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enseignement, histoire de l' - éducation & enseignement.

Publié le 22/05/2013

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enseignement, histoire de l' - éducation & enseignement. 1 PRÉSENTATION enseignement, histoire de l', étude de l'évolution des théories, des méthodes et des systèmes propres à assurer la transmission des connaissances de manière structurée. Tout au long de l'histoire, les sociétés ont mis en oeuvre différents moyens pour assurer l'éducation de leurs membres et pour favoriser le passage d'un certain nombre de valeurs culturelles entre générations ; la connaissance des méthodes d'enseignements et de leurs priorités révèle en fait les préoccupations profondes des sociétés humaines. 2 L'ENSEIGNEMENT DANS LE MONDE ANTIQUE Les premiers systèmes d'éducation connus se développèrent dans les civilisations indienne et égyptienne à partir du IVe millénaire av. J.-C. Ces sociétés, très hiérarchisées, réservaient l'éducation intellectuelle aux membres des castes élevées et confiaient l'enseignement aux autorités religieuses, brahmanes en Inde ou prêtres en Égypte. Les castes inférieures recevaient une éducation avant tout familiale et une instruction élémentaire. 2.1 Apprentissage des idéogrammes et des textes sacrés Confucius et ses élèves Représentation de Confucius avec ses élèves. Musée national du Palais, Taipei (Taïwan). National Palace Museum, Taiwan/Robert Harding Picture Library L'organisation de l'administration égyptienne suscita la formation d'un corps de scribes, spécialisé dans l'écriture et le déchiffrement des hiéroglyphes, dont l'éducation, dès l'enfance, consistait à mémoriser un grand nombre de signes. Il fallait s'exercer longtemps à tracer les signes compliqués sur des tablettes de calcaire. L'apprentissage s'achevait en copiant, à l'encre rouge et noire, sur des rouleaux de papyrus, les contes ou recueils qu'il fallait également décorer d'enluminures. Les témoignages des pédagogues égyptiens qui ont été retrouvés insistent sur la nécessité pour les étudiants de se consacrer totalement à la mémorisation et à l'exercice pratique du dessin. Ceux qui parvenaient à devenir scribe jouissaient alors de compétences étendues, car ils avaient, en même temps qu'ils apprenaient à écrire, accumulé les connaissances les plus variées, en droit, en géographie, en histoire et dans les principales techniques maîtrisées à l'époque. En Chine, sous l'influence des philosophes Lao-tseu et Confucius, un large accès à l'éducation fut favorisé. Souvent appelé le « premier éducateur «, Confucius, que de nombreuses estampes représentent entouré par ses élèves, fut l'un des premiers penseurs à articuler la relation entre la réflexion individuelle et le savoir apporté par l'enseignant, faisant valoir qu'« apprendre sans réfléchir est peine perdue [ et que ] réfléchir sans apprendre est dangereux «. Confucius insista sur l'étude de l'histoire, car il pensait y trouver la connaissance de l'ordre naturel qu'il faut suivre pour mener une existence harmonieuse. En Inde, sous l'impulsion du Bouddha, des jingshi, ou professeurs, se rendirent de ville en ville pour psalmodier les chants sacrés, les sutra. Ces maîtres étaient accompagnés d'un fujiangshi ou répétiteur qu'ils avaient formé, et dont la tâche consistait à traduire et à expliquer dans le dialecte local les paroles des sutra chantés par le maître. Le bouddhisme inventa ainsi une forme d'enseignement accessible à tous. Cependant, en Chine comme en Inde ou en Égypte, seul un très petit nombre d'élèves accédait à la classe des lettrés. L'acquisition des écritures idéographiques ou sacrées supposait, en partie au moins, celle des connaissances qu'elles désignaient, si bien que la maîtrise des connaissances fondamentales devait, sinon précéder, au moins accompagner l'apprentissage de la lecture. 2.2 Enseignement en Grèce et à Rome L'Académie de Platon Sur cette mosaïque romaine datant du i er siècle, le philosophe grec Platon (troisième personnage en partant de la gauche) est adossé à un arbre, symbole de sagesse et de connaissance ; la colonne votive et le porche surmonté de vases constituent pour leur part des éléments typiques d'un paysage mythologique, tandis que l'Acropole d'Athènes est également représentée sur la mosaïque (en haut, à droite). C'est en 387 av. J.-C. que Platon fonde l'Académie, la première école de philosophie dont l'existence est attestée. L'Académie de Platon, début du i er siècle. Mosaïque romaine mise au jour dans la maison de Siminius Stephanus, à Pompéi (Italie). Musée archéologique national, Naples. Archivo Iconografico, S.A/Corbis Adopté en Grèce à partir du VIIIe siècle av. J.-C., l'alphabet phonétique d'origine phénicienne détermina l'institution d'un nouveau type d'enseignement, ouvert au plus grand nombre. Dans les écoles, les professeurs enseignèrent la lecture et l'écriture selon une méthode qui devait demeurer inchangée au moins jusqu'au XIXe siècle. Elle consistait à travailler d'abord la mémorisation de l'alphabet, puis la combinaison des syllabes simples, pour aboutir au déchiffrement des mots et enfin à la lecture des textes. Cette méthode se retrouve dans les pratiques scolaires du début du XXe siècle, avec ce que l'on appelait l'apprentissage du « b « « a « « ba «. L'évolution de l'enseignement se fit en Grèce antique par l'introduction du « pédagogue «. À l'origine, on nommait ainsi l'esclave chargé d'accompagner les enfants à l'école. Cet esclave fut chargé d'enseigner à l'enfant, notamment par la pratique des sports, à devenir un kalos kagathos, un homme « beau et courageux «. Les sophistes et, sous l'influence de Socrate, les philosophes, poursuivirent dans cette voie en développant les qualités de raisonnement et d'expression des adolescents, afin de parfaire leur formation de citoyen. En fondant son « académie «, Platon fit inscrire sur le fronton de l'édifice « Que nul n'entre ici, s'il n'est géomètre «. Après l'apprentissage élémentaire de la lecture et de l'écriture, l'élève devait en effet acquérir les sciences des...
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« achevaient leur apprentissage par celui du raisonnement « dialectique », c’est-à-dire par l’étude de la philosophie.

