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LA DERNIÈRE QUERELLE

Publié le 17/01/2022

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1. Lecture - La dernière querelle.

Le maître m'avait placé à côté de Coretti ; j'écrivais sur mon cahier. Coretti me heurta avec son coude et me fit faire un crochet affreux et une grosse tache d'encre. Je me mis en colère et dis une sottise. Coretti me répondit en riant : « Je ne l'ai pas fait exprès. «

Je devais le croire car je le connais ; mais son sourire me déplut... Un peu après, pour me venger, je le poussai si bien qu'il abîma sa page d'écriture ; alors, tout rouge de colère :

  • Toi, tu l'as fait exprès ! « me dit-il, en levant sur moi la main. L'instituteur le regardait. Il baissa la main, mais ajouta : « Je t'attends à la sortie ! «

J'étais contrarié ; ma colère s'était calmée et je me repentais déjà. Non, Coretti ne pouvait m'avoir poussé exprès ; car il est bon.

Que n'aurais-je pas donné pour ne pas avoir eu ce vilain mouvement de vengeance ! Je pensai au conseil que m'aurait donné mon père :

  • Tu as eu tort ? — Oui. — Eh bien, fais-lui des excuses. «

Faire des excuses ! Je n'en avais pas le courage ; j'avais honte de m'humilier. Je regardais Coretti de côté. Je me disais : « Courage «, mais le mot « Excuse-moi « me restait dans la gorge.

Lui me regardait à la dérobée, de temps en temps. Il me semblait plus affligé qu'en colère. Mais moi, je le regardais bien en face, pour qu'il ne crût pas que j'avais peur. Il me répéta :

  • Nous nous reverrons dehors. «

Je répétai : « Soit ! nous nous reverrons dehors... «

Quand je fus seul dans la rue, je vis que Coretti me suivait. Je m'arrêtai et l'attendis, ma règle à la main. Il s'avança, je levai ma règle...

  • Non, Henri, me dit-il, avec un bon sourire, en écartant la règle, redevenons amis comme auparavant. «

Je demeurai stupéfait ; puis je sentis comme une main qui me poussait et je me trouvai dans ses bras.

Il m'embrassa en disant :

  • Nous ne nous querellerons plus jamais, n'est-ce pas ?

— Jamais plus ! « répondis-je.

Nous nous séparâmes contents. Mais lorsque, arrivé à la maison, je racontai tout à mon père, croyant lui faire plaisir, il me gronda en disant :

  • C'est toi qui aurais dû lui tendre le premier la main, puisque tu avais tort. «

D'après E. DE AMICIS - Grands Coeurs.

 

« 4. 5. Que s'est-il passé dans la rue ? Coretti a-t-il eu raison ? Non ? Pourquoi ? Henri avait commencé et encore dans la rue il le menaçait.

Coretti a peut-être manqué de courage. Oui ? Pourquoi ? Ce duel aurait consacré la victoire du plus fort, non de celui qui avait raison.

(Souvent c'est le plus intelligent, le moins orgueilleux qui cède.) Concluons : Coretti a eu raison ; la paix est préférable à la guerre. 6. Quel est le jugement du père ? Qu'en pensez-vous ? Est-ce que beaucoup de pères auraient jugé ainsi ? 7. 3.

Réflexions sur la vie. Vous est-il arrivé de donner, sans le faire exprès, un coup de coude à votre voisin ? Que lui avez-vous dit?Qu'en est-il résulté ? 1. N'y a-t-il pas des élèves qui, parfois, donnent le coup de coude en le faisant un peu exprès ? Sont-ils de bonscamarades ? 2. Vous est-il arrivé de comprendre que vous deviez faire des excuses à un camarade et de n'avoir pas le couragede les faire ? 3. Vous est-il arrivé d'agir comme Coretti qui ne s'est pas battu ? Que prouvent les défis, les duels, les combats ? 4. Vous bousculez quelqu'un dans la rue.

Il vous regarde avec des yeux furieux.

Allez-vous vous battre ? 5. 4.

Actions et problèmes. Je fais attention de rester à ma place.

Cependant, sans le faire exprès j'ai donné un coup de coude àJacqueline.

Que dois-je faire ? Comment ? 1. Pendant le dessin, Nicole, en se retournant, a renversé un godet d'aquarelle sur mon dessin.

J'étais furieux.

Elles'est excusée...

Cependant mon dessin est perdu.

Vais-je la menacer, lui en vouloir longtemps ? 2. Louis est le plus fort.

En jouant il veut éviter un petit et tombe.

« C'est ta faute », lui dit-il...

Mais il se ravise.« Non, non, continue à jouer.

» Que pensez-vous de Louis ? 3. Nicole en jouant à la marelle bouscule une camarade plus petite...

Que doit-elle dire à la petite ? 4. Résolution. Si un camarade me gêne et dit qu'il ne l'a pas fait exprès, je le croirai.

Les excuses sont préférables auxdisputes.

Je saurai pardonner, je ne me vengerai pas.. »

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