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CAMARADES RICHES ET PAUVRES

Publié le 22/02/2012

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1. Lecture - Le comte et le charbonnier. Carlo Nobis est fier parce que son père est noble et riche. Hier matin, Nobis s'était querellé avec Betti — un des plus petits, le fils du charbonnier — et ne sachant que lui dire, parce qu'il se sentait dans son tort, il s'écria : « Ton père n'est qu'un gueux. » Betti rougit jusqu'aux cheveux, ne répondit rien ; mais ses yeux se remplirent de larmes. En allant déjeuner chez lui, il répéta à son père ce qu'avait dit Nobis. Aussi après le repas, voilà le père de Betti, un petit homme tout noir, qui vient se plaindre à l'instituteur. Pendant qu'il exposait sa plainte, le père de Nobis, qui aidait comme d'habitude son fils à enlever son pardessus à la porte, entendit le charbonnier prononcer son nom. Il entra pour savoir ce dont il s'agissait. C'est ce pauvre homme, répondit le maître, qui vient se plaindre parce que votre Carlo a dit à son enfant : « Ton père n'est qu'un gueux ! » M. Nobis fronça le sourcil et rougit un peu. Est-il vrai que tu as dit cela ? » demande-t-il à Carlo. Celui-ci, debout au milieu de la classe, le front baissé devant le petit Betti, ne répondit pas. Son père le prit par le bras et le poussa tout contre Betti. Demande-lui pardon », dit-il. Le charbonnier voulut s'interposer en disant : « Non, non. » Mais le gentilhomme n'en tint pas compte. Il répéta à Carlo : Demande-lui pardon. Répète mes paroles : « Je te demande pardon, Betti, du mot injurieux que j'ai prononcé contre ton père, auquel le mien est fier de serrer la main. » Le charbonnier fit un geste de vive opposition, mais M. Nobis ne s'y arrêta pas, et son fils dut s'exécuter en disant à voix basse, sans oser lever les yeux de terre : Je te demande pardon, Betti..., du mot injurieux... que j'ai prononcé... contre ton père... auquel le mien est fier... de serrer... la main. »

« 3. Pourquoi M.

Nobis veut-il mettre les enfants l'un près de l'autre ? Pour humilier son fils ? (Non, pour bienmontrer que la fortune ne doit pas les séparer.) 4. Qu'a montré M.

Nobis ? (Qu'il était un homme de coeur estimant le charbonnier comme son semblable.) 5. Pourquoi le maître dit-il que c'est la plus belle leçon de l'année ? Leçon de quoi ? Que vous enseigne-t-elle ?(Qu'un homme en vaut un autre, que chacun doit respecter les autres, être juste envers eux.) 6. Où est la véritable grandeur de M.

Nobis ? Dans sa fortune ? (Non, dans la leçon qu'il a donnée à son fils.) 7. 3.

Réflexions sur la vie. Vous est-il arrivé, au cours d'une querelle, de reprocher à un camarade la profession de son père, sa fortune,une infirmité ? Comprenez-vous à quel point ces reproches sont méchants ? 1. Peut-on avoir raison de dire des injures à un camarade ? Oui ? Pourquoi ? (S'il nous en dit lui-même.

C'est peut-être le seul moyen de gagner la discussion.) Non ? Pourquoi ? (Les injures ne règlent rien.

Elles sont dégradantes.) Concluons : « Eviter de s'injurier.

» 2. Des enfants peuvent-ils avoir raison de faire intervenir la fortune de leurs parents dansla discussion ? Oui ? Pourquoi ? (On admire, à tort, les riches plus que les pauvres.) Non ? Pourquoi ? (La fortune peut changer.

Elle n'est pas une supériorité de l'homme Ce sont l'intelligence, la volonté, la bonté qui font notre valeur.) Concluons : « Ne faisons pas intervenir la situation de nos parents dans les discussions.

» 3. Actions et problèmes. 4. André et moi, nous nous disputons.

Il me dit des injures.

Si j'en fais autant, où cela s'arrêtera-t-il ? 1. « Ton père n'est qu'un ouvrier », dit Jean à Louis.

« Après tout, tu es presque Espagnole », dit Simone àFrançoise.

Qu'en pensez-vous ? 2. « Tout ce que tu peux me dire m'est bien égal, mon père est riche », dit Annie Est-ceque cela lui donne une supériorité sur ses camarades ? 3. Henriette pleure dans un coin.

« Je ne peux pas me défendre, ses parents sont riches et les miens sont pauvres.

» Quedites-vous à Henriette ? 4. Résolution. Je ne dirai pas d'injures à mes camarades.

La fortune des parents ne donne pas de véritable supérioritéaux enfants ; ceux-ci ne vaudront que par leur intelligence, leur volonté, leur bonté.. »

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