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Commandement et obéissance. Quels sont d'après vous les sentiments qui doivent inspirer celui qui commande et celui qui obéit ?

Publié le 15/09/2014

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a)  Les hommes étant fort divers de tempérament et de culture, il tâchera, dans la mesure où le bien commun n'en souffrira pas, d'avoir à l'égard de chacun les manières qu'il désire : paternel et protecteur avec l'un; froid et impersonnel avec un autre...

 

b)  Mais, sauf de rares exceptions, nous tenons à notre indépendance. Aus-si, avant le sentiment que ses subordonnés sont des hommes comme lui, le chef leur laissera toute liberté compatible avec la bonne marche du service, évitant toute réglementation superflue et à plus forte raison toute intervention capricieuse dans l'organisation du travail.

« MORALE PRA TIQUE l.

- SENTIMENTS QUI DOIVENT INSPIRER CELUI QUI COMMANDE.

A.

A l'égard de sa fonction.

- a) La disposition fondamenta:le du chef est le sentiment que la charge dont il est investi lui crée des devoirs plu­ tôt qu'elle ne lui donne des droits et que ses droits ne lui sont concédés que comme moyens d'accomplir son devoir.

On ne reçoit pas ! 'autorité pour en jouir comme d'un privill:ge personnel, mais pour assurer un service : c'est évidemment le cas du militaire, du fonctionnaire, des pa­ rents; mais le détenteur de la propriété privée lui-même n'échappe pas à ce principe, car la propriété privée a aussi une fonction sociale.

b) Ensuite, celui qui commande doit avoir le véritable sentiment de sa responsabilité : la mauvaise marche du service qu'il dirige doit l'affecter comme s'il en était personnellement cause; sans doute elle tient souvent à la négligence ou à la faute de ses subordonnés, mais au lieu d'en faire systématiquement tomber la responsabilité sur ceux-ci, pour se couvrir vis-à-vis de ses chefs, il doit être plutôt porté à attribuer leur défail­ lance à la maladresse de ses directions.

B.

A l'égard de ses subordonnés.

- Pour trouver à l'égard de ceux qu'il commande l'attitude qui convient, le chef se mettra à leur place; il ne tiendra pas compte alors des seules exigences du service, mais aussi des besoins moraux de ceux qui l'assurent, et le service n'y perdra rien.

a) Les hommes étant fort divers de tempérament et de culture, il tàc.hera, dans la mesure où le bien commun n'en souffrira pas, d'avoir à l'égard de chacun les manières qu'il désire : paternel et protecteur avec l'un; froid et impersonnel avec un autre ...

b) Mais, sauf de rares exceptions, nous tenons à notre indépendance.

Aussi, ayant le sentiment que ses subordonnés sont des hommes comme lui, le chef leur laissera toute liberté compatible avec la bonne marche du service, évitant toute réglementation snperllue et à plus forte raiRon toute intervention capricieuse dans l'organisation du travail.

11.

- SE:-!Tn!ENTS QUI DOIVENT I:-!SPIRER CELUI QUI OBÉIT.

A.

A I'égard de son travail.

-· a) Celui qui travaille en sous-ordre ne connaîtra pas la joie du travail tant qu'il restera braqué sur le fait que ce trarnil est commandé et organisé par un autre.

Pour être heureux dans sa situation, il doit cultiver le sentiment de son rôle personnel dans la production ou dans la marche d'un service et, au lieu de remàcher inuti­ lement ses réflexions de subordonné mécontent, mettr.e à profit la marge d'initiative qui lui est laissée pour s'acquitter le mieux possible de sa tùche b) Ce souci du meilleur rendement possible sera soutenu par le senti­ ment du bien commun.

Le bien commun dépend de la fidélité de tous à la tâche qui leur est assignée, aux ordres qu'ils ont reçus.

Cette pensée de l'ordre social à maintenir et du bonheur des hommes à assurer, doit suffire à surmonter la tentation de ne pas obéir et de suivre son caprice.. »

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