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Auguste Comte : Science d'où prévoyance

Publié le 18/04/2010

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auguste

« Sans doute, quand on envisage l'ensemble complet des travaux de tout genre de l'espèce humaine, on doit concevoir l'étude de la nature comme destinée à fournir la véritable base rationnelle de l'action de l'homme sur la nature, puisque la connaissance des lois des phénomènes, dont le résultat constant est de nous les faire prévoir, peut seule évidemment nous conduire, dans la vie active, à les modifier à notre avantage les uns par les autres. Nos moyens naturels et directs pour agir sur les corps qui nous entourent sont extrêmement faibles, et tout à fait disproportionnés à nos besoins. Toutes les fois que nous parvenons à exercer une grande action, c'est seulement parce que la connaissance des lois naturelles nous permet d'introduire, parmi les circonstances déterminées sous l'influence desquelles s'accomplissent les divers phénomènes, quelques éléments modificateurs, qui, quelque faibles qu'ils soient en eux-mêmes, suffisent, dans certains cas, pour faire tourner à notre satisfaction les résultats définitifs de l'ensemble des causes extérieures. En résumé, science, d'où prévoyance ; prévoyance, d'où action : telle est la formule très simple qui exprime, d'une manière exacte, la relation générale de la science et de l'art , en prenant ces deux expressions dans leur acception totale. Mais, malgré l''importance capitale de cette relation, qui ne doit jamais être méconnue, ce serait se former des sciences une idée bien imparfaite que de les concevoir seulement comme les bases des arts, et c''est à quoi malheureusement on n''est que trop enclin de nos jours. Quels que soient les immenses services rendus à l''industrie par les théories scientifiques, quoique, suivant l''énergique expression de Bacon, la puissance soit nécessairement proportionnée à la connaissance, nous ne devons pas oublier que les sciences ont, avant tout, une destination plus directe et plus élevée, celle de satisfaire au besoin fondamental qu''éprouve notre intelligence de connaître les lois des phénomènes. «

L'étude des sciences a toujours occupé une place dans l'éducation dont les bases, apprises dès le plus jeune âge, ne sont quasiment jamais remises en question. L'Homme ne cesse d'augmenter sa connaissance, et cette connaissance lui semble indispensable. Quelle est la véritable utilisé des sciences ?  Ce texte montre dans une première partie, l'aspect pratique de l'utilisation des sciences, puis s'intéresse, dans un deuxième temps, à la satisfaction intellectuelle intérieure qu'elles procurent.    Dans le premier paragraphe, l'auteur expose une thèse. De la ligne 1 à la ligne 6, l'auteur affirme que la connaissance des lois naturelles (qui permet de prévoir les phénomènes) éclaire le choix des moyens qu'utilise l'Homme pour agir sur le cours de la nature. Seule la connaissance peut faire cela. S'en vient ensuite une explication (l.9-12). Auguste Comte explique que l'action de l'Homme sur la nature se fait par l'introduction d'éléments qui modifient le cours naturel des choses. 

auguste

« Dans le texte, il faut distinguer deux « mots » : la science (symbolisant la connaissance) et l'art (la pratique).Apparemment opposés, la théorie et la pratique sont étroitement liés.

Il y a complémentarité entre la capacité qu'al'Homme d'agir sur lui-même, et sur son environnement matériel, et son aptitude à la pensée, source deconnaissance du réel.

La théorie tire en effet de l'analyse de la réalité des règles d'action et des principes généraux.La pratique se nourrit de son dialogue avec la théorie pour lieux satisfaire les besoins de l'Homme.

Cependant, dansce texte, la théorie et la pratique sont reliés ensemble, mais ne sont pas opposés.

En effet, ces deux termes, ainsique les mots qui les représentent dans le texte (connaître, agir, théorie, prévoyance, pratique), sont opposé à unterme non cité dans le texte, la métaphysique.En effet, l'auteur s'oppose à la métaphysique.

La métaphysique peut être définie comme la science suprême, ayantpour objet l'absolu, et le fondement inconditionné des choses.

« L'esprit positif » doit remplacer l'espritmétaphysique en niant la possibilité d'une connaissance absolue et en substituant, à la recherche de la causepremière ou finale des phénomènes, celle de leurs relations observables.

En devenant « positif », l'esprit renonce àla question « pourquoi », c'est-à-dire à chercher une explication absolue des choses.

Il se limite au « comment »,c'est-à-dire à la formulation des lois de la nature en se dégageant par le moyen d'observations et d'expériences, lesrelations constantes qui unissent les phénomènes.D'autres philosophes rejoignent les idées de l'auteur.Dans le texte, il n'y a pas d'exemples, mais une expression en suggère un « grand exemple ».

Prenons quelquesexemples.

Pour guérir quelqu'un, l'Homme a besoin de s'informer.

La connaissance du corps humain, de sescomposants (organes, cellules…) nous permet de diagnostiquer des maladies, et de les traiter.

Laconnaissance des virus et des maladies nous permet d'établir des médicaments et des vaccins pour les éradiquer.Ainsi, comme le soutien Auguste Comte dans ce texte, la connaissance permet d'agir sur la nature, et de la modifier.Grâce à ses recherches, l'être humain a permis l'élaboration de médicaments, et de faire disparaître certainesmaladies.

Nous pourrions aussi citer la poussée d'Archimède, ou encore, la maîtrise du feu.

En agissant sur ces deuxéléments, l'homme a pu, en quelques sortes, « posséder » la nature, et l'utiliser tel un objet : capacité de sechauffer, de faire flotter des objets.

Ou nous pouvons encore citer la connaissance des forces qui nous entourent.Ainsi, l'Homme est capable de fabriquer des objets capables de résister à de forts poids (ex : une grue).

Grâce à unesimple formule mathématique, l'Homme a la possibilité de défier l'attraction terrestre, et de la maîtriser. En conclusion, Auguste Comte lie la théorie et la pratique.

L'un ne peut pas fonctionner sans l'autre.

Dans ce texte,l'auteur s'oppose à la métaphysique et refuse toute idée de cause absolue.

La connaissance est fondamentale pourétudier tout ce qui nous entoure.

Mais, ce texte pose un problème.

Quelle est la véritable utilité des sciences ? 'Sujet désiré en échange : Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible?. »

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