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Kant Opuscule sur l'Histoire

Publié le 28/02/2017

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Introduction de Kant sur sa thèse, ses idées et notions principales : le rôle de la nature entre la liberté du vouloir et le déterminisme. p69 à 71. La « Liberté du vouloir ». L’Homme aurait le choix, la liberté de décider. La « Liberté du vouloir » serait pourtant déterminée. Elle serait comme tous autres événements naturels, déterminée selon les lois de la nature. L’Homme serait donc passif, objet de cette nature alors que le verbe « vouloir » suggère plutôt une action. On pourrait croire que chaque événement donne lieu à des fins particulières mais en réalité « elles conspirent à leur insu au dessein de la nature ». La nature et non le hasard régirait. Pourtant l’Homme a un caractère différent du reste de la nature il ne suit pas simplement ces instincts et n’agit pas comme un « citoyen raisonnable du monde selon un plan déterminé dans les grandes lignes » Pour Kant on ne peut présupposer que, dans l’ensemble, chez les Hommes il y ait le moindre dessein raisonnable personnel. Ce qu’il faut chercher c’est le dessein de la nature, un plan déterminé dans ce qu’il désigne comme le « cours absurde des choses humaines ». Durant tout le texte il semble que Kant va confronter l’Histoire humaine à un plan déterminé de la nature. Les prédispositions accordées par la nature à l’Homme afin de réaliser son dessein. p71à76. Une « nature marchant à l’aveuglette » dont l’indétermination prendrait la place de la raison, donc l’idée du hasard. Kant parle d’ailleurs d’un organe qui est mais ne devrait pas et qui est pas pur hasard. Dans ce cas on ne peut trouver un sens à l’Histoire humaine. Mais Kant émet donc l’hypothèse que c’est la nature qui détermine l’Homme pour arriver à son dessein. Pour la réalisation de ce dessein il y aurait besoin de la raison qui permet d’aller au-delà des instincts primaires. Kant pose l’hypothèse que « chez l’Homme les dispositions naturelles visant à l’usage de la raison n’ont pas dû recevoir un développement complet dans l’individu mais seulement dans l’espèce ». La raison ne serait pas instinctive. Pour l’acquérir l’Homme doit se cultiver, de cultiver son intellect, de s’instruire. On pourrait ici faire un parallèle avec la théorie de l’évolution de Darwin qui est que ce qui reste chez l’être humain est seulement ce qui lui est utile. Il semble que les propos de Kant sont assez confus puisque l’Homme serait déterminé par les lois de la nature, par ailleurs, celle-ci ne fait rien à partir du moment où elle lui a donné la raison pour l’aider à s’élever. (suite) Mais l’existence d’un Homme est trop courte Kant dit alors « il faudrait un temps de vie illimité ou une lignée interminable de générations où chacune transmet ses lumières aux suivantes ». Malgré la contrainte du temps l’Homme doit comprendre ceci comme un but à se fixer, le développement de l’être et de la raison. « La Nature aurait voulu que l’Homme tire de lui-même tout ce qui dépasse un agencement mécanique de son existence animale » La Nature ne fait rien en vain et elle attendrait de l’Homme qu’il agisse non pas par instinct mais bien par raison. C’est pour ça qu’elle aurait placé en l’Homme la « Liberté du vouloir » et la raison. Elle lui a laissé « le soin d’inventer ses moyens d’existence, son habillement, sa sécurité et sa défense extérieure » et c’est pour cela que l’Homme n’a pas les attributs d’autres animaux mais a seulement l’apparence qu’il a. Tout ce que l’Homme a créé il le doit à lui-même et ses propres mains. Elle aurait « attaché plus d’importance chez l’Homme à l’estime raisonnable de soi qu’au bien-être » mais ce n’est pas pour autant qu’on peut considérer la vie humaine comme plus simple au contraire elle l’oblige à faire des efforts et à se rendre digne. Elle le met à l’épreuve qu’il prouve sa valeur. Lorsque Kant parle « d’antagonisme » il s’agit de la sociabilité de l’Homme, de son inclination à entrer en société. Mais si l’être humain possède cette inclination il est cependant pris de répulsion à le faire. Il semblerait que l’Homme est une réelle volonté de se démarquer des autres mais par ailleurs il ne peut évoluer sans eux. (suite) L’Homme cherche aussi à se détacher de ces congénères car il veut tout diriger en son sens. c’est cette résistance qui le pousse à l’ambition, à se surpasser. « Le fondement de la culture de l’Homme est sa valeur sociale. » Mais c’est aussi par la compétition, en rivalisant avec ces compagnons que l’Homme peut développer ces dispositions naturelles. Alors que l’Homme veut la concorde la nature elle veut la discorde pour l’obliger à sortir de « son inertie et de sa satisfaction passive ». Kant a conscience des problèmes à surmonter avant de parvenir au dessein de la nature. p76 à 83. « Le problème pour l’espèce humaine est la réalisation d’une société civile administrant le droit de façon universelle » et la nature contraint l’Homme à résoudre cela. Dans une société où l’Homme est le plus libre il s’avère que cette société est aussi celle qui le limite le plus. Le problème est donc de « réussir à créer une société qui soit compatible avec sa liberté et celle d’autrui. Et c’est dans une telle société d’une équité parfaite que la nature pourrait réaliser son dessein suprême étant le plein épanouissement de toutes les dispositions dans le cadre de l’humanité. » Par la suite Kant nous livre l’exemple de ces arbres poussant dans une forêt et il les compare aux Hommes : ils seraient forcés à se discipliner par rapport à leur insociabilité mais ils devraient aussi s’épanouir en s’imposant. Un autre problème est que l’Homme a besoin d’un maitre, d’être guidé mais le maitre lui-même étant un être humain a besoin d’être guidé aussi. L’Homme étant égoïste, il est sans cesse poussé à se réserver un régime d’exception. Kant parle par la suite d’une « constitution civile parfaite » qui ne peut être que par les bonnes relations entre Etats. Après avoir commis des erreurs les Etats sont menés à la raison « ils apprennent et peuvent ainsi sortir de l’état anarchique de la sauvagerie ». Pour cette réalisation d’une « société civile administrant le droit de façon universelle. C’est à dire une dans une force unie dont les décisions sont prises en vertu des lois fondées sur l’accord des volontés. Ainsi les Hommes pourraient chercher le repos et la sécurité dans une constitution conformes aux lois. » C’est le dessein de la nature selon Kant. Pour lui cette dernière œuvre à ce résultat final. Elle suivrait « un cours régulier en conduisant notre espèce du degré inférieur de l’animalité au degré supérieur de l’humanité par un art qui lui est propre ». Par cette métaphore de la forêt Kant nous fait qu’il faut de l’ordre dans une société afin qu’elle avance dans de bonnes conditions. D’après Kant on ne peut donc que s’approcher de l’idée de Liberté sans jamais vraiment y parvenir. Il soulève le problème d’une hiérarchie dans la société. Les conclusions de Kant. p83-89 « On ne peut envisager l’Histoire de l’espèce humaine comme la réalisation d’un plan caché de la nature ». Finalement pour Kant la nature exploiterait celle humaine comme l’égoïsme des individus et donc des Etats pour les conduire vers la Raison et la paix perpétuelle et pour cela elle leur a donné de nombreuses dispositions. Kant semble assez positif quant au sort de l’Histoire humaine puisqu’il n’évoque pas de possible échec ou même simplement de régression comme Rousseau peut l’évoquer avec sa thèse sur la perfectibilité de l’Homme.

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