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Comment justifier le respect d'autrui ?

Publié le 14/11/2009

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C'est peut-être parce qu'autrui n'est pas seulement l'autre avec qui j'ai à vivre, mais est aussi mon alter ego que je me dois de le traiter comme un "autre moi-même". On pourrait souligner que la morale n'est pas seulement le fruit d'une discipline imposée, mais bien plutôt l'oeuvre de la volonté. En effet, être moral, être bon, et par la même respecter autrui, c'est d'abord trouver en moi même des raisons qui me motivent. Sinon, je ne suis moral que par la contrainte exercée sur moi, et cela n'a guère de sens. Il nous faut donc croire, avec Rousseau et Kant, à la présence en tout homme d'une conscience morale qui peut le motiver de l'intérieur à bien agir. C'est d'ailleurs seulement à cette condition, à savoir si l'action a été déclenchée par une motivation intérieure, que l'on peut parler d'acte moral, puisque, comme le souligne Kant, il faut distinguer l'action "juridique" (dont le mobile est extérieur et contraignant) de l'action "éthique" (dont le mobile est précisément la volonté). La notion de respect ne semble ainsi pouvoir acquérir son sens que dans le cadre d'une action volontaire que l'on s'obligerait à faire, plutôt que dans celui de la simple obéissance à une contrainte imposée: pour respecter autrui, il faut d'abord que je trouve en moi-même des raisons de le faire.

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