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A quoi sert l'art ?

Publié le 18/01/2016

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PHILOSOPHIE Sujet : A quoi sert l’art ? De la préhistoire au XIXème siècle, la peinture et la sculpture puis, dès l’Antiquité, la poésie ou le théâtre semblent se référer à une même conception de l’art : il s’inspire forcément de la nature ou, plus généralement, de la réalité. Les sujets peints sur les parois des grottes préhistoriques, sur les murs des églises au XIIIème siècle, sur les tableaux des XVIIème et XIXème siècles présentent d’innombrables différences ; les techniques privilégiées, les intentions des peintres qui ont choisi de les représenter sont d’une infinie diversité. Mais toutes ces œuvres ont en commun d’être figuratives, c’est-à-dire que la réalité qui leur a, d’une façon ou d’une autre servi de modèle est facilement identifiable. Une anecdote rapportée par Stendhal montre à quel point l’art peut entretenir un lien très étroit avec la réalité. En août 1822, lors de la représentation de la pièce Othello de Shakespeare, le soldat en faction pour assurer la sécurité dans le théâtre, voyant Othello sur le point de tuer Desdémone, tira un coup de fusil sur l&r...

« - Dans les tragédies antiques, le but est moins de corriger les mœurs (comme le fait la comédie) que de purifier les âmes : le spectacle des grandes passions destructrices doit inspirer au spectateur la terreur et la pitié, deux sentiments permettant de réaliser la catharsis.

Effectivement, en voyant la déchéance de Phèdre, personnage éponyme de la tragédie de Racine, rongée par un amour semi-incestueux pour son beau-fils Hippolyte, le spectateur, par identification, éprouvera de la peur face à l’horreur de l’inceste mais aussi de la compassion pour la souffrance de Phèdre, et sera ainsi débarrassé lui-même de ces pulsions néfastes. - Les œuvres d'art sont, selon Freud, le moyen pour l'artiste de réaliser des désirs inconscients, qu'il a refoulé parce qu'ils étaient inacceptables d'un point de vue moral ou au regard de la société.

La réalité extérieure vient, en effet, empêcher la réalisation de certains désirs : il ne reste donc plus qu'à les satisfaire de manière imaginaire.

Cette réalisation de désirs inconscients s'effectue alors de manière déguisée : les œuvres d'art sont ainsi le moyen pour l'artiste de sublimer ses désirs en leur trouvant un substitut plus acceptable et même honorable.

La sublimation consiste alors à transformer et à orienter certains désirs vers des buts de valeur sociale ou affective plus élevée.

Transition : L’art est ainsi un moyen pour l’Homme de sublimer ses désirs et ses passions.

Mais l’art n’est pas seulement la réalisation narcissique et égoïste des désirs humains, c’est aussi un moyen d’apprentissage. III.

L’art est aussi un moyen d’instruction et d’apprentissage.

L’art est inhérent à l’Homme, il peut l’ouvrir au monde, éduquer sa perception en lui permettant d’atteindre une connaissance absolue. - L’art est donc naturel, et vient nous apporter par ce qu’il représente, une meilleure connaissance du monde.

Selon Hegel, l’art est le moyen de « purifier » le quotidien, obstrué par la raison.

L’art est en quelque sorte le moyen de revenir à la réalité première de l’idée, nue, sans tous les affres de la nécessité, comme une réalité plus haute. - L'art, selon Proust, permet un renouvellement de notre regard sur le monde, du sens que nous donnons aux choses et donc change ainsi le monde lui-même : l'art sert avant tout à recréer perpétuellement le monde que nous habitons.

Il nous incite à revoir le monde à l'infini et ainsi à le recréer infiniment. - L’art peut être révélation d’une vérité à laquelle ne peut accéder l’entendement scientifique.

Il détient ce rôle pour certains philosophes, un rôle essentiel de l’art dans la connaissance : l’art aurait une véritable fonction cognitive et non pas seulement des effets cognitifs.

Chez Nietzsche, l’art nous fait connaître ce que la science ne peut nous faire connaître : que tout est interprétation et mensonge.

Chez Heidegger, l’œuvre d’art est présentation de l’imprésentable, de l’être que la pensée scientifique présuppose dans son étude des états mais qu’elle ne peut prendre pour thème.. »

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