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Le héros du roman d'apprentissage

Publié le 26/03/2015

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Conclusion: Aux origines du personnage comme du roman d'apprentis­sage, peut-être faut-il voir, comme le pense Marthe Robert ( in Roman des origines, origine du roman), ce noyau fantasmatique où tous deux s'ali­mentent : le roman familial dont la narration romanesque ne serait que la projection littéraire. Le roman d'apprentissage correspondant plus parti­culièrement à ce stade du roman familial qu'elle appelle le stade du « bâtard « et qui décrit le conflit du jeune héros et d'un monde social qu'il entend dominer.

« E X P 0 S É S F C H E S cents francs de rente.

En dehors d'exceptions comme Fabrice, héros de La Chartreuse de Parme, qui est Je fils d'un aristocrate italien, le héros du roman d'apprentissage est un plébéien souffrant d'une sorte de tare originelle ou encore un noble sans fortune, comme Rastignac.

La structure familiale Là encore apparaissent des constantes.

La famille du héros est fondée sur un déséquilibre ou une absence.

Rastignac n'a plus de père, Lucien ou Frédéric Moreau non plus.

Si Fabrice en a un, il ne le reconnaît pas comme tel et il est, de toute façon, le fruit d'un adultère.

L'absence de la mère est plus rare mais tout aussi décisive: Julien aime en Mme de Rênal la mère qu'il n'a pas connue.

On voit là une des constantes de l'imaginaire stendhalien.

L'inexistence ou l'inconsistance de la figure maternelle est frappante aussi chez Jules Vernes.

Oriii.J1':~J~é~~~~h}.9lle!' Le héros est toujours un provincial.

La province est souvent intimement liée à la vie des romanciers et à leur enfance, comme la Touraine qui sert de cadre à l'éduca­ tion de Félix de Vandenesse ou la Provence dont est originaire Zola.

C'est un monde clos, étouffant, comme Verrières dans Le Rouge et le Noir.

L'univers provincial est l'envers des rêves d'ambition des personnages, sordide, mesquin, à l'image du père Roque de L'Éducation sentimentale ou de Valenod et Rênal dans Le Rouge et le Noir.

Seule exception à cette vison de la province, la Lorraine exaltée par Barrès.

Ill -UN TYPE HUMAIN REPRÉSENTATIF !l'.1:!J1e ..

~J>O~ll~ Parce qu'il veut se faire une place au soleil, le héros entre donc en conflit avec l'ordre social.

Animé par l'énergie et les rêves de la jeunesse, il découvre la dureté du monde social, d'une société réglée par le jeu âpre des intérêts et de l'argent.

Il fait ainsi l'apprentissage de la vie, tout apprentissage se payant d'une forme d'échec ou de résignation.

De l'humanité en ~énéral Un type humain universel? Il est en tout cas représentatif de la littérature et de la culture occidentale européenne.

Héritier du roman antique et du roman de cheva­ lerie, il incarne le mouvement même de toute vie humaine, l'élan vital, le trop-plein d'énergie qui pousse chaque nouvelle génération à se lever contre celle qui la pré­ cède, à transgresser les interdits qui la limitent.

En ce sens, le roman d'apprentis­ sage dépeint toujours un conflit de générations: les fils contre les pères, l'avenir et ses promesses contre le poids étouffant du passé.

Conclusion: Aux origines du personnage comme du roman d'apprentis­ sage, peut-être faut-il voir, comme le pense Marthe Robert (in Roman des origines, origine du roman), ce noyau fantasmatique où tous deux s'ali­ mentent: le roman familial dont la narration romanesque ne serait que la projection littéraire.

Le roman d'apprentissage correspondant plus parti­ culièrement à ce stade du roman familial qu'elle appelle le stade du «bâtard» et qui décrit le conflit du jeune héros et d'un monde social qu'il entend dominer.

LE ROMAND' APPRENTISSAGE =:!fil]. »

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