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Bac 2009 - Serie L - Philosophie - Sujet 3 - Explication De Texte

Publié le 16/01/2011

Extrait du document

philosophie

 

Expliquez le texte suivant :

 

Quant à savoir s’il existe le moindre principe moral qui fasse l’accord de tous, j’en appelle à toute personne un tant soit peu versée dans l’histoire de l’humanité, qui ait jeté un regard plus loin que le bout de son nez. Où trouve-t-on cette vérité pratique universellement acceptée sans doute ni problème aucun, comme devrait l’être une vérité innée ? La justice et le respect des contrats semblent faire l’accord du plus grand nombre ; c’est un principe qui, pense-t-on, pénètre jusque dans les repaires de brigands, et dans les bandes des plus grands malfaiteurs ; et ceux qui sont allés le plus loin dans l’abandon de leur humanité respectent la fidélité et la justice entre eux. Je reconnais que les hors-la-loi eux-mêmes les respectent entre eux ; mais ces règles ne sont pas respectées comme des lois de nature innées : elles sont appliquées comme des règles utiles dans leur communauté ; et on ne peut concevoir que celui qui agit correctement avec ses complices mais pille et assassine en même temps le premier honnête homme venu, embrasse la justice comme un principe pratique. La justice et la vérité sont les liens élémentaires de toute société : même les hors-la-loi et les voleurs, qui ont par ailleurs rompu avec le monde, doivent donc garder entre eux la fidélité et les règles de l’équité, sans quoi ils ne pourraient rester ensemble.

Mais qui soutiendrait que ceux qui vivent de fraude et de rapine ont des principes innés de vérité et de justice, qu’ils acceptent et reconnaissent ?

 

John LOCKE, Essai sur l’entendement humain

 

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

 

Le corrigé :

 

Les notions au programme :

 

Morale, justice, droit

 

Problème traité par le texte :

 

Est-ce parce qu’on agit de manière légale qu’on est juste ou / et moral ? Suffit-il d’agir « justement « pour être juste ?

 

Thèse de l’auteur :

 

La justice et la vérité sont des « pièces élémentaires de toute société «. Là où il y a homme, vie en groupe, il y a des règles à respecter (même chez les hors-la-loi il y a des lois).

 

Axe critique :

 

Locke reste dans une optique déontologique exigeant que l’on fasse son devoir par principe, parce que c’est juste et par reconnaissance de ce principe. MAIS ne peut-on pas adopter une morale conséquentialiste : ce qui compte, ce sont les actes, peu importe les raisons et les buts ?

 

Les références pertinentes :

 

-sur la relativité de la justice : Pascal

-pour aller dans le sens de la destriction faite pas Locke : Kant, Hegel

-pour nuancer : la morale utilitairste de Bentham

 

Le plan :

 

De manière générale, l'explication de texte peut être faite soit selon un plan I. Explication, II. Analyse critique, soit selon un plan comprenant autant de parties que de parties dans le texte, la critique étant insérée dans l'explication. Les professeurs de philo tolèrent les deux plans !

 

I Premier paragraphe :

-Constat de la relativité dans le temps et l’espace des valeurs de Bien et de Mal : à développer et illustrer. Relativité à laquelle on pourrait ajouter le fait que cela varie aussi d’un individu à un autre : nos valeurs, nos intérêts, notre éducation.

- Mais un principe traverse l’histoire et se retrouve partout : le respect des lois et des contrats (même chez ceux qui sont immoraux ou dans l’illégalité).

Idem pour la véracité et le code d’honneur même hors de l’humanité

 

II Deuxième paragraphe

 

Si ces hommes obéissent à des lois et des valeurs morales (ne pas mentir, fidélité de la promesse ) : ce n’est pas parce que cela est utile. Approche intéressée et utilitaire des lois pour fonctionner, pour rester soudé.

Les hommes ne peuvent pas faire cela parce qu’ils sont justes, ou ont le sens du juste sinon ils seraient justes en tout. On ne peut être fidèle avec ses complices et dans le même temps assassiner.

 

III Troisième paragraphe

 

Locke conclut en disant que respecter des principes d’action (justice) et de morale (véracité), ce n’est pas pour autant être quelqu’un de juste (il est là dans la lignée de Kant et des philosophes de l’intention, déontologique)

AGIR justement n’est pas être juste, ce qui pourrait être discuté ave c les morales utilitaristes.

 

philosophie

« SUJET 33 elles de cette dernière? Comment expliquer que tous les hommes puissent s'accorder à tenir pour vrai une seule et même idée, dans l'ordre de la connaissance comme dans celui de l'action, en théorie comme en pratique? Sur quoi fonder la science et la morale? 1.

Définitions: l'inné et l'acquis On distingue traditionnellement les connaissances innées des connaissances acquises.

Le terme d'« inné» vient du latin in-esse, qui signifie. »

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