Devoir de Philosophie

ART ET ESTHÉTIQUE CHEZ HEGEL

Publié le 10/07/2016

Extrait du document

hegel

ART ET ESTHETIQUE

“Il y a des portraits dont on a dit assez spirituellement qu’ils sont ressemblants jusqu’à la nausée. D’une façon générale, la joie que procure une imitation réussie ne peut être qu’une joie toute relative, car dans l’imitation de la nature, le contenu, la matière sont des données qu’on n’a que la peine d’utiliser. L’homme devrait éprouver une joie plus grande en produisant quelque chose qui soit bien de lui, quelque chose qui lui soit particulier et dont il puisse dire qu’il est sien. Tout outil technique, un navire par exemple ou plus particulièrement, un instrument scientifique, doit lui procurer plus de joie, parce que c’est son œuvre, et non une imitation. Le plus mauvais outil technique a plus de valeur à ses yeux ; il peut être fier d’avoir inventé le marteau, le clou, parce que ce sont des inventions originales, et non imitées. L’homme montre mieux son habileté dans des productions surgissant de l’esprit qu’en imitant la nature”.

 

HEGEL.

 

Pour introduire au système Hégélien :

 

Le système hégélien est le développement d’une triade dialectique : IDEE, NATURE, ESPRIT; d’où le partage fondamental de la philosophie en logique, philosophie de la nature et philosophie de l’esprit.

 

L’Idée (logos) est un univers dont on ne sort jamais.

 

Car le fond des choses, c’est l’idée, et en dehors de lui, tout est confusion et agitation.

 

Hegel étudie donc l’idée selon la méthode dialectique. L'idée passe dialectiquement de l’universalité logique (logos) à la particularité naturelle (phusis), pour disposer enfin de soi, dans sa singularité spirituelle :

 

Logos - nature - esprit : cf. Kant : Dieu, monde, âme.

 

Pour Hegel, tout progresse dans les choses comme dans l’esprit par des contradictions qui se résolvent chaque fois en synthèse, d’où surgissent de nouvelles contradictions. Ce mouvement dialectique est un développement qui fait passer l’être d’un état relativement pauvre et abstrait à un étal plus riche et plus concret.

 

Chaque idée a en elle-même sa propre négation qui la fait se convertir en une autre idée qui se nie elle aussi ; il se révèle alors que ces deux idées ne sont que les moments d’une troisième idée qui contient les deux premières en les élevant à une unité supérieure.

 

Si une fleur n’était que fleur, elle resterait fleur éternellement. Or elle se nie et se réfute en se fanant pour donner un fruit et des graines... Ainsi se réalise les progrès dialectiques dont le véhicule est le négatif.

hegel

« 1.

IDEE PURE = LOGOS = THESE L'idée pure est le fondement de toute existence naturelle et spirituelle.

Elle se meut logiquement dans le milieu abstrait de la "pensée".

La logique est son royaume, celui de la pensée pure.

Le royaume est la vérité elle-même, telle qu'elle est, sans voile, en soi et pour soi impartiale.

Ce moment est une espèce de pré­ sentation de Dieu tel qu'il est dans son essence naturelle.

"On fait gloire à Anaxa­ gore d'être le premier à avoir exprimé cette pensée que le "nous", la pensée est le principe du monde, que l'essence du monde doit être déterminée comme la pensée".

2.

IDEE EXTERIORISEE = PHUSIS = ANTITHESE C'est l'idée sortant d'elle-même pour se manifester comme nature dans l'espace et le temps.

Ainsi la nature est l'idée sous la forme de l'altérité (anders-sein), l'idée qui sort d'elle-même, s'extériorise pour produire la vie consciente.

Le devenir de la nature est une ascension vers l'esprit.

L'idée se manifeste dans la nature , ne serait-ce que par les lois qui la régissent, mais elle n'y est jamais réalisée que d'une façon inadéquate.

3.

IDEE S'INTERIORISANT = NOUS = SYNTHESE L'idée rentre en elle-même après cette aliénation et devient ainsi esprit réel, pen­ sée consciente d'elle-même.

C'est donc dans l'esprit que l'idée achève son déve­ loppement, se concrétise au maximum et atteint vraiment sa réalité effective.

En résumé on peut dire que l'idée est la raison étudiée abstraitement dans la logi­ que, étudiée en tant qu'elle se réalise, en s'extériorisant ou en se niant dans l'uni­ vers, dans la philosophie de la nature, et enfin étudiée en tant qu'elle se réalise concrètement par la pensée et l'activité productrice de l'homme dans la philoso­ phie de l'esprit.

Hegel : "De l'absolu, il faut dire qu'il est essentiellement résultat".

Pour deve­ nir soi-même, l'absolu doit s'aliéner.

Pour comprendre l'esthétique hégélienne : sur art et nature, J.

Knox : "l'esthé­ tique de Hegel, comme sa philosophie en général a été la plus célèbre et la plus profondément admirée en Europe.

Il est probablement vrai qu'aucun philoso­ phe n'a été aussi loin que lui dans ce domaine".

Hegel conçoit l'esprit absolu avec ses trois étages : l'art, la religion et la philoso­ phie.

"L'art atteint son but suprême quand, avec la religion et la vie, il rend conscient et exprime le divin, les intérêts les plus profonds de l'homme, les plus vastes vérités de l'esprit".

Loin d'être la forme la plus haute de l'esprit, "l'art n'arrive à sa perfection que dans la science".

L'essentiel de la thèse hégélienne : II n'est de beauté que pour et par un acte de l'esprit, c'est dire que toute beauté est nécessairement une production naturelle ou artificielle de l'esprit.

Pour lui, il ne fait aucun doute que le beau artistique est infinement supérieur au beau. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles