Racontez à vos élèves du cours supérieur ce qui s'est passé dans la nuit du 4 août 1789, et montrez-leur les conséquences de cette nuit mémorable

« DE COMPOSI Tl ONS FlUNÇAISES :n:î pagnes, les paysans brûlaient les châteaux des seigneurs, auxquels ils reprochaient de les avoir opprimés, et quel­ quefois ils se liHaient it des vengeances atroees; presque partout ils refusaient de payer les droits féodaux.

t:n ac­ cident arrivé dans un château fut imputé it crime au sei­ gnrur de Quesnay et les troubles augmentèrent.

Il deve­ nait donc urgent de faire cesser cette lutte acharnée rntt·e lrs deux pm·tirs de la nation.

L'Assrmblée nationale discutait alors la céli~bre Décla­ ration des d1·oits de l'homme qu'on devait placer en tète de la Constitution.

Le soir du 4 août, les députés nommés pour étudier les remèdes it apporter aux troubles dont je viens de vous pal"ler, firent leur rapport.

C'est alors.

mes enfants, que le Yicomte de !'\oailles, - c'est un nom it retenir- un généreux seignem·, mort plus tard au ser­ vice de la France, monte it la tribune et fait eomprendr·c it l'Assemblée qu'au lieu d'employer la force pour rame­ ner le peuple it des sentir~lCnts plus humains, il vaut mieux couper le mal dans sa racinr, en abolissant les droits vexatoires qui éct·asaient les campagnes.

Le duc d'Aiguil­ lon se joint au vicomte de Noailles; un propriétaire bre­ ton fait un tableau effrayant de la mist e des paysans.

Aussitôt, les députés de la noblesse ct ensuite ceux du clergé s'élancent it la tribune ct abdiquent leurs droits; ceux des villes offrent les privili.~ges des provinces et des communes.

L'entraînement est général.

Cc fut, mes en­ fants un beau moment, unique peut-être dans l'histoire de la n~volution, que celui oulrs représentants de toutes les classes de la nation, mus par une même pensée de patriotisme, décrf.tèrent les importantes mesures que je vais vous énumérer.

Ecrivez au tableau.

Pauline.

On arrêta : L'abolition de la qualité rte serf;. »