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Ce qui ne peut s’acheter est-il dépourvu de valeur ?

Publié le 30/11/2015

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De même que la personne et les idées, au-delà de tout cycle marchand, possèdent une valeur absolue, de même le Beau et l’activité esthétique dépassent infiniment la sphère économique. Si le tableau, comme chose économique, a un prix, la Beauté a une valeur en soi. Au niveau le plus bas, la valeur, c’est le prix des choses du marché. Au niveau le plus élevé, la valeur, c’est la vertu de l’homme, conçu comme personne, ou bien la puissance de l’homme se dépassant vers l’Idée du Beau.

 

La Beauté n’est pas une valeur économique : elle ne s’achète pas, elle fonde l’intérêt et l’importance de l’œuvre artistique, elle la nourrit et la vivifie ; sans être valeur économique, elle est la valeur idéale. Ainsi l’Aphrodite de Praxitèle estelle un reflet lointain de la Beauté absolue. Elle a certes un prix mais c’est la valeur idéale (L’Idée du Beau) qui mérite vraiment le nom de valeur. Que l’on se souvienne ici de Platon : le monde sensible est subordonné au monde idéal, tendu vers lui par une immense aspiration . L’idée du Beau est ordre suprême, notion idéale conférant un sens aux réalités empiriques. Or cette idée du Beau est ce qui donne sens à la condition humaine : à cause d’elle, cela vaut pour l’homme la peine de vivre (Le Banquet).

« de l'idé al? En définitive, tout a-t-il un prix ? Y a-t-il une prima uté du spirituel ? Te l est le problème.

• Quel est l'enjeu de l'intitu lé? Nous sommes ici interrogés sur l'au­ delà de not re sphère marchande.

Le gain théorique et pratique de l'in titulé est évident : nous faut-il ou non tout ramener à des échanges éc onomi ques ? La que stion est grosse d'enjeux existentiels.

Plan Le plan sera de type progressif, par mise en place successive de notions plus élabor ées (comm erce des choses ; plan de la personne, transcendance des échanges, etc.) Bibliographie KANT, Fondement s de la métaphysique des mœurs, Delag rave.

MARX, Manuscr its de 1844, Éditions sociales.

1) Introduction Ce qu'il n'est pas possible d'acquérir par la médiation de l'argent et de la mon­ naie est-il dépourvu de valeur, à savoir de cette qualité telle qu'une chose est estimée désirable ? Une chose ou un être valent pour moi s'ils sont de l'or dre du désirable et de l'idéal.

Dès lors, ce qui est hors de tout prix, ce qui n'est pas l'objet d'un commerce mercantile sera-t-il dénué de valeur et placé en dehors du champ du désirable ? Te l est le sens de l'int itulé.

Mais tout peut-il avoir une valeur marchande ? Les valeurs relatives ne sont­ elles pas elles-mêmes subordonnées à une valeur absolue ? Ne faut-il pas dis­ tinguer la chose (qui s'achète et se vend) et la per sonne ? L idéal ne transcende­ t-il pas la valeur vénale ? To ut a-t-il, en défin itive, un prix marchand ? Le spirituel a-t-il ou non une place prédominante ? Te l est le problème.

Qu ant à l'en jeu, il se dessine pour nous clairement : d'un côté, le commerce des choses, réglé par la monnaie et l'argent et, de l'autre, la primauté ou la su­ bordination du spirituel.

Nous gagnons (ou perdons) la personne et l'esprit selon la réponse apportée.

2) Discussion A.

Ce qui ne peut s'acheter est dépourvu de valeur : le commerce des choses Acheter, c'est acquérir moyennant finances, c'est rendre sien à travers la média­ tion financière.

Or ce type d'acquisition est central dans toute la sphère écono­ mique et nous sommes ici immergés dans un plan où la valeur est liée, de ma­ nière irrédu ctible, au flux monnaie-argent.

Seul ce qui peut s'acheter a de la valeur.

Dans le commerce des choses, qui imprègne fortement toutes nos mentalités, la valeur s'évanouit quand s'évanouit l' argent: seul ce qui s'achète possède de An pal es bas 99 1 Phi'e sephje La pratique et les fins 85. »

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