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Ai-je besoin des autres pour savoir qui je suis ?

Publié le 26/03/2004

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J'essaye de m'examiner moi-même mais cette démarche introspective peut me confronter à une surestimation ou à une sous-estimation par rapport aux autres. L'introspection est un outil de connaissance de soi. Cela ne suffit pas à me faire connaître qui je suis mais seulement à savoir que je suis. Il suffirait  que je m'observe moi-même pour pouvoir m'analyser et me comprendre en ayant un juste milieu, ne pas être trop proche, ni trop éloigné, pour avoir une bonne connaissance de moi-même. En ce sens, ne suis-je pas "le mieux placé" pour me connaître ? Je suis le mieux placé pour me connaître moi-même car je me connais mieux que personne; je suis le seul à connaître mes pensées : lorsque je pense, autrui ignore tout de mes pensées à moins de les lui faire partager. De plus, les événements que j'ai vécus dans mon passé peuvent me permettre de comprendre pourquoi je suis de telle ou telle manière. En effet, ce sont les expériences personnelles qui forgent mon moi. L'idée que je me fais de moi-même est liée aux différents domaines importants de ma vie comme un décès, une naissance, un voyage …. Certaines recherches récentes démontrent que ce « qui je suis » change tout au long de ma vie et qu'il continue à se modifier même à 80 ans.

« enseignantes et enfin, mes amis.

Parfois, le témoignage d'autrui est parfois trompeur mais parfois aussi révélateurdes illusions que je peux me faire sur moi-même.

Mais comment peut-il prétendre qu'il me connaît mieux que moi-même ? Je ne suis pas nécessairement le mieux placé pour me connaître.

La connaissance de soi serait indirecte :autrui, s'il est \"proche\", me voit et me connaît mieux que je ne puis me voir et me connaître.

Autrui est le «médiateur entre moi et moi même « (Sartre) C'est la formule textuelle par laquelle Sartre, dans L'Être et le Néant (3epartie, ch.

I, I), pose que la présence d'autrui est essentielle à la prise deconscience de soi.

Il en fait la démonstration par l'analyse de la honte.

J'aihonte de moi tel que j'apparais à autrui, par exemple si je suis surpris à faireun geste maladroit ou vulgaire.

La honte dans sa structure première est hontedevant quelqu'un.

Elle est immédiate, non réflexive.

La honte est un frissonimmédiat qui me parcourt de la tête aux pieds sans préparation discursive.L'apparition d'autrui déclenche aussitôt en moi un jugement sur moi-mêmecomme objet, car c'est comme objet que j'apparais à autrui.

La honte est, parnature, reconnaissance.

Je reconnais que je suis comme autrui me voit.

Lahonte est honte de soi devant autrui; ces deux structures sont inséparables.Ainsi j'ai besoin d'autrui pour saisir à plein toutes les structures de mon être.Autrui, c'est l'autre, c'est-à-dire le moi qui n'est pas moi et que je ne suispas.

La présence d'autrui explicite le «Je suis je» et le médiateur, c'est-à-direl'intermédiaire actif, l'autre conscience qui s'oppose à ma conscience, c'estl'autre.

Le fait premier est la pluralité des consciences, qui se réalise sous laforme d'une double et réciproque relation d'exclusion : je ne suis pas autrui etautrui n'est pas moi.

C'est par le fait même d'être moi que j'exclus l'autrecomme l'autre est ce qui m'exclut en étant soi.Avec la honte nous sommes en présence d'un de ces exemples-types, qui,comme nous l'avons dit, font preuve.

La même analyse pourrait être faite,comme Sartre lui-même le suggère, sur la fierté ou l'orgueil, et ce serait unbon exercice pour le lecteur de la tenter.

Sur cette médiation entre moi et moi par l'autre, Sartre se reconnaîttributaire de Hegel, qui a montré, dans la Phénoménologie de l'Esprit, que la lutte pour la reconnaissance doit avoirpour aboutissement cette certitude : je suis un être pour soi qui n'est pour soi que par un autre.

L'intérêt de laformule de Sartre, c'est qu'elle pose le problème d'autrui en deçà, en quelque sorte, de la question de laconnaissance de soi et qu'elle en apparaît comme le fondement. Conclusion Je peux donc tout d'abord dire qu'il n'y a pas meilleure place que moi dans la connaissance de moi-même quandcette connaissance s'applique à moi-même.

Je dois trouver un juste milieu être ni trop prés ni trop loin de moi-mêmepour avoir une bonne connaissance de moi.Il y a d'autres places possibles pour accéder à la connaissance de moi-même : autrui.

Ces derniers doivent aussitrouver la meilleure distance pour me connaître le mieux possible.

Donc, je suis le mieux placé pour savoir qui jesuis.. »

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