigné la ?, il revient à lui de la rendre splendide et philosophique C. Responsabilité infinie : l’abord de l’autre, dans la fragilité primordiale de son visage, m’impose une responsabilité infinie Illustration : Aylan Kurdi, 3 ans ? photo de l’enfant syrien décédé et échoué sur une plage. ? ? ? Mise en lumière de la faillite de la responsabilité infinie Jambe droite d’un homme debout en vie face à un corps recroquevillé sur la mort qui fait sentir l’urgence d’une responsabilité qui n’a pas eu lieu Ce qui résonne ? on aurait envie de voir comme deux bras élancés vers ce corps ≠ jambes figées D. Responsabilité globale : je me rends complice d’une injustice, dès que la connaissant, je ne fait rien pour la combattre ? ? ? I. Mohamed Diad, (algérien tué par un policier, 1972) ? photo de Michel Foucault & Jean Genest qui marchent Assassinat par les policiers de cet homme avec propos racistes et pourtant policiers relaxés Montrer de manière ferme et publique son désaccord par rapport à ces acte scandaleux. La responsabilité intégrale (Le Tribunal des morts) La responsabilité intégrale : paysage de cette croyance constituée par le tribunal des morts ? des comptes à rendre devant une instance transcendante pour tout ce que l’on a fait ? Présent dans le bouddhisme, le Gorgias de Platon Page 1 sur 9 Humanités politiques – Frédéric Gros La violence et la responsabilité (2e foyer de sens) Aubin Roussel ? Idée, croyance selon laquelle nous aurons à rendre des comptes de tout ce que nous avons fait devant une certaine instance Le tribunal des morts ? ? ? Image de la balance : on met dans un des côté une plume et de l’autre tout ce qu’on a fait ? nécessité de trouver un équilibre Se base sur des croyances mais avec cette vérité que les croyances sont ce qui font tenir la réalité Est-ce que cette représentation d’un tribunal des morts est une responsabilité intégrale ? Comment ça s’organise ? Les cinq traits structuraux ? Principe de rétribution inéluctable : tout ce qu’on a fait demeure en attente d’une sanction ? on doit payer au niveau du tribunal des hommes ou alors le tribunal des morts ; le passé continu à exister pas de disparition des actes. o Fin de l’innocence o Combattu par Nietzsche et Spinoza o Construction de ce principe pose au fond que nous sommes pris toujours dans une peur (crainte) de la sanction à la vue de ce que j’ai fait ; et que peut-être l’immortalité n’est jamais qu’un concept politique pour faire tenir les hommes au moyen de cette représentation d’un jugement dernier o Ce qui tue la vie c’est l’immortalité car l’immortalité c’est la pensée d’une vie après la mort qui sera destinée à payer ce que j’ai fait dans la vie ; Spinoza : « nous sommes éternels mais surtout pas immortels » ? Principe de partition binaire : pris dans des dualismes grossiers et efficaces ? vice vs vertu ; injustice vs justice ; châtiment vs récompense ? pas de nuance et tout est pris dans la possibilité de pouvoir appliquer à nos existences la grille bon/mauvais o Nietzsche : « il y a morale lorsqu’il y a antinomie des valeurs. » ? Principe de continuité subjective : Ce qui explique qu’un sujet s’appelle sujet ? idée dans l’idée de sujet d’un soubassement cette représentation suppose toujours que demeure dans chacun d’entre nous une espèce de noyau dur (en-dessous de nos actes fluctuants) qui sera appelé pour être sanctionné. ? Ce qu’on a fait demeure parce que ce qui demeure c’est le sujet posé par cet acte. ? Principe de volonté méchante : dans la responsabilité pénale, idée qu’elle se construit comme la synthèse de culpabilité et de l’imputabilité (on peut rapporter tel acte à telle personne) ? idée de l’agent du crime o Suffit-il de rapporter un acte à une personne pour le déclarer responsable = intention de nuire o Article 122.1/2 du Code Pénal : idée qu’on ne peut pas punir des animaux et des objets mais des hommes responsables donc pour précipiter la responsabilité il faut établir l’intention de nuire càd que si on trouve quelqu’un dément au moment où il agissait = pas responsable ? irresponsabilité psychiatrique o Le crime est une qualification juridique o Distinguo altération et atténuation du discernement o Il précipite la responsabilité et est compliqué à établir en rentrant dans le cerveau ? Principe de confrontation : tout jugement organise quelque chose comme une confrontation, i.e être responsable c’est avoir à répondre devant. o Ce jugement de responsabilité introduit un face à face asymétrique et non réciproque o Ce à quoi je suis confronté, c’est toujours à une instance majuscule o On a à répondre de ses ac...

