Ais-je besoin d'autrui pour être moi-même?
Publié le 18/02/2015
Extrait du document
«
constant de mes connaissances d’autrui.
Ainsi, autrui devient un être inaccessible qui par son regard va nous lancer
dans une quête d’identité.
En effet, si je me sens objet sous le regard de l’autre, je vais essayer de savoir comment
l’autre me juge.
En essayant de cerner notre identité, on s’en remet à l’autre et on se vit par son regard mais il ne faut
pas oublier qu’on n’est jamais sûr de la sincérité d’autrui.
Sartre dit alors que lorsqu’on s’engage dans une quête de
connaissance de soi, on s’engage dans une quête sans fin mais surtout que du fait de l’aliénation par autrui, on en subit
les conséquences.
On peut être modifié par autrui car on n’est pas hermétique à ses remarques, à ses propos.
La seule
façon d’être soi-même est de renoncer aux échanges avec autrui.
Sa présence, ses jugements me forcent à jouer un rôle
ou m’aliène, modifiant mon jugement et évidemment, m’empêchant d’être moi-même.
Ainsi, la solitude peut être le
remède à autrui et l’illustration du fait que je n’en ais pas besoin.
L’isolement est une réponse à la recherche de la non
modulation de son moi en fonction et par les autres.
Autrui est donc presque une option dont je n’ai d’ailleurs
aucune vérité incontestable, du moins aucune certitude.
De ce fait, comment réagir face à autrui, quelles sont les
solutions possibles pour comprendre si autrui m’est indispensable pour me connaitre moi-même et en quel contexte ?
Autrui et moi-même
… Autrui me laissant dans l’indécis, je peux réagir de deux manières face à lui.
Je peux faire preuve de violence.
Une
violence non pas physique mais qui correspondrait à avoir des autres autour de soi ans être avec eux, c’est-à-dire
suspendre le Mitsein heideggérien.
Le simple fait de juste regarder autrui c’est-à-dire de s’y rapporter comme un
simple objet de perception, c’est faire preuve de violence car je n’envisage pas d’en faire un partenaire d’action
commune possible.
Je réduis autrui à une chose en le mettant dans des cases.
L’origine de cette violence, c’est la
prétention de connaitre autrui, et de le réduire à nos impressions premières.
…Mais justement, il est pour ainsi dire impossible de connaitre autrui car je n’ai pas accès à son for intérieur.
C’est
son altérité qui fait d’autrui une sorte d’exception.
On désigne ainsi la qualité essentielle de l’autre en tant que tel,
c’est-à-dire le fait d’être autre.
Autrui est différent de moi.
La relation à autrui implique une distance qui est son
altérité et une proximité qui est notre nature commune.
Mais cette différence ne serait-elle tout l’intérêt de la relation
avec autrui.
Le moi ne peut s’affirmer qu’en affirmant sa différence aux autres.
Seul, on ne peut juger la qualité de son
propos et on empêche ainsi tout ouverture mais dans le débat, on peut exister et être soi-même.
Le besoin de se
confronter aux autres est une manière d’assurer et de manifester notre différence c’est-à-dire notre part intérieur qui se
détache ce qui revient en quelque sorte à être nous-même.
Et ici, cette ouverture a lieu avec autrui.
Autrui est donc un mélange de contraignant et de bénéfique.
S’il ne m’est pas indispensable, nous avons vu qu’il
m’aide en me permettant de me forger, de me développer.
Mes relations avec les autres me permettent de créer mon
« moi », cependant, elles peuvent aussi le dénaturer.
Cependant, nous avons que l’on ne peut facilement se suffire à
soi-même.
L’homme n’est pas autarcique d’où la nécessité d’entrer en relation avec l’autre.
Cependant, il est clair qu’il
peut me nuire.
La complexité d’autrui peut être un conflit permanent, un problème impossible à surmonter.
Il peut
nous plonger constamment dans le faux.
C’est pourquoi il est sage comme Descartes de s’isoler parfois afin de
s’assurer de ses connaissances sans faire interférer celles apporter par les autres.
Sans être un besoin, l’apport d’autrui
comble le fossé généré par tout l’indécis qui l’entoure..
»
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