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ARISTOTE ET LA LIBERTE

Publié le 01/09/2012

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aristote

En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes ou intempérants, dans le premier cas en agissant avec perfidie et dans le second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues. En effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un caractère du même genre qu'elles. On peut s'en rendre compte en observant ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activité quelconque : tout leur temps se passe en exercices. Aussi, se refuser à reconnaître que c'est à l'exercice de telles actions particulières que sont dues les dispositions de notre caractère est le fait d'un esprit singulièrement étroit. En outre, il est absurde de supposer que l'homme qui commet des actes d'injustice ou d'intempérance ne souhaite pas être injuste ou intempérant. Et si, sans avoir l'ignorance pour excuse, on accomplit des actions qui auront pour conséquence de nous rendre injuste, c'est volontairement qu'on sera injuste.

En effet, une personne atteinte d'un mal psychologique la poussant à commettre des actions de relâchement et de perfidie en est-elle vraiment consciente, et donc responsable ? De plus, on peut ajouter que Sartre pense que l'être est composé de deux êtres, l'un est l'en soi et l'autre le pour soi. Le premier étant un être en dehors de la conscience, si la personne est poussée par cette être, il est probable qu'elle n'ait pas conscience de ses actes, ce sera donc involontairement qu'elle sera mauvaise et donc relâchée. Le second être est quand à lui un être incomplet, qui cherche à se compléter grâce à ce que Sartre nomme le « projet «. Le projet est pour Sartre le projet d'existence que chaque homme projette, l'homme se constitue donc avec ses actes. Nos actes sont donc conditionnés par ce projet, et de ce point de vue là, un homme relâché en serait sûrement conscient, sauf que cet être est régi par une sorte d'inconscient. Le projet serait alors une sorte d'explication de la thèse de Sartre. En outre, cette thèse pose un certain problème de liberté de l'existence. A en croire Aristote, toute personne devenant relâchée de part ses actions, serait alors condamnée à l'être le restant de sa vie. Or, si l'on suit son raisonnement, même une personne relâchée qui commettrait des actes moraux justes et qui entretiendrait une certaine rigueur dans sa vie deviendrait alors une personne non relâchée, non injuste et là, la question volontariat serait alors justifiée.

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