Chaque branche du savoir était étudiée séparément, etpouvait faire l’objet de recherches poussées.

L’un des élèves de Platon, Isocrate, fonda ainsi une école spécialisée dans la rhétorique, où l’on apprenait à organiser sondiscours — de l’exorde à la péroraison —, à varier les genres — humble, tempéré, sublime —, à maîtriser les figures de style et le rythme de la phrase. Aristote contribua à préciser les limites de chaque discipline en rédigeant, pour le « lycée » qu’il avait fondé, une série de livres traitant, en détail et selon un ordre réfléchi,des différentes matières qu’il fallait enseigner.

Il sépara ainsi la logique de la géométrie, l’étude du vivant de la physique et affirma l’autonomie de ce qui ne relevait que dela philosophie, et que ses successeurs nommèrent « métaphysique ».

Deux autres écoles philosophiques eurent une influence déterminante sur l’évolution de la pensée, le« Jardin » d’Épicure et le « Portique » des stoïciens Zénon et Chrysippe. À Rome, après une période de fidélité scrupuleuse aux vieilles traditions religieuses et culturelles, la pédagogie grecque se répandit à l’instigation de Scipion Émilien.

LesGrecs devinrent les maîtres de la jeunesse romaine à laquelle ils enseignaient grammaire et rhétorique pour qu’ils parviennent à maîtriser l’art oratoire. Les Romains instaurèrent des écoles sur tout l’Empire.

Ils fixèrent d’abord l’enseignement de la lecture et de l’écriture assuré par un primus magister, qui s’adressait aux enfants à partir de l’âge de sept ans ; puis un second stade d’enseignement, assuré par le grammaticus, qui portait sur la grammaire, les connaissances générales et s’adressait aux enfants à partir de onze ans ; enfin un troisième niveau, sous la direction du « rhéteur », dans lequel les adolescents les plus brillants pouvaient apprendrel’art oratoire et les éléments du droit. Le prestige des anciens maîtres grecs eut dans le monde romain un effet pervers, dénoncé notamment par Sénèque, dans la mesure où il changea progressivement la« dialectique » philosophique en un « commentaire » des auteurs anciens et fit des écoles romaines des institutions davantage tournées vers la conservation du savoir quevers une réflexion novatrice. 3 L’ENSEIGNEMENT DANS LE MONDE MÉDIÉVAL Si la fidélité aux textes anciens marqua à Rome le déclin d’un certain type de réflexion, d’autres peuples surent utiliser les ressources offertes par le commentaire pourdévelopper un type de pensée original.

Les pédagogues juifs, chrétiens et musulmans fondèrent ainsi explicitement leur enseignement sur la conservation etl’approfondissement d’un livre dans lequel se condensait leur tradition. 3.1 Enseignement talmudique Les Hébreux développèrent un système où le Talmud était le support d’un apprentissage familial de la lecture, de l’écriture et de l’histoire du peuple de Dieu.

Chacun destermes utilisés pour caractériser les divers aspects de l’enseignement traduisent la conception que le peuple juif se faisait de l’importance de la transmission du savoir et desméthodes qu’il fallait utiliser.

Le mot « talmud » signifie « l’étude » ; ce qu’il étudie est la Torah, c’est-à-dire la « loi enseignée » par Moïse.

La base de son étude est laMichnah, la « répétition » des opinions émises par les premiers maîtres, qui doit introduire un effort en vue de concilier ces différentes opinions et, à défaut, conduire auchoix de l’une d’entre elles. L’enseignement donnait lieu à une interprétation de la Torah, la Halakha, qu’il fallait suivre, et à des commentaires ou paraboles, la Aggadah, propices à de nouveauxdéveloppements.

Ainsi défini, l’enseignement était à la fois ce qui intégrait l’individu à son peuple et ce qui lui traçait une perspective d’évolution dans laquelle serejoignaient les exigences théoriques, morales et religieuses. 3.2 Écoles coraniques École coranique (Ispahan, Iran)Construite entre 1612 et 1629 à l'initiative d'Abbas Ier le Grand (1587-1629), la Masjid-é Imam ou mosquée de l'Imam(anciennement Masjid-é Shah ou Mosquée du roi) à Ispahan est un exemple type de mosquée-medersa, remplissant la doublefonction de mosquée et d'école coranique.

Sa coupole, qui atteint 52 m de haut, est recouverte d'une faïence turquoise typique del'architecture iranienne.Art Resource, NY L’enseignement du Coran joua un rôle comparable dans le développement de la civilisation musulmane.

L’enfant devait apprendre à lire et à écrire (le terme d’écolecoranique, al-kuttab, est dérivé de la racine arabe « KTB » qui signifie « écrire ») afin de pouvoir accéder à la révélation du Coran.

Par cet apprentissage, il s’élevait au- dessus des contingences naturelles.

Un étudiant, littéralement « celui qui cherche », al-talib, n’était pas simplement un individu accumulant les savoirs, les bibliothèques qu’il fréquentait, appelées « maisons de la sagesse » et les madrasas (de « ma », le lieu, et « DRS », racine du verbe étudier), tendant à former l’étudiant au Bien en lui transmettant les connaissances tenues pour vraies. 3.3 Développement de la scolastique Université de Cambridge (Royaume-Uni)Fondée au XIII e siècle sur le modèle d'Oxford et de la Sorbonne, l'université de Cambridge est l'une des plus anciennes et des plusprestigieuses du monde.

Composée de 31 collèges, elle constitue un très bel ensemble d'architecture médiévale (gothique) etclassique.

Parmi ses lauréats les plus connus, on compte Charles Darwin, John Maynard Keynes, Oliver Cromwell, ou encore JohnMilton.Arvind Garg Au déclin de l’Empire romain correspondit l’épanouissement du christianisme.

Écoles de catéchumènes, puis, plus tard, écoles de catéchisme et écoles épiscopalesdiffusaient la connaissance des Écritures saintes.

L’héritage gréco-romain ne fut cependant pas rejeté puisque les enseignements laissaient toujours une large place aux artslibéraux : le trivium qui regroupait la grammaire, la rhétorique et la logique, et le quadrivium, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la musique.

Les pères de l’Église,. »

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