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COMMENT DESCARTES DEMONTRE-T-IL L'EXISTENCE DU MONDE EXTERIEUR?

Publié le 27/04/2014

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descartes

 

Introduction...................................................................................... 1

I. Individualisme et expérience de la liberté........................................ 2

a)  Theologica platonica................................................................... 2

b)   L’influence de Platon..................................................................... 2

c)   L’individualisme........................................................................... 3

II. Conception idéaliste de la Connaissance......................................... 4

a)  René Descartes........................................................................... 4

b)   L’idéalisme critique...................................................................... 5

c)   Comment Descartes démontre-t-il l'existence du monde extérieur? 6

III. La science cartésienne................................................................. 7

a)  La mathématique........................................................................ 7

b)  La biologie cartésienne................................................................ 8

c)   L’animal-machine........................................................................ 9

Conclusion...................................................................................... 11

INTRODUCTION

Aux idées et aux conceptions des philosophes de l'École d'Oxford qui, peu à peu, imprégnaient les esprits, les événements répondirent par leur jeu implacable. Ce fut la Guerre de Cent ans, les Anglais occupant la France, comme pour incarner inconsciemment et symboliquement cette imprégnation des doctrines venues d'Angleterre. De même qu'il peut paraître singulier que la division des esprits entre augustinisme et thomisme, aristotélisme et platonisme, entre la conception naturaliste oxfordienne et la conception réaliste thomiste, ait pu avoir, politiquement, cette réplique que furent les luttes entre Armagnacs et Bourguignons, lesquelles n'ayant en apparence, ni formellement bien entendu, aucun rapport avec le conflit des idées en elles-mêmes. Mais ces coïncidences que nous retrouverons au cours des siècles, et plus vivement au XXe, ne laissent pas de permettre une conjecture hardie, à savoir que ce qui est en l'esprit s'incarne aveuglément dans un monde sensible. Ces troubles désastreux, ces ravages, ces cruautés signifiaient en tout cas le passage d'un temps à un autre. Déjà, au XIVe siècle, nous entrions dans les temps modernes. Et FRANCESCO PETRARCIA (Pétrarque : né à Arezzo en 1304, mort en 1374) peut être considéré comme le premier écrivain moderne. Il fut le contemporain du fameux Buridan, presque celui de Duns Scot, et son père a été l'ami de Dante. Pétrarque

considérait la Guerre de Cent ans comme une lutte fratricide qui allait ruiner le monde chrétien.

I. INDIVIDUALISME ET EXPERIENCE DE LA LIBERTE.

A)   THEOLOGICA PLATONICA

 

La Renaissance est là. Et Pétrarque aura une autorité intellectuelle et un prestige durable sur l'Académie florentine du XVe siècle, particulièrement sur MARSILE FILIN et PIC DE LA MIRANDOL (Cf. PIERRE DE NOLHAC : Pétrarque et l'humanisme). Marsile Ficin est né à Figlino, près de Florence, en 1433. Il était prêtre, et comme tel, il ne manqua pas de constater, comme l'avait fait Pétrarque avant lui, que le monde chrétien subissait un très grave ébranlement. Il s'est donc proposé de ramener au Christ ses contemporains en enseignant Platon (Philosophica ingenia ad Christum perveniunt per Platonem : Lettre de Ficin à Pic de la Mirandole, 1492. Dans ses Commentaires sur l'Epître de Saint Paul, et dans ses nombreux discours, il cite les Mages de Perse, les prêtres d'Egypte, les philosophes pythagoriciens, Zoroastre, Platon et les Alexandrins, avec la même conviction que les Pères et les Ecritures. Il montre dans sa Theologica platonica que Platon n'interdit pas de croire aux dogmes de la théologie hébraïque, chrétienne et arabe concernant la création du monde, et il établit une rigoureuse concordance entre ce philosophe et Moïse, entre la Bible et les hymnes orphiques. D'accord avec Philon (néoplatonicien d'Alexandrie), il se persuade que Platon lui-même n'a puisé ses mystères que dans les livres hébreux (De Religione christiana) tout en s'appuyant sur les Ecritures et l'Ancien Testament qu'il connaissait fort bien.

descartes

« considérait la Guerre de Cent ans comme une lutte fratricide qui allait ruiner le monde chrétien. I.

