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Augmenter son savoir est-ce accroître son pouvoir ?

Publié le 08/02/2016

Extrait du document

Celui qui détient un savoir détient potentiellement un pouvoir, même s'il ne l'exerce pas.

 

Paul Valéry dit: «Je ne sais que ce que je sais faire»

 

(.L'Homme et la coquille).

 

La plupart des savoirs sont en effet applicables; ils se traduisent par des compétences, par un savoir-faire, par une technique. Ils permettent d'agir sur le monde: ainsi l'architecte qui construit une maison, le forgeron qui forge des outils, la sage-femme qui assiste une accouchée. Certaines formes de savoir sont valorisées par la société, ce qui confère

presque automatiquement à leurs détenteurs un statut de dirigeant.

 

Même s'il se consacre à la recherche fondamentale, le savant, par ses découvertes théoriques, exerce un pouvoir à travers les applications qui en découleront. Quant aux savoirs non techniques, comme la science du bien (morale) ou la science du beau (esthétique), s'ils ne confèrent pas forcément un pouvoir à celui qui les détient, ils lui confèrent la sagesse, la satisfaction, le bonheur, qui sont peut-être plus importants que le pouvoir.

« Tout savoir n'est pas un pouvoir Savoir ne suffit pas forcément à avoir un pouvoir sur les choses.

Le goût du savoir et le goût du pouvoir sont deux choses différentes.

Il est des savoirs désintéressés qui ne procurent pas du pouvoir, mais du plaisir.

Le savoir peut s'opposer au pouvoir P our Émile Dur­ kheim , c' est l'opi­ nion , dans la société , qui est la source de tout pou­ voir .

De la morale, des •La plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pensée des sages, ces régions sereines d'où s'aperçoit au loin le reste des hommes ( ...

) qui s'épuisent en efforts ( ...

) pour s'emparer du pouvoir.» Lucrèce, Dela Nature mœurs découlent les lois, le pouvoir politique.

Or, il arrive que la science découvre des contre du pouvoir .

Les découvertes de Gal i lée s'opposaient à l'opinion admise, qui était celle de l'Église : le savant ita­ lien fut censuré.

Le savant n'a pas besoin du pouvoir I l est rare que ceux q~i se consacrent au savorr cherchent également à obtenir un pouvoir social.

Le désir d'affirmer sa domination ou sa supé­ riorité sur les autres n'a rien à voir avec le désir de connaissance; sinon, on trouverait beaucoup ,plus de savants politi­ ciens ou dictateurs.

Savoir veut dire connaître vérités qui vont à l'en- la vérité.

Or, la recher- che de la vérité est souvent incompatible avec l'exercice du pou­ voir .

Et savoir devient plaisir C elui qui étudie l'his­ toire de l'art par pas­ sion pour les formes belles, celui qui s'inté­ resse à d' autres cultures que la sienne, celui qui étudie le grec ancien ou l'art floral le fait par plai­ sir , et non pour en reti ­ rer un quelconque pou ­ voir .

Savoir peut être un plaisir en soi, un plaisir intérieur, indé­ pendant de tout pou­ voir pratique.

Savoir et pouvoir peuvent s'opposer .

Le savoir résulte de l 'exercice de la raison, le pouvoir de celui de la force.. »

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