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Comment justifier le respect d'autrui ?

Publié le 28/11/2012

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Comment justifier le respect d'autrui ? Pour qu'il puisse exister un respect avec autrui, trois concepts sont nécessaires à définir : D'abord, il y'a la liberté, ensuite le respect et enfin autrui. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Le  respect  est, par définition, le sentiment de considération, d'égard, voire de vénération que l'on peut avoir envers un individu ou quelque chose, il se manifeste par une attitude de déférence et le souci de ne pas porter atteinte à l'objet du respect, ni de le heurter inutilement. Il est une valeur plus profonde que la simple politesse, car il est débarrassé de toute hypocrisie. Quant au terme « autrui «, il désigne, par définition, l'alter ego, c'est-à-dire, « l'autre moi «. Autrui est donc à la fois mon semblable et un sujet différent de moi. Selon Aristote, l'être humain a besoin d'autrui pour se connaître lui-même : « La connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre ; l'homme qui se suffit à lui-même aurait donc besoin d'être entouré par les autres pour apprendre à se connaître lui-même « dit-il dans son oeuvre La Grande Morale. Par ailleurs, que signifie le respect d'autrui ? Est-ce une exigence morale ? Une reconnaissance mutuelle ? « Autrui « doit-il être considéré comme étant plus important que moi-même ? Le respect d'autrui est un principe fondamental que nous nous devons de suivre afin de rendre la vie en société plausible. En effet, le respect suppose une compréhension et un partage des valeurs d'une personne ou d'une idée. Il constitue l'un des fondements de la paix sociale et des relations interpersonnelles. Nous respectons l'autre parce qu'il est nécessaire de savoir que sur Terre, tous les êtres humains sont sur le même pied d'égalité et donc qu'un individu doit en respecter un autre. Nous devons prendre l'autre comme un égal, même s'il est, par exemple, très différent de «moi « tant par son intelligence qu'à sa façon d'être. Le respect d'autrui est donc basé dans un premier temps, sur l'adoption d'un principe d'égalité entre les hommes d'une part. D'autre part, nous avons connaissance que l'autre a, comme nous, les même droits et devoirs. Respecter autrui, c'est lui accorder le statut de « personne « ou encore de « citoyen «, car il est nécessaire de savoir que nous vivons dans une société démocratique où la notion de « personne « est à la fois de nature juridique et morale, puisque l'homme dans la société est le principal sujet de la règle de Droit. De ce fait, l'homme a des droits mais aussi des devoirs envers les autres, à savoir les autres citoyens. Par ailleurs, qu'entend-on par le terme « devoir « d'une part en lui-même et d'autre part pour l'homme, à l'égard de l'autre ? Le devoir, au sens scolaire désigne ce qui est à faire et par conséquent, s'oppose à ce qui est déjà donné ou acquis. Faire son devoir, qu'il soit scolaire ou citoyen implique une décision, un choix (on peut aussi choisir de ne pas le faire, ou alors de le faire un autre jour). Le devoir vis-à-vis de l'autre dans une société où l'individu est libre entraine inévitablement celle de l'obéissance. Dans ce cas, pourquoi obéissons-nous ?<...

« L’éducation permet à l’individu, dès son plus jeune âge, d’acquérir des règles qui vont lui permettre de se former sa propre opinion par rapport aux autres, c’est-à-dire que celui-ci pourra être libre d’une part de ses actes à l’égard de l’autre.

D’autre part, il pourra s’il le souhaite mettre en œuvre les règles de conduite qu’il pourra se forger durant son plus jeune âge afin de les mettre en œuvre dans le respect de l’autre à fortiori.

Pour mettre ces règles en œuvre, l’individu doit faire appel à sa conscience et éventuellement à sa raison puisque l’individu, en étant conscient, doit être capable de se reconnaître comme sujet de ses actes et de ses décisions à l’égard de l’autre.

Dans ce cadre, le respect de la personne semble être universellement admis.

Cependant, que se passe-t-il lorsque celui que nous considérons comme une personne, parce qu’il est un être humain, ne remplit pas les conditions qui font d’elle, justement, une « personne » éduquée ? Doit-on respecter celui qui ne nous respecte pas ? Il est aussi nécessaire de se demander s’il existe des limites au respect d’autrui.

Dans le monde actuel, nous pouvons nous demander si l’assassin ou le terroriste sont des sujets respectables.

Logiquement, respecter autrui, à ce titre, ne pourrait pas être un « devoir » étant donné que cet autrui ne convienne pas forcément à l’image des individus que « je » me permets de respecter.

A ce compte, nous pouvons estimer, de façon plus générale, à tort ou à raison, que certaines personnes sont respectables, et d’autres non, selon nos critères.

Il se pourrait encore que volontairement ou involontairement nous puissions considérer que certaines personnes ne soient pas dignes du respect que nous accordons généralement à autrui.

On peut prendre l’exemple d’un individu atteint d’un handicap mental.

Du fait que celui-ci soit atteint d’un handicap mental, il ne peut pas être considéré comme pleinement conscient de ses actes.

Comment cela pourrait-il être justifié ? 1.

Respecter l'autre : une exigence morale universelle On trouve dans la grande majorité des religions et dans la plupart des philosophies une règle morale, exprimée de diverses manières, et considérée comme une règle d’or : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ».

Elle peut être présenté de manière universelle, d’où la qualification d’« universalisme moral ».

Ainsi, le respect d’autrui s’exprime selon une règle réciproque, à la fois éducative et négative : c’est en nous mettant à la place d’autrui que nous apprenons à le respecter.

Pour concevoir que nous ayons à respecter autrui, il faut l’envisager comme un autre nous-même.

L’exigence d’une règle morale universelle, relative à ce que nous nommons le « respect d’autrui », a été énoncée par Kant, sous la forme d’« impératifs catégoriques » dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs .

Nous en reprenons les deux principales formulations.

Le premier impératif kantien :"Agis de telle façon que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans celle d’autrui, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen".

En tant qu’être raisonnable, l’être humain fait partie, selon Kant, du « règne des fins ».

Cela signifie que chaque être humain est d’une telle valeur qu’il ne peut, à proprement parler, avoir de « prix ».

On ne peut utiliser un homme comme on utilise un objet.

L’homme ne fait pas partie du monde matériel, des objets qui le composent et dont nous pourrions.

Par exemple, les lois de bioéthique de 2004, en France, se réclament de l’impératif catégorique kantien pour justifier que la cession d’organes, ou d’éléments du corps humain, qu’il s’agisse d’un donneur vivant ou décédé, ne puissent faire l’objet d’un commerce.

On ne peut disposer d’un corps comme on dispose d’une chose.

Mais dans d’autres pays, les organes ont un prix.

En France, au nom du même principe, selon lequel le corps humain est indisponible, la pratique des « mères porteuses » est interdite : on ne peut « louer » un utérus, un ventre de femme.

On ne peut en outre utiliser « autrui » pour une fin qui lui est étrangère.. »

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