INDIVIDUALISME ET EXP ERIENCE DE LA LIBERT E.

A) THEOLOGICA PLATONICA La Renaissance est là.

Et Pétrarque aura une autorité intellectuelle et un prestige durable sur l'Académie florentine du XVe siècle, particulièrement sur MARSILE FILIN et PIC DE LA MIRANDOL (Cf.

PIERRE DE NOLHAC : Pétrarque et l'hu manisme ).

Marsile Ficin est né à Figlino, près de Florence, en 1433.

Il était prêtre, et comme tel, il ne manqua pas de constater, comme l'avait fait Pétrarque avant lui, que le monde chrétien subissait un très grave ébranlement.

Il s'est donc proposé de r amener au Christ ses contemporains en enseignant Platon ( Philosophica ingenia ad Christum perveniunt per Platonem : Lettre de Ficin à Pic de la Mirandole, 1492. Dans ses Commentaires sur l'Epître de Saint Paul , et dans ses nombreux discours, il cite les Ma ges de Perse, les prêtres d'Egypte, les philosophes pythagoriciens, Zoroastre, Platon et les Alexandrins, avec la même conviction que les Pères et les Ecritures.

Il montre dans sa Theologica platonica que Platon n'interdit pas de croire aux dogmes de la th éologie hébraïque, chrétienne et arabe concernant la création du monde, et il établit une rigoureuse concordance entre ce philosophe et Moïse, entre la Bible et les hymnes orphiques.

D'accord avec Philon (néoplatonicien d'Alex andrie), il se persuade que Pl aton lui -même n'a puisé ses mystères que dans les livres hébreux ( De Religione christiana ) tout en s'appuyant sur les Ecritures et l'Ancien Testament qu'il connaissait fort bien. De sorte qu'après ses ouvrages De Religione christiana et la Theologia platon ica , il fut regardé par ses contemporains à l'égal d'un nouveau Platon.

« Dès mon jeune âge, écrit -il, je fus le disciple de Platon » a t enera relate nomin is platonici cultor 1, dit -il dans la dédicace de ses Commentaires sur les Dialogues de Platon à Laure nt de Médicis.

Il puise son inspiration en particulier dans Phèdre et dans le Phédon pour concilier Platon et le Christ.

A propos, notamment, de la doctrine platonicienne de la réminiscence, après avoir rappelé que l'homme, selon Platon, ne se peut souveni r des choses divines s'il n'y est excité par la vue de leurs « ombres », de leurs « images » perçues par les sens du corps, il conclut que la doctrine paulinienne selon laquelle les desseins invisibles de Dieu sont manifestés par la Création, vient directe ment de Platon lui -même. B) L’INFLUENCE DE PLATON Dans une lettre à Pellegrin Agli, Ficin expose ainsi la doctrine de Platon : « Avant de tomber dans le corps, notre âme vivait au ciel où elle se nourrissait et jouissait, ainsi que le dit Socrate dans le Phédon , de la contemplation de la vérité, de Dieu.

Mais comme selon Mercure Trismégiste , le plus sage des 1 Marsilij Ficini Florentini in commentaria Platonis ad Laurentium Medicem virum Magnanimum.

Prooemium, op cit.: “Cum vero ad haec usque secula sol Platonicus nondum palam Latinis gentibus oriretur, Cosmus Italiae decus, et insignis pietate vir, Platonicam lucem, religioni admodum salutarem, a Graecis ad Latinos propagare contendens, me potissimum intra suos lares plurimum educatum, tanto operi destinavit.

Ego autem etsi a tenera aetate nominis Platonici cultor, rem tamem adeo gravem non meis quidem, sed avi tui Cosmi prosperis auspicijs sum aggressus, sperans divinam opem tam necessario, tamque pi o officio non defuturam.

Hac ergo in primis spe ductus Academiam sum ingressus, decemque ex ea Platonis nostri dialogos, Cosmo priusquam naturae concederet, latinos feci.. »

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