Question 105 Dans le même temps où le chef de l'Etat ouvre le dialogue politique au-delà des rigidités partisanes, le même esprit de tolérance ouvre les frontières françaises à un exilé politique iranien.

Question 105 Dans le même temps où le chef de l'Etat ouvre le dialogue politique au-delà des rigidités partisanes, le même esprit de tolérance ouvre les frontières françaises à un exilé politique iranien. De qui s'agit-il: A. du chah d'Iran, Mohammed Reza? B. de l'ex-Premier ministre iranien, Chapour Bakhtiar? C. de l'ayatollah Ruhollah Khomeyni? Réponse 105 C. L'ayatollah (= chef religieux) Ruhollah Khomeyni. Il s'est installé, au début d'octobre 1978, à Neauphle-le-Château, où il reçoit tout qui complote à la chute du chah d'Iran. Il n'y restera d'ailleurs pas très longtemps, quittant Neauphle, le 31 janvier 1979, pour rejoindre l'Iran, dont il deviendra sous peu le guide spirituel et le chef temporel incontesté. La destitution de Reza Pahlavi, le chah d'Iran, signifie pour la France, non seulement la perte d'un considérable marché, mais aussi, à terme, la réorientation de sa politique étrangère, dès lors que l'intégrisme chiite (son intolérance et son agressivité) tendra à rompre les équilibres traditionnels, au Proche- et au Moyen-Orient. Que le phénomène intégriste soit justifié à l'intérieur d'un groupe (à la dimension parfois d'un Etat) qui lui trouve raison et valeur de ressourcement, qu'il soit contesté au nom du pluralisme, du progrès ou du droit des hommes, force est de reconnaître que son emprise grandissante concourt à la déstabilisation de maints régimes et ne cesse pas, pour les autres, d'interpeller la conscience collective, d'autant plus que son émergence coïncide (la coïncidence n'est pas fortuite) avec la recrudescence du terrorisme. En même temps que croît l'intégrisme islamique incarné par Khomeiny (à la réserve près que l'intégrisme a de toutes les époques marqué l'Islam), naît, moins virulent et surtout beaucoup plus limité dans ses effectifs, un intégrisme catholique hostile à l'ouverture et aux réformes prônées par Vatican II et personnifié par le prélat français, Mgr Lefèbvre. Le rejet d'une ouverture, qui irait jusqu'à une " compromission " avec le marxisme, explique les accointances intégristes, en France comme ailleurs, avec les mouvements d'extrême-droite, dont on peut indiquer une lente résurgence, quoique la représentation électorale de ces mouvements soit très faible. Ils portent toujours les stigmates du nazisme, au risque parfois d'un amalgame hâtif.