« Humanités politiques – Frédéric Gros La violence et la responsabilité (2e foyer de sens) Aubin Roussel Page 2 sur 9  Idée, croyance selon laquelle nous aurons à rendre des comptes de tout ce que nous avons fait devant une certaine instance Le tribunal des morts  Image de la balance : on met dans un des côté une plume et de l’autre tout ce qu’on a fait  nécessité de trouver un équilibre  Se base sur des croyances mais avec cette vérité que les croyances sont ce qui font tenir la réalité  Est -ce que cette représentation d’un tribunal des morts est une responsabilité intégrale ? Comment ça s’organise ? Les cinq traits structuraux  Principe de rétribution inéluctable : tout ce qu’on a fait demeure en attente d’une sanction  on doit payer au niveau du tribunal des hommes ou alors le tribunal des morts ; le passé continu à exister pas de disparition des actes.

o Fin de l’innocence o Combattu par Nietzsche et Spinoza o Construction de ce principe pose au fond que nous sommes pris toujours dans une peur (crainte) de la sanction à la vue de ce qu e j’ai fait ; et que peut -être l’immortalité n’est jamais qu’un concept politique pour faire tenir les homme s au moyen de cette représentation d’un jugement dernier o Ce qui tue la vie c’est l’immortalité car l’immortalité c’est la pensée d’une vie après la mo rt qui sera destinée à payer ce que j’ai fait dans la vie ; Spinoza : « nous sommes éternels mais surtout pas immortels »  Principe de partition binaire : pris dans des dualismes grossiers et efficaces  vice vs vertu ; injustice vs justice ; châtiment vs récompense  pas de nuance et tout est pris dans la possibilité de pouvoir appliquer à nos existences la grille bon/mauvais o Nietzsche : « il y a morale lorsqu’il y a antinomie des valeurs .

»  Principe de continuité subjective : Ce qui explique qu’un sujet s’appelle s ujet  idée dans l’idée de sujet d’un soubassement cette représentation suppose toujours que demeure dans chacun d’entre nous une espèce de noyau dur (en -dessous de nos actes fluctuants) qui sera appelé pour être sanctionné.

▪ Ce qu’on a fait demeure parce que ce qui demeure c’est le sujet posé par cet acte.

 Principe de volonté méchante : dans la responsabilité pénale, idée qu’elle se construit comme la synthèse de culpabilité et de l’imputabilité (on peut rapporter tel acte à telle personne)  idée de l’agent du crime o Suffit -il de rapporter un acte à une personne pour le déclarer responsable = intention de nuire o Article 122.1/2 du Code Pénal : idée qu’on ne peut pas punir des animaux et des objets mais des hommes responsables donc pour précipiter la responsabilité il faut établir l’intention de nuire càd que si on trouve quelqu’un dément au moment où il agissait = pas responsable  irresponsabilité psychiatrique o Le crime est une qualification juridique o Distinguo altération et atténuation du discernement o Il précipite la responsabilité et est compliqué à établir en rentrant dans le cerveau  Principe de confrontat ion : tout jugement organise quelque chose comme une confrontation, i.e être responsable c’est avoir à répondre devant .

o Ce jugement de responsabilité introduit un face à face asymétrique et non réciproque o Ce à quoi je suis confronté, c’est toujours à une instance majuscule o On a à répondre de ses actes devant le Père, la Société avec un grand S, le Tribunal…. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles