Comment justifier le respect d'autrui ?
Publié le 28/11/2012
Extrait du document
«
L’éducation permet à l’individu, dès son plus jeune âge, d’acquérir des règles qui vont lui
permettre de se former sa propre opinion par rapport aux autres, c’est-à-dire que celui-ci pourra être
libre d’une part de ses actes à l’égard de l’autre.
D’autre part, il pourra s’il le souhaite mettre en œuvre
les règles de conduite qu’il pourra se forger durant son plus jeune âge afin de les mettre en œuvre dans
le respect de l’autre à fortiori.
Pour mettre ces règles en œuvre, l’individu doit faire appel à sa
conscience et éventuellement à sa raison puisque l’individu, en étant conscient, doit être capable de se
reconnaître comme sujet de ses actes et de ses décisions à l’égard de l’autre.
Dans ce cadre, le
respect de la personne semble être universellement admis.
Cependant, que se passe-t-il lorsque celui
que nous considérons comme une personne, parce qu’il est un être humain, ne remplit pas les
conditions qui font d’elle, justement, une « personne » éduquée ? Doit-on respecter celui qui ne nous
respecte pas ? Il est aussi nécessaire de se demander s’il existe des limites au respect d’autrui.
Dans le monde actuel, nous pouvons nous demander si l’assassin ou le terroriste sont des
sujets respectables.
Logiquement, respecter autrui, à ce titre, ne pourrait pas être un « devoir » étant
donné que cet autrui ne convienne pas forcément à l’image des individus que « je » me permets de
respecter.
A ce compte, nous pouvons estimer, de façon plus générale, à tort ou à raison, que certaines
personnes sont respectables, et d’autres non, selon nos critères.
Il se pourrait encore que
volontairement ou involontairement nous puissions considérer que certaines personnes ne soient pas
dignes du respect que nous accordons généralement à autrui.
On peut prendre l’exemple d’un individu
atteint d’un handicap mental.
Du fait que celui-ci soit atteint d’un handicap mental, il ne peut pas être
considéré comme pleinement conscient de ses actes.
Comment cela pourrait-il être justifié ?
1.
Respecter l'autre : une exigence morale universelle
On trouve dans la grande majorité des religions et dans la plupart des philosophies une règle
morale, exprimée de diverses manières, et considérée comme une règle d’or : « Ne fais pas à autrui ce
que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ».
Elle peut être présenté de manière universelle, d’où la
qualification d’« universalisme moral ».
Ainsi, le respect d’autrui s’exprime selon une règle
réciproque, à la fois éducative et négative : c’est en nous mettant à la place d’autrui que nous
apprenons à le respecter.
Pour concevoir que nous ayons à respecter autrui, il faut l’envisager comme
un autre nous-même.
L’exigence d’une règle morale universelle, relative à ce que nous nommons le «
respect d’autrui », a été énoncée par Kant, sous la forme d’« impératifs catégoriques » dans ses
Fondements de la métaphysique des mœurs .
Nous en reprenons les deux principales formulations.
Le premier impératif kantien :"Agis de telle façon que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta
personne que dans celle d’autrui, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement
comme un moyen".
En tant qu’être raisonnable, l’être humain fait partie, selon Kant, du « règne des
fins ».
Cela signifie que chaque être humain est d’une telle valeur qu’il ne peut, à proprement parler,
avoir de « prix ».
On ne peut utiliser un homme comme on utilise un objet.
L’homme ne fait pas partie
du monde matériel, des objets qui le composent et dont nous pourrions.
Par exemple, les lois de
bioéthique de 2004, en France, se réclament de l’impératif catégorique kantien pour justifier que la
cession d’organes, ou d’éléments du corps humain, qu’il s’agisse d’un donneur vivant ou décédé, ne
puissent faire l’objet d’un commerce.
On ne peut disposer d’un corps comme on dispose d’une chose.
Mais dans d’autres pays, les organes ont un prix.
En France, au nom du même principe, selon lequel
le corps humain est indisponible, la pratique des « mères porteuses » est interdite : on ne peut « louer »
un utérus, un ventre de femme.
On ne peut en outre utiliser « autrui » pour une fin qui lui est étrangère..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Comment justifier le respect d'autrui
- Comment justifier le respect d'autrui ?
- Comment justifier le respect d'autrui ?
- SUJET : peut-on justifier les violences et les déviances en milieu scolaire ?
- dissertation sur a qui doit on le respect