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L’industrie peut-elle faire le bonheur de l’homme?

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D'un côté, il y a les sociétés archaïques, qui ne connaissent pas l'industrie et font preuve d'une étonnante stabilité sociale et culturelle. De l'autre, les sociétés occidentales, technologiquement supérieures, mais instables, rongées par d'incessants conflits. Si Rousseau se fait une image assez candide de l'homme vivant dans l'état de nature (le mythe du «bon sauvage»), il n'a pas tout à fait tort de dénoncer les vices de l'industrie. Saint-Simon, quant à lui, est témoin d'une double révolution: politique d'abord (les classes laborieuses prennent conscience de leur rôle économique et social), industrielle ensuite. Il se demande comment, par rapport à une évolution historique irréversible, on peut tirer le meilleur parti de l'industrie en payer les conséquences: exploitation de l'homme par l'homme, luttes pour le profit, injustices. Les solutions qu'il apporte ne sont finalement pas très éloignées de celles de Rousseau. L'un comme l'autre visent la justice, l'harmonie sociale, la concorde entre les différents acteurs de la société.

« H L'industrie ne peut pas faire le bonheur de l'homme t-- 4 �( •H • !:i nd ustrie corrompt la nature de l'homme.

En créant sans cesse de nouveaux besoins, elle aliène les individus et pervertit les moeurs.

La satisfac tion des bes oins matériels n'est qu'une condition du bonheur .

Le bonheur , en lui-même, est autre chose.

L'industrie est dé jà en elle-même un luxe P our Roussea u, l'hom­ me, dans l'état de nature, se contente de satisfaire ses besoins vitaux.

L'industrie, dans la me sure où elle n'a aucune utilité vitale, est donc en elle-même un luxe qui en engendre •Le citoyen toujours actif, sue, s'agite, se tourmente sens cesse pour chercher des occupations encore plus laborieuses: il trava ille jusqu'à la mort, Il y court même pour se mettre en 6tat de vivre.• Rousseau, Sur l'origine de l'inégalité d'a utres.

La quête du confort matériel, dans les sociétés industrielles, est sans fin.

Par rapport aux nécessités naturelles, tout ou presque y est super­ flu.

...,..., f';"'.

L'industrie cor-.

1 • superf lu devient une cause de malheur.

Les biens matériels ne remplacent pas les joies de l'esprit L a nature de l'homme est essentiellement rompt les mœurs " ·spirituelle.

Qu'il aime, .

L a vanité est le défaut jo}.lisse .

des beautés de dominant des socié- l'art, c�e'rche -à corn- ., 0 tés industrielles.

Les prendre la struct ,ure de hommes rivalisent, non • la matière, il esttoujours plus en se battant à mairis ,un être pensant .

.

, Les nues, mais en cherchant biens matériels ne lui dans le luxe et l'apparat procurent qu'une satis­ les moye ns de s'imposer faction éphémère.

Ce aux yeux d'autrui.

Ils y qui n'est pas le cas de ces perdent peu à peu leur biens immatériels que robust esse, et leur âme sont les sentiments, les se montre de plus en plus satisfactions intellectuelles capricieuse.

Manquer du et esthétiques.

L'indus tr ie ne condu it pas au bonheur.

Elle est au contraire à l'origine de tous les vices des sociétés modernes.

Elle ne satisfait pas les besoins de l'esprit et du cœur.

r - Ceux-là seuls peuvent conduire à un bonheur véritable.. »

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