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Aristote: De ce qui a été dit il résulte clairement que le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre

Publié le 27/02/2008

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aristote
De ce qui a été dit il résulte clairement que le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre, ce qui peut se produire conformément à la vraisemblance ou à la nécessité. En effet, la différence entre l'historien et le poète ne vient pas du fait que l'un s'exprime en vers ou l'autre en prose (on pourrait mettre l'oeuvre d'Hérodote en vers, et elle n'en serait pas moins de l'histoire en vers qu'en prose); mais elle vient de ce fait que l'un dit ce qui a eu lieu, l'autre ce à quoi l'on peut s'attendre. Voilà pourquoi la poésie est une chose plus philosophique et plus noble que l'histoire: la poésie dit, plutôt le général, l'histoire le particulier. Le général, c'est telle ou telle chose qu'il arrive à tel ou tel de dire ou de faire, conformément à la vraisemblance ou à la nécessité : c'est le but visé par la poésie, même si par la suite elle attribue des noms aux personnages. Le particulier, c'est ce qu'a fait Alcibiade, ou ce qui lui est arrivé. Aristote
aristote

« organiser en un tout cohérent la nécessité d'une action, elle délivre une intelligence du réel en débarrassant lesactes de leur poids de contingence.

Elle permet ainsi au spectateur ou au lecteur un plaisir intellectuel, celui de lareconnaissance.

C'est le plaisir d'identifier, au travers de l'intrigue fictive, une pluralité d'actions réelles.Parlant des images, Aristote précise qu'en regardant une imitation d'une chose réelle, « on apprend à connaître ».C'est-à-dire que l'on identifie la forme du modèle, de e qui est représenté, mais en dehors de la matière de l'objet.(La peinture d'une pipe n'est pas en écume.) La représentation, l'imitation, nous élève donc toujours du particulier,du contingent, de la matière, jusqu'au général, à la forme, à l'intelligence.Or, ce plaisir intellectuel de la reconnaissance, de l'identification, explique en partie que l'on puisse prendre plaisir àvoir représenter fictivement des choses qui nous feraient horreur dans la vie.Aristote prétend que la représentation opère une « catharsis », une épuration des passions.

La question estd'importance, dans la mesure où elle est un réponse à Platon, mais aussi parce que toute notre tradition théâtraleest traversée par le problème de la moralité du théâtrale et de l'œuvre d'art.

Là où Platon affirmait que le plaisir prisau spectacle flatte en nous ce qu'il y a de plus bas, nous fait partager ces passions que sot la pitié et la frayeur, etnous pousse à sympathiser avec des actions immorales, Aristote répond par la théorie de la « catharsis ».« Il faut agencer l'histoire de telle façon qu'en apprenant les faits on frissonne et qu'on ait de la pitié devant lesévénements.

C'est bien ce que l'on éprouverait en apprenant l'histoire d'Œdipe.

»La représentation substitue le plaisir à la peine que sot naturellement pitié et terreur.

Car ce n'est pas devant lesévénements réels que l'on frisonne, mais devant une représentation déjà épurée, par u regard cette fois pourvud'intelligence.

Si nous aimons les peintures des choses horribles, c'est qu'on y contemple les « formes » et « qu'enles regardant on apprend à connaître.

»La proximité de l'art et de la philosophie provient de deux éléments.

D'une part le processus même de la créationconsiste à délivrer l'intelligence d'une action.

D'autre part cette intelligence engendre une épuration des passionsnocives.

Si l'époque moderne nous a appris à voir dans l'histoire tout autre chose qu'un récit servile desévénements, Aristote nous aura enseigné la haute valeur intellectuelle de l'art, qui consiste à nous éclairer sur uneaction en mettant à jour ce qu'elle a de général.

Le théâtre et le roman moderne nous ont appris que la leçond'Aristote valait aussi pour les caractères.

Ne parle-t-on pas de « tartufferie » et de « bovarisme ». Né à Stagire (Macédoine) en 384 av.

J.-C., mort à Chalcis (Eubée) en 322.Fils du médecin Nicomaque, il vint à Athènes et suivit l'enseignement de Platon, de 367 à 347.

A la mort de sonmaître, et mal vu à Athènes en sa qualité de Macédonien, Aristote fonda une école à Axos, en Troade.

La morttragique de son ami Hermias, livré aux Perses, l'obligea à se retirer à Lesbos.

En 342, Philippe, roi de Macédoine, luiconfia l'éducation d'Alexandre.

A l'avènement de celui-ci au trône, en 335, Aristote revint à Athènes, et y fondal'École du Lycée, que l'on a appelée école péripatéticienne, parce qu'Aristote y devisait avec ses élèves, tout en sepromenant.

A la mort d'Alexandre, en 323, Aristote quitta Athènes et se retira dans l'île d'Eubée.

Il redoutait le sortde Socrate et voulut « épargner aux Athéniens un second attentat contre la philosophie ».

En effet, l'Aréopage lecondamna à mort par contumace.

Il mourut au mois d'août.

Aristote peut disputer à Platon le titre de plus grandphilosophe de tous les temps.

Son intelligence ne fut pas seulement d'ordre philosophique, elle fut universelle.Aristote est le fondateur de la logique, de l'histoire de la philosophie, de l'anatomie et de la physiologie comparées.En philosophie, il est disciple de Platon, mais son sens d'observateur lui permet de replacer le platonisme dansl'ensemble des systèmes connus et de modifier certaines affirmations platoniciennes, notamment la théorie de lahiérarchie des idées.

Aristote en déduit la logique, établie sur la structure et les relations des concepts, les relationsétant ramenées au rapport des genres et des espèces.

Il distingue dix catégories, qui sont les genres les plusgénéraux dans lesquels se classent les objets de la pensée : substance ou essence, quantité, relation, qualité,action, passion, lieu, temps, situation et manière d'être.

Ce sont les points de vue à partir desquels l'esprit peutconsidérer les choses.

Les catégorèmes se rapportent aux modes généraux, qui permettent d'énoncer une choserelativement à une autre ; ils sont cinq : le genre, l'espèce, la différence, le propre et l'accident.

L'expérience estindispensable à l'entendement, et Aristote, pour qui l'activité et le mouvement ont une grande importance, nepartage pas la théorie de l'idée éternelle, abstraite et immuable.

La réalité est le résultat d'un mouvement de lamatière vers la forme.

C'est l'acte, c'est-à-dire l'être dans son plein achèvement, dans sa réalisation parfaite, paropposition à la puissance.

La fleur est puissance du fruit et acte du bouton.

Dieu, étant pensée pure et sansmatière, est l'acte pur.

La nature est un effort de la matière vers la pensée, vers l'intelligence, vers l'acte pur.

Dieu,pensée parfaite, se pense lui-même, une pensée parfaite ne pouvant penser qu'un objet parfait ; il est « la Penséede la pensée ».

La pensée politique d'Aristote n'est pas négligeable.

Le bonheur se trouve dans la cité, qui est lasociété par excellence.

Il distingue trois formes de gouvernement : la royauté, l'aristocratie et la démocratie.

Il en. »

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