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André Vésale

Publié le 22/02/2012

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1514-1564 André Vésale, Bruxellois de vieille souche médicale et brabançonne, naquit à Louvain en 1514. Sa mère Élisabeth Crable et ses nombreux enfants y entretenaient un foyer idéal où travail et science étaient à l'honneur sous l'Oeil averti du père : mille traits témoignent des encouragements en faveur de tout effort louable. L'enfant, passionné pour l'anatomie, disséquait tout animal venu sous yeux : les rats, les souris du grenier, les chats tombés des gouttières, les taupes du jardin, les pièces informes acquises chez les tripiers voisins. Cette direction spéciale de son activité ne l'empêchait pas de suivre avec le plus grand fruit ses études classiques, puisque dès son entrée à l'Université de Louvain, c'est à lui que l'éditeur Haldinus Junta s'adresse pour la correction des épreuves grecques et latines des Oeuvres de Galien. Il cultive en même temps les mathématiques au point de devenir l'ami de Gemma de Groningen, avec qui nous le rencontrerons un jour volant au gibet de Louvain un squelette humain tout entier. Nous n'avons aucune preuve du séjour de Vésale à Montpellier, mais nous savons qu'en 1532 il se trouve à Paris où François Ier illustrait de maîtres fameux la Faculté de médecine. Dubois-Sylvius y occupe la chaire d'anatomie ; et si les leçons de ce dernier ne sont que le commentaire de Galien qui a basé son étude des muscles et viscères humains sur ceux du singe, l'adolescent visiteur de gibets devait être profondément déconcerté, et ici se placent naturellement ses visites à Montfaucon et au cimetière des Innocents où ses protestations, les pièces à la main, l'associeront publiquement aux travaux de Gonthier d'Andernach à l'Université. Il vient d'avoir dix-huit ans. Il rentre alors à Louvain où Jacques Armentarius le charge des démonstrations anatomiques sur cadavre humain, comme il appert de sa propre affirmation au chapitre 59 livre I de la Fabrica.

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