Comment peut-on décider de ce qui est juste ?
Publié le 18/08/2005
Extrait du document
Une
action juste est donc une action rationnelle qui on a jugée
bonne en soi c'est-à-dire délivrée des intérêts sensibles et
qu'on juge digne d'être imitée et qui participe au bien des
hommes.Même si cette action peut défavoriser certaines personnes, si
elle est en accord avec l'intérêt et la dignité des hommes en
général, on peut considérer que l'action est juste. Par contre,
le proverbe qui édicte que « la fin justifie les moyens » est à
rejeter comme étant dangereux et servant à justifier des
situations d'exceptions qui pour la plupart sont reconduites et
qui n'avantagent aucunement les hommes en général. Cette manière
de décider si une action est juste fait appel à une raison
froide et objective. Malheureusement, à chaque jugement, à
chaque raisonnement, à chaque décision correspond un sentiment
de joie, de victoire peu conforme avec l'Idée d'une raison
délivrée du sensible.
Décider qu'une action est juste ou injuste malgré tout exige un
recours à la sensibilité. Ainsi pour être juste, il faut le
vouloir. Or nous sentons bien que la volonté est le dernier
terme d'instincts qui luttent en profondeur : nos idées viennent
seules, la conscience n'a qu'un rôle minime. D'autre part dans
tout raisonnement, la domination est présente : ergreifen par
exemple veut dire en allemand à la fois comprendre et saisir.
Une part importante de subjectivité est donc présente dans tout
jugement d'autant plus qu'on peut se demander si la fluidité de
la vie peut se conceptualiser.
Liens utiles
- La liberté est-elle le pouvoir de se décider sans raison ?
- « Décider qu'un acte est juste »
- imiterait platement sans se rendre compte qu'elles peuvent décider de faire demi-tour, le croiser, l'obliger à continuer à perte de vue ou à se démasquer.
- Réserver ou suspendre notre jugement, cela consiste à décider de ne pas permettre à un jugement provisoire de devenir définitif.
- La conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger.