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Peut-on concilier la liberté et l'égalité dans la vie sociale ?

Publié le 25/01/2005

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ÉGALITÉ (lat. de aequare, aplanir, rendre égal à)

Math. Caractère des grandeurs ou quantités substituables l'une à l'autre. Dr. L'égalité de droit ou juridique est le principe selon lequel tous les individu quelles que soient leurs particularités empiriques (naturelles ou culturelles) sont égaux devant la loi. Ainsi, l'identité des droits se fonde sur une identité ontologique entre les hommes (tous les hommes ont la faculté de penser) qui transcende les différences naturelles (sexe, force...) et culturelles (religion, langue...). L'égalité de droit ne se fonde pas sur une égalité de fait : être égal en droit n'est pas être identique en fait. Ce principe suppose une conception universaliste du droit. Tous les hommes en tant qu'hommes se valent : ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. personne. Pol. L'égalité politique est le principe selon lequel « tous les citoyens sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics selon leur capacité » (Déclaration des droits de l'homme, 1789). Les seules différences reconnues ne sont pas celles dont on hérite mais celles qu'on mérite. Soc. L'égalité sociale est le principe selon lequel les avantages sociaux sont répartis en proportion des mérites. Il s'agit de légitimer les différences, non de les nier. équité.

LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)

Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.

PEUT-ON

: Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

« deux notions.

En réalité, la liberté naturelle, instinctive, possède un caractère auto-destructeur car si on considèreque la liberté est le fait de faire ce que l'on veut, on en convient alors que, en consommant notre propre liberté,nous détruisons celle de ceux qui nous entourent.

Ainsi, les lois briment la liberté pour permettre à chacun,paradoxalement, d'en jouir.

Mais plus encore que la brimer, elle en définie les fondements.

Nous pouvons alors citerla Déclaration universelle des droits de l'homme de 1789 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pasà autrui".

Autrement dit, ma liberté s'arrête là où commence celle des autres.

J'accède alors à une autre forme deliberté ; elle n'est plus régie par mon instinct, mais réfléchie pour le bien de tous les citoyens.

De même, ça n'estpas une égalité absolue qui est appliquée mais une autre forme d'égalité qui consiste à ce que tous les citoyenssoient égaux face aux lois.

Ainsi, si une égalité absolue n'est pas appliquée, nous pourrions en déduire que l'égalitén'est pas totale entre chaque citoyen.

En effet, dans la part des actions libres de l'homme, on observe une égalitédes chances, mais aussi application du mérite qui privilégie des meilleurs, développant ainsi talents et initiatives quipermettent à la société d'évoluer, et de ce fait de bénéficier à la totalité des être constituant cette même société.D'autre part, la société ne s'impose pas à l'homme, c'est lui qui décide de l'intégrer.

De ce fait, il use de sa libertépour choisir de lui appartenir ou non.

Si il décide de l'intégrer, c'est que sa volonté personnelle est en accord avec lavolonté générale sévissant dans la société choisie.

En effet, c'est autour d'un certain idéal et ainsi d'une volontégénérale qu'un groupe d'individus décide de s'associer.

Le groupe d'individus devient alors une société qui instauredes règles conformément à la volonté générale.

Ainsi, si ma volonté propre est similaire à la volonté générale, je nefais, en obéissant à cette même volonté générale, en fait que suivre ma propre volonté.

J'en déduis alors que,suivant ma volonté, je suis libre.

Autrement dit, lorsque Rousseau dit, dans le Contrat social « l'obéissance à la loi qu'on c'est prescrite est liberté », il avance le fait même qu'une société n'empêche pas la liberté.

En effet, le propremême de la démocratie, ce mot venant du grec « dêmos » et « kràtos », est de donner le pouvoir au peuple.Prenons pour exemple le système français : les lois sont élaborées par les députés, ces derniers étant élus pour5ans par les citoyens, et sont votées par le parlement où siègent les sénateurs.

Ils sont choisis par les élus locaux,eux même élus par les citoyens.

Il paraît alors ici clair que les citoyens possèdent un pouvoir de décision.

Là,j'acquière en fait une liberté politique qui fait que, dans un sens, je n'obéis qu'à moi, et je suis protégée de lavolonté d'un plus fort que moi, qui sera alors freiné par les loi.La notion d'égalité et celle de liberté semblent donc de prime abord totalement opposée, pire encore, ellesparaissent se détruire l'une l'autre.

Apparaît alors un dilemme étant donné que nous ne voulons céder aucunesd'entre-elles, chacune ayant été le but d'innombrables révoltes au cours de l'Histoire.

Comment alors marier cesdeux valeurs ? Pour répondre à cela, nous allons nous appuyer sur la devise révolutionnaire issue du siècle desLumières : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

il semblerait que, pour créer une dynamique entre la liberté et l'égalité, ilfaille un troisième élément jouant le rôle d'articulation.

A l'aide de cet élément, les deux valeurs prendraient en faittoute leur essence, se nourrissant alors l'une de l'autre.

En effet, la liberté possible par la loi est en fait pluscomplète que la liberté naturelle : nous avons précédemment dit que la liberté naturelle impliquait qu'un être plusfort, et libre, pouvait faire de moi ce qu'il voulait.

Dans une société, les libertés accordées sont protégées, pour êtreles mêmes pour tous.

La protection garantie au citoyen la possibilité de jouir de différentes libertés sans craindre dereprésailles, représailles auxquels il aurait pu être victime si la loi ne réglementait pas l'égalité, tant qu'il respecte leslimites de ces libertés.

Nous pouvons en déduire que, dans un sens, la loi brime en fait nos désirs pour que nouspuissions vivre ensemble.

De même, c'est le fait de connaître les limites de nos libertés qui nous permet d'en jouir.. »

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