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Alain: travail intellectuel et travail manuel in « l'Humanité »

Publié le 15/06/2011

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Dans cet extrait de « l'Humanités «, nous constatons, premièrement, que le philosophe Alain cherche à nous montrer le contraste entre le travail intellectuel et le travail manuel. Mais on remarque qu'il cherche aussi à nous montrer que la technique permet d'acquérir un savoir égal à une pensée basée sur la réflexion. En effet, en utilisant des exemples comme celui du paysan et de l'agronome, le philosophe avoue que le raisonnement et la façon d'agir d'un paysan est différent de celui de l'agronome mais que la conclusion est la même. Mais alors quelle sont les différences entre les connaissances techniques (le cas du paysan), et les connaissances théoriques (le cas de l'agronome)? Et on peut aussi se demander si la pensée théorique est justement plus abstraite ou que sa conclusion est différente ?  L'auteur nous dit que les pensées techniques ne sont intéressés ni par l'essentiel, ni par l'accidentel mais par l'efficacité. En effet, cette technique exige de procéder par détours pour transformer la nature, elle témoigne de la faculté qu'a l'intelligence humaine de prendre un certain recul par rapport à la réalité. Par contradiction, les pensées théoriques restent indifférentes aux apparences et aux manipulations. Celles-ci s'instruisent par l'expérience qui, à partir d'une hypothèse, élabore un raisonnement déductif (comme par exemple les déductions faites à partir d'un schéma). De plus, en admettant l'antériorité de la technique, l'auteur ne rend-il pas justice au travail manuel des milliards d'hommes qui nous ont précédés et qui, en « tâtonnant «, ont permis l'évolution du savoir des ingénieurs ?

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« au début du paragraphe, le paysan ne distingue pas l'essentiel de l'accidentel.

Mais le savoir désigne uneconnaissance théorique capable de rendre raison de ce qu'on affirme soit en le démontrant comme en Maths, soit enle vérifiant comme dans les sciences.

Donc pour que le savoir faire soit de l'ordre du savoir, il faudrait donc, qu'ilpuisse se justifier par un raisonnement.

Alain élabore ici la définition de la technique.

Il s'appuie sur une opposition entre « un genre de pensée »procédant de manière empirique et un autre identifié comme scientifique.

La dernière phrase résume aussi cetteopposition.

Si une connaissance est une pensée qui s'instruit, alors il existe une connaissance technique : elleprocède par « essais et tâtonnements ».

Alain établit une différence entre connaissance technique et uneconnaissance scientifique : la connaissance technique est savante car elle sait ce qu'elle veut et s'enrichie par unelongue pratique sur le terrain, et ignorante car elle ne connait pas la cause qui détermine le succès.

De plus, Alainprécise qu'elle n'a pas la science de l'objet.

C'est-à-dire qu'elle ne peut le définir, dire ce qui entre dans saproduction et ce qui n'y entre pas « l'essentiel de l'accidentel ».

L'exemple du paysan qui se moque de l'agronomeest significatif.

Il souligne l'incompréhension entre le manuel et l'intellectuel et montre que la pensée technique estplus préoccupée de réussir que de savoir.

La vérité de la connaissance technique serait liée, selon Alain, à l'usagedu temps (technique qui dure).

Ce qui serait important, c'est de s'adapter, de trouver les moyens pour parvenir àune fin : l'efficacité.

Mais alors qu'est-ce-que la théorie ? Par opposition à la « pensée technique », la penséethéorique est abstraite donc indifférente aux apparences et aux manipulations.

Celle-ci s'instruit par l'expérience, quin'est pas une suite d'essais et d'erreurs, mais est organisée par un schéma explicatif (l'hypothèse). On constate l'antériorité de la pensée technique.

En effet, l'exemple même fourni par Alain va dans cesens : il est indéniable qu'il a existé des paysans bien avant l'apparition des agronomes.

Cette antériorité se répètechez tous les individus : par exemple, un enfant fait un château de cube par tâtonnements, sans se préoccuperd'en calculer le poids, le volume… Et l'on sait que l'accès à la pensée abstraite n'est pas immédiat.

Nous pouvonsaussi prendre l'exemple d'un maçon qui n'a pas étudié.

Au cours du temps, à force de répéter les mêmes gestes(coffrages, bétons…), ça va se transformer en automatisme, et il saura faire le ciment sans spécialement connaitresa composition. CONCLUSION : La connaissance ne peut donc pas se réduire à la seule connaissance abstraite comme le pense Alain,mais on peut dire que chacun d'elle dépend de l'avancée de l'autre et la complémentarité des deux permet depropulser la technique vers le haut et de permettre de toujours demander plus à la technique.. »

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