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Au nom du respect des autres cultures, peut-on tout tolérer ?

Publié le 27/08/2005

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Il faut donc respecter les autres cultures contre les tendances anthropocentriques qui tendent à considérer sa propre culture comme supérieure aux autres. Mais, n'y a-t-il pas la possibilité de condamner au moins par le jugement certaines pratiques culturelles? A quelle condition?               

2.         Le problème de la culture commune.            

a)         La tolérance envers les autres cultures a-t-elle une limite? La culture doit être une limite au jugement moral. Pour  Kant, la loi morale est universelle du fait de l'universalité de la raison. Il écrit dans Fondements de la métaphysique des moeurs :"Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature." Mais ce que Kant appelle ici raison universelle a toutes les chances de n'être que la raison d'une culture particulière qui a vocation à s'imposer en oubliant la relativité des conceptions.

 

Le respect de la pluralité culturelle pose certains problème de compréhension entre les cultures. La tolérance vis à vis de la culture de l'autre est sans doute quelque chose d'essentiel. Mais faut-il une limite à la tolérance? Est-il moral en toutes circonstances d'appliquer le principe selon lequel toutes les cultures doivent être respectées? Enfin, si la condamnation ne peut être toujours rejetée, quelle forme doit-elle prendre?

 

« Fondements de la métaphysique des moeurs : "Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de lanature." Mais ce que Kant appelle ici raison universelle a toutes leschances de n'être que la raison d'une culture particulière qui a vocation às'imposer en oubliant la relativité des conceptions. KANT : le devoir comme impératifcatégorique Selon Kant, la volonté n'obéit pastoujours naturellement à la raison.Dans ce cas la raison exerce unecontrainte sur la volonté.

Cettecontraintes'appelle un impératif.

Lesimpératifs sont de deux sortes :— les impératifs hypothétiquesexpriment la nécessité pratique decertaines actions considérées nonen elles-mêmes mais pour leursrésultats, c'est-à-dire comme desmoyens subordonnés à une fin (parexemple, je dois prendre cemédicament pour guérir, si je veuxguérir).

Les impératifshypothétiques serattachent à la prudence et visentle bonheur de l'individu ; — les impératifs catégoriques, en revanche, commandent les actions nonpour leurs résultats, mais pour elles-mêmes.

Ils ordonnent sans conditionet sont d'une évidence immédiate : dès qu'ils sont aperçus, la volontésait qu'elle doit s'y soumettre.

En outre, étant indépendants de toute fin,les impératifs catégoriques s'imposeront à n'importe quelle volontéparticulière.

Ils se caractérisent donc par leur universalité.

C'est pourquoiil n'y a au fond qu'un seul impératif catégorique d'où tous les impératifsdu devoir peuvent être dérivés et que Kant énonce ainsi : « Agisuniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en mêmetemps qu'elle devienne une loi universelle ».

De cette formule, Kant endéduit trois autres :• « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par tavolonté en loi universelle de la nature.

»• « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans tapersonne que dans la personne de tout autre, toujours en même tempscomme une fin, et jamais simplement comme un moyen.

»• « Agis toujours de telle sorte que tu puisses te considérer commelégislateur et comme sujet dans un règne des fins rendu possible par laliberté de la volonté.

» b) Afin de penser une sorte de moralité universelle, peut-être faut-il penser un sorte de droits minimums que toutes les cultures sedoivent de reconnaître.

Les droits de l'homme et du citoyen peuvent êtrecette règle minimum au nom de laquelle je peux condamner certainespratiques.

Mais est-ce la même chose de condamner une pratiqueculturelle dans une société pluriculturaliste, où il y a souvent une culturedominante, et de condamner les pratiques d'une culture dans unenvironnement différent? Et surtout, quelle type de réaction est-on endroit de prendre vis à vis de cela? c) Dans un système de droit, il faut que les pratiquesculturelles ne remettent pas en question la loi, le respect de la loi peutêtre une limite à la tolérance à condition que ce ne soit pas une loidiscrétionnaire.

Mais, vis à vis de pratiques qui se font à l'extérieur, jepeux condamner moralement certains usages parce qu'ils se heurtent àce que j'envisage comme étant des principes universels.

Mais celam'autorise-t-il à dépasser la condamnation orale? Si une volonté politiquesouhaite intervenir dans une autre état pour changer certainespratiques, comment doit-elle s'y prendre? Conclusion: Nous ne pouvons être assurés de l'universalité de certainsprincipes que pour ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont acceptéde les reconnaître.

L'usage de la force est de toute façon à proscrire carrien ne la justifie; et si les principes qui me font juger un usage sont. »

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