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Analyse des phénomènes émotifs

Publié le 12/05/2012

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On prend souvent pour synonymes les termes d'émotion et de sentiment. Cependant, la différence qui distingue ces deux phénomènes est d'observation courante. On voit immédiatement ce qui sépare un état paisible et continu de joie et de contentement de l'explosion brusque de joie suivant la réception d'une nouvelle impatiemment a,ttendue. La question est de savoir si, entre ces deux sortes de phénomènes, il y a lieu d'admettre une différence essentielle ou seulement accidentelle. C'est ce que permettra de décider l'analyse du wntenu des états d'émotion et des états de sentiment...

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1 1 1 374 ÉMOTIONS ET SENTIMENTS § 1.

PHYSIOLOGIE DES ÉMOTIONS ET DES SENTIMENTS.

A.

Émotions.

332 1.

L'émotion-choc.

-L'émotion, quand on l'pppose au sentiment, se caractérise par une perturbation brutale et profonde de la çie psychique et physiologique ;le sentiment, au contraire, non seulement n'implique pas, mais encore exclut tout désordre psychique et somatique.

JAMES a hien marqué la différence empirique des deux situations, en définissant la première comme une émotion-choc, et la deuxième comme une émotion­ fine.

Mais l'emploi du même terme d'émotion pour définir les deux situations implique la réduction des états d'émotion et de sentiment à un même genre, dont ils seraient seulement deux espèces.

Or c'est la question même que nous cherchons à résoudre.

2.

Les composantes physiologiques de l'émotion.

-Nous n'envisageons ici que l'émotion-choc.

Cette émotion s'accom­ pagne de phénomènes physiologiques extrêmement complexes.

Pour les étudier, sur les animaux ou les hommes, on utilise différents appareil~ permettant d'arriver à des mesures précises.

Tels sont le cardiographe et le sphygmographe, qui enregistrent les battements du cœur et des artères, -le sphygmomano­ mètre, mesurant la pression sanguine, - le pneumographe, qui enregistre les variations de volume du thorax ou de l'abdomen par l'effet de la respiration, -le galvanomètre, enregistrant les réflexes galvaniques (modifications de l'état électrique de la peau), etc.

(Fig.

24.)- Bien entendu, les cas pathologiques sont ici particulièrement précieux, par l'amplitude des phénomènes somatiques qu'ils comportent.

Les expériences révèlent trois sortes de réactions physiolo­ giques : les réactions viscérales, musculaires et expressives (phénomènes d'irradiation).

333 a) Réactions çiscérales.

Ces réactions peuvent intéresser à la fois ou partiellement tous les systèmes physiologiques : res­ piratoire (variations du rythme de la respiration par accéléra­ tion ou ralentissement ; variations de la profondeur de l'inspi­ ration ; errement de la gorge avec effort respiratoire consécutif), -circulatoire (accélération ou arrêt brusque des mouvements du cœur, accentuation ou affaiblissement de ces mouvements, phénomènes vasoconstricteurs, centraux ou périphériques avec. »

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