Bien vivre, est-ce satisfaire tous ses désirs ?

« II_ Bien vivre ne veut pas dire satisfaire tous ses désirs. Pourtant même si bien vivre c’est satisfaire tous ses désirs, ce caractère infini et illimité des désirs est menaçant pour la raison et la quête du bonheur car la satisfaction des désirs n’est pas mécanique et c’est pourquoi le désir renait sans cesse.

Quand on obtient un objet, on n’en veut toujours un autre jusqu’à l’infini, on en veut toujours plus.

En effet une fois l’objet du désir atteint, on peut se dire qu’en faite on attendait plus de cet objet que ce qu’il ne peut donner.

C’est ainsi que l’on peut expliquer la déception devant l’objet réel. Epicure va montrer dans une deuxième partie de sa morale que certains désirs, qui sont illusoire vont être néfaste au bonheur.

Pour lui, il existe des désirs qui ne sont pas naturelles, qui ne viennent pas d’un manque réel et qui porte sur une illusion.

Ces désirs appelés vains sont en effet le deuxième type de désirs que Epicure va expliquer, qui sont contraire aux désirs naturels.

Il explique que ces désirs vains reposent sur des opinions vaines et en grande partie sur des erreurs c’est-à-dire que ces désirs sont démesurés.

Il pense que ces désirs vains sont néfastes au bonheur, en effet ils nous font croire que notre bonheur passe par la satisfaction alors que celle-ci est impossible.

Il va prendre 2 exemples de désirs, 2 artifices sociaux qui reposent sur des illusions et des erreurs de jugement.

Tout d’abord le désir de richesse.

Ce désir dont la plupart des hommes souhaiterait posséder, est un désir qui nous fait croire que l’on est heureux en ayant plus de biens.

Mais pour Epicure être heureux c’est une sensation que j’éprouve en soi et non par des possessions extérieurs en soi.

Ensuite pour le désir d’immortalité.

Epicure qui que être heureux est un sentiment qualitatif et que ça n’a rien avoir avec la durée quantitatifs de notre vie. Ces deux exemples de désirs vains ne peuvent pas être satisfaits et il nous condamne à en vouloir toujours plus donc à souffrir dans notre corps comme dans notre esprit et par conséquent à nous empêcher d’être heureux. En effet ses désirs reposent sur des erreurs de jugement, on se trompe sur ce qui est bon pour nous. Ceux qu’ils ont en commun c’est aussi de reposer sur des choses qui ne dépendent pas de nous qui sont voire impossible à réaliser, à obtenir.

Dès lors, je me rends dépendant du hasard et je mets mon bonheur en danger.

Donc l’éternelle insatisfaction des désirs vains nous rendent malheureux et esclaves du désir.. »