Devoir de Philosophie

Baruch SPINOZA, Traité de la réforme de l'entendement. Commentaire

Publié le 06/05/2011

Extrait du document

spinoza

 

« Pour trouver la meilleure méthode propre à la recherche de la vérité, nous n'aurons pas besoin d'une méthode par laquelle nous recherchions cette méthode de recherche, et pour rechercher cette seconde méthode nous n'aurons pas besoin d'une troisième et ainsi de suite à l'infini; car de cette façon nous ne parviendrions jamais à la connaissance de la vérité ni même à aucune connaissance. Il en est de cela tout de même que des instruments matériels, lesquels donneraient lieu à pareil raisonnement. Pour forger le fer en effet, on a besoin d'un marteau et pour avoir un marteau il faut le faire; pour cela un autre marteau et d'autres instruments sont nécessaires et , pour avoir ces instruments, d'autres encore et ainsi de suite à l'infini; par où l'on pourrait s'efforcer vainement de prouver que les hommes n'ont aucun pouvoir de forger le fer. En réalité les hommes ont pu, avec les instruments naturels, venir à bout, bien qu'avec peine et imparfaitement, de certaines besognes très faciles. Les ayant achevées, ils en ont exécuté de plus difficiles avec une peine moindre et plus parfaitement et, allant ainsi par degrés des travaux les plus simples aux instruments, de ces instruments à d'autres travaux et d'autres instruments, par un progrès constant, ils sont parvenus enfin à exécuter tant d'ouvrages et de si difficiles avec très peu de peine. De même l'entendement avec sa puissance native se façonne des instruments intellectuels par lesquels il accroît ses forces pour accomplir d'autres oeuvres intellectuelles; de ces dernières il tire d'autres instruments, c'est-à-dire le pouvoir de pousser plus loin sa recherche, et il continue ainsi à progresser jusqu'à ce qu'il soit parvenu au faîte de la sagesse. «   

L'homme cherche continuellement la vérité, il doit donc suivre un cheminement réflexif. C'est ce que Baruch Spinoza a voulu démontrer dans son oeuvre intitulée, Traité de la reforme de l'entendement. Le thème principal de ce texte est le sujet, mais il sagit plus précisément du mode de réflexion que l'homme utilise pour la recherche de la vérité. L'auteur nous montre par un raisonnement déductif que l'homme n'utilise pas des méthodes pour trouver « la meilleure méthode « mais qu'il suis un raisonnement progressif.    Par quels moyens l'homme parvient-il à trouver la vérité et la sagesse?    Ce texte est organisé en deux parties, l'une allant de « Pour trouver la meilleure méthode « à « les hommes n'ont aucun pouvoir de forger le fer « constitue la partie théorique du raisonnement, et l'autre allant de « en réalité « à « qu'il soit parvenu au faite de la sagesse « constitue la partie concrète et réelle.   

spinoza

« I) De « pour trouver la meilleure méthode » à « les hommes n'ont aucun pouvoir de forger le fer » 1) De « Pour trouver la meilleure méthode » à « aucune connaissance » Quand l'auteur parle de « la meilleure méthode » cela veut dire la méthode permettant d'atteindre le but final c'est-à-dire la vérité.

« Nous n'aurons pas besoin » induit de par la négation que la recherche d'une méthode pour trouverune autre méthode n'est pas obligatoire, et n'est pas une obligation naturelle.

Si l'on cela alors il y aura unphénomène d'aliénation, un cercle vicieux et par ailleurs l'utilisation du mot « infini » appui sur le fait que cetterecherche n'aurait aucune finalité et par conséquent elle serait aliénante.

La recherche d'une méthode pour trouverune autre méthode est vaine car nous n'arriverions pas à atteindre la connaissance de la vérité, mais nous n'aurionsaussi aucune connaissance car si l'on applique cette technique pour la recherche de la vérité nous l'appliquerionsalors pour tout autre recherche de connaissance.

Mais cette technique peut être appliquée. 2) De « Il en est de cela » à « aucun pouvoir de forger le fer » Dans la seconde sous partie l'auteur passe du système réflexif que l'homme utilise aux techniques matérielles.

Eneffet l'auteur explique dans la première phrase que la méthode expliquée précédemment et qui se révellait aliénantepour l'esprit est, en théorie, applicable aux instruments matériels.

L'utilisation d'instrument induirait alors un besoinde passer par d'autres instruments pour réaliser le dernier et ainsi de suite.

Mais attention les instruments seraientles seuls à impliquer cette technique et cela n'est valable que en théorie.

L'auteur utilise un recours au réel pourexpliquer un fait de raison, de conscience.

Ensuite l'auteur nous fait par d'un exemple qui reste tout de mêmethéorique.

L'action de forger le fer est le but final mais pour arriver à cela il faut d'abord un marteau et pour faire unmarteau il faut d'autres instruments matériels...

On a encore le souci de cercle vicieux reproduit à l'infini.

«S'efforcer vainement » veut dire que l'on ne peut pas prouver que l'homme n'a pas le pouvoir de forger le fer car aufinal l'homme a réussi cette tâche. II) De « En réalité » à « Qu'il soit parvenu au faîte de la sagesse » 1) De « En réalité » à « très peu de peine » Dans un premier temps l'auteur nous explique comment l'homme est parvenu à éviter l'aliénation pour créer uninstruments final.

En effet le therme de « En réalité » veut dire que tout ce qui a été dit précédemment n'était quethéorique et ne s'applique donc pas dans le réel.

L'homme a contourné la difficulté en prenant des « instrumentsnaturels », c'est-à-dire qu'il a puisé dans la nature un moyen lui permettant d'éviter l'aliénation et de franchir lepremier échelon.

Mais par cette méthode il reste difficile de venir à bout du facile, on représente alors les travauxsous forme d'échelle, le premier échelon étant le plus simple, celui que l'auteur nommerait par « les besognes faciles», et le dernier serait le but final.

De par l'accomplissement de ce premier échelon l'homme en a tiré des acquis ( denouveaux instruments), et il augmente alors la difficulté d'un échelon et pour résoudre cette seconde difficulté ilutilise les acquis tiré des échelons précédent et ainsi de suite, tout en ayant une moindre peine.

Plus l'hommeavance dans ce système plus il se perfectionne et la chose réalisé imparfaitement au début peut désormais êtreexécutée avec perfection.

Cette technique alterne alors utilisation d'instrument et de travaux menant ainsi vers lesommet de l'échelle.

Puis une fois arrivé à un certain niveau l'homme possède tout une panoplie d'instrument luipermettant de surmonter toute difficulté sans peine.

Par exemple est-il plus facile de monter un escalier marcheaprès marche ou quatre à quatre? La réponse s'en suit d'elle même.

Une finalité qui paraissait infranchissable audébut a put être contournée sans difficulté en accumulant une succession d'acquis avec le temps. 2) De « De même » à « au faite de la sagesse » Dans un second temps l'auteur applique le système d'échelle vu précédemment, pour les instruments, à la réflexion.« L'entendement » est la conscience, la raison de l'homme et est mis en parallèle avec l'homme et les instrumentsnaturels.

La « puissance native » de l'entendement serait alors ce qui permet de franchir le premier échelon de laréflexion (la puissance native est alors ce qu'est l'instrument naturel vu ci-dessus).

Ce n'est pas l'homme qui permetd'accomplir les oeuvres intellectuelles mais l'entendement.

« L'instrument intellectuel » est alors l'instrument deréflexion par lequel on peut arriver à surmonter l'oeuvre intellectuelle de niveau supérieure.

Les instruments. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles