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Un héros modeste.

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

(En gare de Marseille les voyageurs attendent, pour pouvoir traverser les voies, qu'un train achève sa manoeuvre. Cependant, la petite Christine a échappé à la surveillance de ses parents...) Mme Dargoult répéta deux ou trois fois le nom de sa fille. Puis, soudain, se retournant, elle cria avec angoisse : « Christine ? Où es-tu, Christine ?... » La petite Christine s'était engagée sur la voie devant laquelle un convoi de marchandises restait interrompu. L'enfant était là, debout entre les rails, son gros carton tenu à bras-le-corps, comme un tambour ou comme une poupée. Elle était distraite, insouciante, et l'un des tronçons du train venait, monstre aveugle, de se mettre en marche à la rencontre de l'autre tronçon. Les puissants tampons rouilles s'avançaient. Le cri de Mme Dargoult jaillit, et une forme humaine, bousculant hommes et bagages, jaillit aussi. Un long corps maigre sauta, d'un bond, sur la voie. Une longue main osseuse pesa sur le cou de l'enfant. Deux corps, côte à côte, s'aplatirent parmi les galets et les silex du ballast. Il y eut, en ces deux corps, un instant d'immobilité terrible, pendant lequel tout fut distinct : Simon Chavegrand, couché par terre, serrait sur le sol, serrait contre soi la petite Christine. Puis les wagons s'accolèrent avec un fracas de ferraille, puis le convoi tout entier recula lentement. Et déjà, la multitude commençait à hurler quand on vit M. Chavegrand ramper sous la voiture, passer entre deux roues et surgir sur le quai, à genoux, sans chapeau, le visage pâle et souillé de suie, l'enfant dans ses bras. Les témoins de la scène se précipitaient vers le sauveteur. Il y eut une telle poussée qu'on put craindre une minute de voir les deux rescapés en péril de nouveau... Il y eut une bousculade grondeuse. On apercevait M. Chavegrand, debout, nu-tête. Il tenait toujours contre soi l'enfant, qui semblait frappée de stupeur. Un monsieur dit, en retirant son chapeau : « Vous êtes un héros, tout simplement. Vous aurez la médaille. » Simon Chavegrand, en quelques mots prononcés, déclara qu'il ne voulait pas de médaille, qu'il désirait garder l'anonymat, qu'il était seulement assez fatigué et priait qu'on voulût bien le laisser se retirer... Mme Dargoult saisit une des mains de M. Chavegrand et, furtivement, la baisa. « Mais non, mais non, disait Simon, en retirant sa main d'un air inquiet. Mais non, je vous assure. Vous vous trompez. Si vous saviez comme c'était facile. » D'après Georges Duhamel - Tel qu'en lui-même. Mercure de France

« Serait-cede la témérité ? Etait-ilnécessaire qu'il passe beaucoupde temps à réfléchir ? 4.

Que fait le sauveteurpour quel'enfantne soit pas écrasée ? 5.

Quel problème moralseposait à tous les assistants?Fallait-il risquer sa vie pour sauver l'enfant? Combien ont répondu non ?Tous, saufun. Pourquoi ?C'était très dan gereux. Oui? Un seul.

Pourquoi? 11est courageux.

Il a de la présence d'esprit,de la maîtrise de soi. 6.Comment reviennent sur le quai le sauveteuret l'enfant? Que font les témoins ? Que prometun monsieur ? De quelle médaille s'agit-il ? 7.

Que répondlesauveteur ? De quelle qualiténouvelle fait-il preuve ? Modestie. 8. Que fait la maman de Christine ? Que répond-il ? « Si vous saviez commec'étaitfacile.

» -Etes-vous de cet avis ? Pourquoicela luia-t-ilparu facile ? 9.Résumons ses qualités : héroïsme,sang-froid, modestie. 3. Réflexions sur la vie. 1.Connaissez-vous des gens qui ont risqué leur vie pouren sauver d'au tres ? (accidents de la circulation,noyades, chutes en montagne). 2.

Avez-vous été en dangerquelquefois ? Commenty avez-vous échappé? 3.

Il y a peu d'accidentscommecelui du récit.

Mais quels sontceux qui lui ressemblent ? 4.Dans quelles circonstances avez-vous fait preuve de sang-froid,de maî trise de vous ? 5.Quelles sontlesqualités quel'on reconnaît auxsauveteurs ?Courage, esprit dedécision, intelligence.

Et, une, qui est plus rare? La modestie.

Qu'est- ce qu'être modeste ? 4. Actions et problèmes. 1.

Ausortirde l'école, votre petite sœur lâche votre main et s'élancepour traverser la rue. Que faites-vous ? 2.Echappant à votre surveillance, votre petitfrère court pour traverser leboulevard.

Onentend descoups de frein, de klaxon,des cris... Que lui dites-vous ? 3.François sait mal nager et, soudain, perd pied.

Vous appelez au secours et, en même temps, vous l'attrapezpar un bras et vous le ramenez sur la rive. Voscamarades veulentvousporter entriomphe. Que dites-vous ? 4. La maman deJanine nettoyait desvêtements àl'essence...

Une flamme... Qu'est-il arrivé?Janine s'estprécipitée.

Qu'a-t-elle fait ? Le soirmême des journalistes, des photographes sontvenus à lamaison. Qu'auriez-vous faitsi vous aviez été à la placede Janine? 5. Résolution. Si je me trouve devant despersonnes en danger, jem'efforcerai de les sauver.

Si jeréussis,je n'oublierai pas que la modestie est une qualité qui doit accompagner lecourage.. »

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