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Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Publié le 10/01/2016

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Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? L’attente de la réalisation d’un désir peut s’avérer être une véritable épreuve pour l’Homme. En effet, du latin desiderare, signifie « cesser de contempler une étoile » et regretter l’absence de l’astre qu’on ne voit plus. Ainsi, nous comprenons que le désir repose sur une absence : en tentant de combler ce manque, l’individu s’attend à accéder à un plaisir certain, qui désigne une satisfaction d’ordre sensible, esthétique ou intellectuel. Or, un déplaisir pourrait être source de mal-être pour ce même sujet, si son désir n’est pas accompli. Ainsi, une réelle corrélation existe entre le désir d’obtenir quelqu’un ou quelque chose, et la souffrance si celui-ci échoue. Afin d’éviter ce risque de déplaisir, l’individu peut décider de sélectionner ses désirs, et de ne conserver que ceux lui assurant un plaisir certain. Cependant, l’effet d’attente et le manque étant réduits voire supprimés, l’individu ne ressent plus de plaisir face à ce désir, finalement absent car réalisé automatiquement par le choix. Par conséquent, le désir est-il constamment synonyme de plaisir, ou bien est-il toujours lié à la douleur physique et psychologique d’un individu face à un manque ? Dans un premier temps, nous étudierons le lien associant désir et souffrance, puis nous nous intéresserons aux alternatives possibles face à cette douleur. Enfin, nous verrons que le désir occupe une place massive dans l’essence de l’Homme. Le désir est conséquence de la souffrance Le désir est le signe d’un manque On ne désire que ce que l’on ne possède pas : absence de plénitude / inachèvement que le sujet doit combler Gorgias, Platon : l’homme désire un tonneau percé qui ne se remplit jamais. Platon oppose ici deux « genres de vie » qui semblent définitivement inconciliables : le premier pose la raison en position maîtresse et affirme que la tempérance, en plus d'être une vertu, est la seule à pouvoir nous éviter les affres de l'insatisfaction. Le second pose qu'il n'y a pas de plaisir hors du désir même : ce qui est plaisant, c'est de combler le manque, en sorte qu'il faut se féliciter si celui-ci se recreuse à peine rempli. Sans doute faut-il comprendre que ces « deux hommes » dont parle notre texte n'en font en réalité qu'un : nous sommes toujours déchirés entre ce que la raison commande et ce que le désir ordonne, en sorte que l'harmonie n'est jamais durablement atteinte, et tel est peut-être finalement le constat que laisse entrevoir notre texte. Le premier homme, l'homme tempérant, se méfie des désirs et ne se préoccupe pas de leur donner trop prompte satisfaction : il jouit de ce qu'il a déjà, sans s'occuper de ce qu'il pourrait avoir, parce qu'il sait qu'un désir satisfait est aussitôt remplacé par un autre. Le second, en revanche, est en permanence guidé par ses appétits : quoi qu'il ait, ce n'est jamais assez, précisément à cause de l'illimitation des désirs. Plus il leur cède et moins il est capable de leur résister, en sorte que sa vie devient une course sans fin où il ne rencontre finalement que du malheur. Calliclès cependant n'est pas convaincu. Il ne conteste pas la description que fait Socrate, mais la conclusion que ce dernier en tire : après tout, c'est le désir qui donne son mouvement même à la vie, c'est lui qui procure du plaisir lorsqu'on le satisfait. Tant mieux alors si, sitôt comblé, il fait place à un autre ! Car enfin, une vie sans désirs est une vie morte, une vie de pierre. Non seulement donc la tempérance n'est pas une vertu, mais elle serait bien incapable de nous donner le bonheur que d'après Socrate elle nous promet. Ainsi donc, les deux protagonistes s'accordent au moins sur un point : la structure du désir, c'est l'illimitation (c'est sur les conséquences de cette illimitation sur notre bonheur que leurs affirmations divergent). Toutefois, cette structure elle-même n'est ici que constatée, sans avoir été expliquée. L’insatisfaction face au désir irréalisable La notion de désir est contradictoire car le sujet veut et ne veut pas le satisfaire : une vie sans désir n’a plus aucun intérêt. Aucun objet ne peut pleinement satisfaire un désir, qui est insatiable et infini. Schopenhauer : la vie d’un être de désir varie entre souffrance lorsque le désir est insatisfait , et ennui quand celui-ci est safisfait. « Tt est pr le pire dans le plus mauvais des mondes possibles » = vision négative du désir où fond choses est sinnlos / grundloss Selon lui, tout désir a un but. Lorsque l’objet est finalement possédé, le sujet se retrouve face à des états douloureux : l’ennui le submerge, la crainte de la perte de cet objet le prend soudainement. Le manque et la joie passagère démontrent, pour Schopenhauer, qu’une vie pleine de désirs n’est que vaine. Frustration car la majorité de nos désirs n’est jamais réalisée Déception de possession quand désir est réalisé (« Post coitum, homo animal triste ») certaine tristesse De nouveaux désirs apparaissent quand les précédents sont réalisés = roue infernale, retour perpétuel Ex : mythes de Tantale (= illustre la condition H pour Schopenhauer) et de Sisyphe Le désir est marqué par plusieurs notions : L’i...

