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BOSSUET ET L'ÉLOQUENCE DE LA CHAIRE AU XVIIe SIÈCLE

Publié le 12/12/2011

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Nous ne rappelons que pour mémoire la dernière apparition du burlesque et celle de la politique dans la chaire chrétienne à l'époque de la Fronde. Le petit Père André, augustin, fut comme le Maillard de la Régence, et Retz essaya parfois de soulever le peuple et le clergé par des sermons politiques; mais le coadjuteur n'obtint pas grand succès par ce moyen, et, la fureur du burlesque étant très vite tombée, on oublia les bouffonneries du petit Père augustin qui,
au demeurant, était un bon religieux.

Tant de soins n'épuisent pas son activité. Il revient souvenir à la cour et à Paris, car il est aumônier de la Dauphine et de la duchesse de Bourgogne, conseiller d'Etat et conservateur de l'Université. Il remonte dans les chaires de Paris ou de Saint-Denis pour prononcer ces grands discours funèbres où, en louant une pieuse reine (1683), une pénitente illustre (1685), un sage selon l'Evangile (1686), un héros, son ami (1687), il fait encore trembler la vanité du monde sous la toute-puissance de Dieu. Il a toujours la plume en main soit pour achever et défendre contre les protestants son f!istoire des variations (1688), soit pour écrire ses Elévations et Méditations, soit pour revoir sa Politique; qui ne fut publiée qu'en 1709 après sa mort.

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« teai'l'S classiques; le premier d'entre eux a pu être appelé le pliUS éloquent des hommes, et, avant oomme après lui, plusieurs :antres ont jeté un grand éclat sur la prédieation chrétienne.

Rappeloos d'abord · comment les prédécessevs de Bossuet preparèrent la voie à son génie.

1.

-LES PRÉDÉCESSEURS DE BOS:SUBT.

Le moyen lige et le xv:re siècle avaient légu.ré bien des déf:a«tts à la prédication chrétienne vers l'an 1600: l'abus de~~ ·scolastique, l'interprétation mystique de la sainte Ecriture et la trivialité bouffonne se mê­ laient à l'érudition pédantesque pour refroidir, sub­ tiliser, déshonorer et altérer la parole sainte; elle était à demi païenne, comme l'a remarqué La Bruyère ., ear « le sacré et le profane ne se quittaient point; ils s'étaient glissés ensemble jusque dans la chair.e : saint Cyrille, Horace, saint Cyprien, Lucrèce, par­ laient alternativement : les poètes étaient de l'avis de saint Augustin et de .tous les Pères; on parlait latin, et longtemps, devant des femmes et des marguilliers; on a parté grec : ii fallait savoir prodigieasement pour prêcher si mal ».

Les plus fameux prédicateurs du temps de Henri IV, Pierre de Besse, Gaspar Sé­ guiran et Valladier, fourniraient à l'histoire de la prédication vingt exemples pour un des défauts qu'. »

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