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Colle de philo : LE HASARD

Publié le 16/10/2011

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Introduction:

L’étymologie du mot hasard est mouvante et semble s’approcher par approximation et connotation. Hasard vient de l’arabe al-zahr qui signifie à l’origine dés puis désigne le jeu de dés et s’étend  à la signification de chance. Sa définition aussi s’offre de manière incertaine. A l’entrée « le hasard « dans le Larousse on peut lire :

* cause fictive de ce qui arrive sans raison apparente ou explicable, souvent personnifiée au même titre que le sort, la fortune

* caractère de ce qui arrive en dehors de normes objectives ou subjectives, de ce qui est moralement non délibéré

« I Le hasard, entre croyance et incertitude A On parle de hasard : quand on se retrouve dans une situation imprévue (« On s'est rencontré par hasard »), Lorsqu'on décrit un événement grave non prévisible ou quand on ne sait pas ce qui va se passer (« C'est le hasard qui décidera ! ») Le hasard trouble ainsi notre temporalité vécue, linéaire et prévisible mais aussi notre logique qui s’appuie en grande partie sur la causalité. C’est son imprévisibilité qui amène la qualification première du hasard en termes de fatalité, ou de « déguisement de Dieu » selon l’expression d’Einstein, manière de rattacher abstraitement ce qui échappe à notre entendement à une vérité supérieure.

Mais, que l’on croie à une causalité divine origine de tout événement ou non, du point de vue humain le hasard ainsi défini serait avant tout la mesure de notre ignorance. Cela reviendrait à dire que le hasard n’aurait pas de réalité du point de vue de la connaissance. Il est bien alors de l’ordre de la croyance = je crois/ne crois pas au hasard => le hasard est indémontrable et serait du côté de la persuasion subjective. En effet le concept de hasard pur, absolu est une absurdité: rationnellement, ce qui le représente est le concept de probabilité; mais on ne peut pas attribuer un sens rationnel au mot "hasard" sans le vider de sa substance, à savoir abandonner le concept de réalité auquel il se rapporte pour revenir au concept de probabilité et donc finalement d'univers parallèles où toutes les possibilités se réaliseraient avec plus ou moins de poids. On arrive alors à l’idée qu’on pense connaître scientifiquement quand on pense connaître la cause par laquelle le fait est et que cela ne peut pas être autrement. or on peut considérer avec Aristote que « le hasard, ni rien de ce qui vient du hasard ne peut être la cause des choses qui sont nécessairement et toujours ou des choses qui arrivent dans la plupart des cas », en d’autres termes le hasard ne peut provenir que du hasard B.

Cette définition première qui est négative implique des modalités propres du connaître, plus précisément si le hasard ne peut être expliqué par ses causes on peut se demander s’il ne peut pas néanmoins être l’objet d’une compréhension.

En effet puisque nous le concevons c’est bien qu’en un sens il peut-être compris, de manière globale, comme un phénomène spécifique.

Cournot par exemple y voit des « combinaisons fortuites », la rencontre de deux causalités indépendantes, cela ne permet pas d’expliquer chaque hasard encore moins de les prévoir, mais bien de les comprendre comme un phénomène d’interaction entre des éléments hétérogènes et aléatoires. Si le hasard ne peut être expliqué, en tant qu’il est compris comme phénomène il acquiert un statut épistémologique: on rejoint alors une pensée comme celle de Lucrèce dans De natura rerum :. »

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