« 1.

Frustration car la majorité de nos désirs n’est jamais réalisée 2.

Déception de possession quand désir est réalisé (« Post coitum, homo animal triste »)  certaine tristesse 3.

De nouveaux désirs apparaissent quand les précédents sont réalisés = roue infernale, retour perpétuel Ex : mythes de Tantale (= illustre la condition H pour Schopenhauer) et de Sisyphe Le désir est marqué par plusieurs notions : - L’incomplétude : la satisfaction d’un désir entraîne l’insatisfaction des autres. - La fugacité : le sujet n’a pas le temps d’apprécier la satisfaction du désir réalisé, trop rapide - La vanité : poursuite de buts fictifs, imaginaires.

Le sujet agit aveuglément et infiniment (automatisme dans la routine du quotidien) - La négativité : la satisfaction d’un désir signifie la cessation d’une douleur.

Ainsi, lorsqu’autrui est dans la souffrance (désir non réalisé), les troubles nous sont épargnés donc soulagement.  satisfaction d’un désir = joie négative S.

Guillon : « ce n'est pas le tout d'être heureux, il faut encore que les autres soient malheureux » Désir = cycle sans fin sur fond de souffrance : désir -> manque -> obtention -> lassitude -> nouveau désir / dépendance à l’infini Eros = divinité de l’amour et du désir Dans le Banquet, Platon, Eros = démon fils de pénia (le manque) et poros (la ressource).  intermédiaire entre les dieux et les mortels.  pas complètement divin car les dieux ne désirent rien car comblés  ≠ pénia = pur manque  démon en quête perpétuelle de satisfaction « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd ainsi tout ce qu’il possède.

On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux », Rousseau Désir a origine illus° sensorielles (physiques / physio / cognitives) C) Le désir comme aliénation, à travers la passion amoureuse Latin patior = souffrir : quand le désir aveugle le sujet au point qu’il n’en devienne dépendant, il y a passion. Sagesse = absence ou domination des passions. Pathos : Phèdre, (purgation des passions amoureuses) Passions pathologiques (≠ addict° physiques) : Phèdre  Amour-passion inauthentique avec obstacle interne ≠ La Chartreuse de Parme  Pass° amoureuse avec obstacle externe II.

Le désir, une force vitale à l’origine de nombreuses satisfactions et espérances A) « Malheur à qui n’a plus rien à désirer », La Nouvelle Héloïse « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd ainsi tout ce qu’il possède.

On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux », Rousseau + Pascal, philosophe extrêment pieux, élabore une thèse avec exemple chasseur = il constate que le jeu de conquête est plus satisfaisant que la proie en elle-même Agir = fuir la misère de sa condition car il s’agit d’un divertissement ( Un Roi sans divertissement , Gionno) Divertissement ≠ ennui (« L’H est si malheureux qu’il s’ennuierait même sans aucune cause d’ennui », Les Pensées ) Ennui = absence fondamentale d’un être = Dieu, qui est absent en raison du péché originel « L’homme est un ange déchu qui se souvient des cieux » - de Vigny L’homme éprouve un désir, puis remarque qu’il ressent un désir.

L’absence de Dieu, due au péché originel impliquant la condition humaine, le plonge dans l’ennui.

Ce vide s’explique par le fait que l’homme s’est trompé de désir.

En désirant devenir chrétien, l’Homme se plonge dans le « bon » désir, qui sera satisfait.. »

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