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Aristote et la monarchie

Publié le 17/04/2009

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aristote
« Quand la monarchie ou gouvernement d'un seul a pour objet l'intérêt général, on la nomme vulgairement royauté. Avec la même condition, le gouvernement de la minorité, pourvu qu'elle ne soit pas réduite à un seul individu, c'est l'aristocratie, ainsi nommée, soit parce que le pouvoir est aux mains des gens honnêtes, soit parce que le pouvoir n'a d'autre objet que le plus grand bien de l'État et des associés. Enfin, quand la majorité gouverne dans le sens de l'intérêt général, le gouvernement reçoit comme dénomination spéciale la dénomination générique de tous les gouvernements, et se nomme république. Ces différences de dénomination sont fort justes. Une vertu supérieure peut être le partage d'un individu, d'une minorité; mais une majorité ne peut être désignée par aucune vertu spéciale, excepté toutefois la vertu guerrière, qui se manifeste surtout dans les masses; la preuve, c'est que, dans le gouvernement de la majorité, la partie la plus puissante de l'Etat est la partie guerrière; et tous ceux qui ont des armes y sont citoyens. Les déviations de ces gouvernements sont: la tyrannie, pour la royauté; l'oligarchie, pour l'aristocratie; la démagogie, pour la république. La tyrannie est une monarchie qui n'a pour objet que l'intérêt personnel du monarque; l'oligarchie n'a pour objet que l'intérêt particulier des riches; la démagogie, celui des pauvres. Aucun de ces gouvernements ne songe à l'intérêt général. » Aristote, La Politique, Livre III

Si l’homme est un animal politique, comme le dit Aristote, alors son bonheur réside, au moins en partie, dans la participation à la vie de la cité. Mais quelle constitution organise la cité de façon juste ? Et peut-on déterminer qu’une constitution, qu’un régime politique est meilleur qu’un autre ? Pour Aristote qui est un philosophe finaliste, c’est possible, car chaque chose est faite en vue d’un but d’un projet. Ce concept de finalité, le péripatéticien l’a utilisé tant pour écrire sa biologie que son éthique. Il s’en sert ici pour analyser les diverses constitutions politiques qu’il évalue donc à l’aune de la finalité de la cité, à savoir le bonheur des citoyens. Comme toutes les constitutions peuvent être justes ou droites et mener au bonheur des citoyens de la cité, Aristote nous propose un classement fonction de 2 critères, qu’il combine : le nombre des gouvernants et la finalité du régime.  

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